Contenu du sommaire

Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français Mir@bel
Numéro no 382-383, 1970
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Séance du 6 juin 1970

  • Séance du 7 novembre 1970

    • Vie de l'association - p. 181 accès libre
    • Colloque sur le rôle des villes dans la formation des régions en Amérique Latine
      • Présentation générale - Olivier Dollfus p. 183-184 accès libre
      • Rôles et caractères des petites villes - Claude Bataillon p. 185-191 accès libre avec résumé
        Résumé. Texte établi à partir de huit rapports concernant surtout des régions de peuplement ancien et dense, parsemées de petites villes nombreuses. Les semis urbains sont nés d'une action administrative initiale dans les pays hispanophones ; au contraire ils ont suivi le peuplement pionnier au Brésil. Les équipements minimaux des petites villes se ressemblent d'une région à Vautre (pour satisfaire les besoins de classes riches comparables), mais diffèrent aussi selon les milieux naturels (transports), les organisations nationales (enseignement) et surtout les niveaux économiques. A ces équipements correspondent des dimensions de villes variables, selon les groupements et les densités de la population rurale et selon les niveaux économiques régionaux. Selon ceux-ci aussi s'établit l'intensité des liaisons avec la campagne. Les petites villes apparaissent finalement comme un reflet direct de celle-ci.
      • Rapports ville-campagne : une petite ville du Nord-Est du Brésil - Michel Foucher p. 193-201 accès libre avec résumé
        Résumé. Le municipe de Solanea est situé au contact de l'escarpement atlantique (le Brejo) au climat humide, aux sols profonds et du Sertao déjà plus sec avec sa végétation épineuse : la caatinga. En 1900 une centaine d'hommes fondent la « vila » de Moreno et son marché hebdomadaire. L'agglomération croît rapidement grâce au dynamisme de l'agriculture et au marché. L'économie agricole repose sur des cultures vivrières (tels le manioc, le haricot et le maïs) et sur des cultures spéculatives (le café jusqu'en 1920 puis à partir de 1940 l'agave, le tabac, l'arboriculture et le coton). En 1966 la ville de Solanea compte 6.238 habitants. L'immigration exceptionnelle entre 1940 et 1960 (3.000 personnes) est fournie par le Brejo. Elle concerne d'abord des paysans sans terres qui attendent tout de la ville et d'abord du travail, puis les moyens propriétaires fonciers qui trouvent en ville confort, éducation et services ; enfin les «fazendeiros » (environ dix familles) qui en plus des services pourront exercer le pouvoir politique local. L'émigration commence depuis 1960 à surpasser l'immigration. Faute de trouver à s'employer les jeunes des familles les plus misérables partent définitivement vers les grands centres : Rio, Sao Paulo et Brasilia. Née de la croissance agricole et de son marché qui redistribue le surplus de la production de la petite propriété, Solanea n'est que l'image de son milieu rural. Elle dépend tant de lui qu'elle n'est pas capable de résoudre les problèmes de la plupart de ses migrants.
      • Aspects de l'influence du Cuzco dans sa région - J Brisseau p. 203-212 accès libre avec résumé
        Résumé. Au centre des Andes péruviennes, Cuzco ancienne capitale de l'empire inca a donné son nom à sa région qui s'étage en trois zones : puna, étage quechua et étage tropical sur le versant amazonien. Marqué par son milieu rural traditionnel et ses structures coloniales (haciendas et communautés indigènes), Cuzco se marginalise progressivement par rapport à la côte dont elle est séparée par la Sierra. Depuis 1940, la ville a plus que doublé et s'est profondément transformée grâce à l'ouverture des routes de la Sierra, l'industrie de la construction, le tourisme et la nouvelle industrie nationale ; elle a de même modifié ses relations avec sa compagne dont elle était restée longtemps à l'écart. La capitale est une ville de propriétaires de la terre-anciens « hacendados » ou nouveaux propriétaires moyens appartenant aux classes libérales et fonctionnaires. Pourtant cette domination foncière ne doit pas faire illusion. Les rapports ville-campagne étaient très limités, le propriétaire s'abstenant de faire des investissements sur sa terre et ne payant jusqu'en 1960 aucun salaire agricole. Ces relations commencent à se modifier sous l'influence du développement urbain et des besoins en fruits, légumes ou produits laitiers, ainsi que grâce à l'aide du ministère de l'agriculture et les lois de la réforme agraire. Néanmoins, le marché urbain reste trop limité pour permettre la rentabilité d'entreprises modernes de lait ou de viande La fonction administrative de la ville entretient plus que jamais de multiple, relations que le commerce en plein développement grâce aux voies de communications favorise à son tour. Pourtant la région reste sous la dépendance de Lima et d'Aresquipa et de leurs grossistes, ce qui accentue la décapitalisation de la Sierra par la côte-
      • Influences comparées de Quito et Guayaquil (Equateur) - Etienne Dalmasso, P Fillon p. 213-219 accès libre avec résumé
        Résumé. Dans un Équateur très contrasté, où s'opposent la côte économiquement tournée vers les exportations, la Sierra vouée à des activités de subsistance et l'Oriente pionnier, les migrations et le maillage des villes moyennes servent de support à la bipolarité des deux capitales, Quito et Guayaquil. Les équipements des villes moyennes ( 75.000 à (50.000 habitants) sont essentiels pour le commerce et les rayons d'influence sont bien mesurés par le trafic des autobus : les centres de la Sierra sont nombreux, favorisés par le morcellement topographique en bassins ; moins nombreux dans la plaine côtière, ils se groupent surtout au Nord, malgré une population régionale peu dense. Entre les deux métropoles, l'équilibre Sierra-Côte est respecté pour la diffusion de la presse ; mais pour les mouvements migratoires, Quito ne draine que la Sierra, tandis que Guayaquil attire depuis tout le pays ; par son système bancaire, Guayaquil est présente dans tout l'Equateur, tandis que Quito ne domine que le Nord de la Sierra. Le commerce de Guayaquil est prédominant, comme sa banque et son mouvement d'affaire en général. Cependant Quito réagit par une industrialisation égale à celle de sa rivale, grâce à de grosses entreprises de biens de consommation durables ; le pétrole de l'Oriente peut apporter à Quito un atout supplémentaire.
      • Discussion - p. 220-221 accès libre
      • Communication écrite