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Revue Revue de Géographie Alpine Mir@bel
Numéro vol. 40, no 1, 1952
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Nécrologie : Jacques Richard-Molard - Raoul Blanchard p. 12 pages accès libre
  • La sécurité : Perspectives d'une Afrique nouvelle - Jacques Richard-Molard p. 13 pages accès libre
  • La sculpture glaciaire - Jules Blache p. 93 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — Il s'agit dans cette étude des formes de sculpture glaciaire. L'auteur présente d'abord les écoles de morphologues qui interprètent ces formes : les adversaires d'une érosion efficace par les glaciers (école des glaciers protecteurs), l'école transactionnelle qui tend à voir conserver ou mettre en valeur par les courants glaciaires les éléments intéressants (cycliques) de l'érosion fluviale; l'école des partisans d'une érosion glaciaire efficace et autonome. L'auteur se rangé parmi ces derniers — , qui sont d'ailleurs aujourd'hui les plus répandus. Les principes de l'érosion glaciaire se jugent sur les formes que les glaciers disparus nous ont laissées : auges, vallées suspendues, verrous et ombilics, cirques. Ces formes expriment l'efficacité de l'érosion glaciaire. Quand on regarde le relief comme créé par le courant glaciaire, c'est au lit fluvial (et non à la vallée) qu'il faut le comparer. On retrouve alors dans les traits du relief l'indice que l'érosion fluviale et l'érosion glaciaire suivent des voies parallèles. L'accent est mis dans cette étude sur l'efficacité des plus grandes glaciation, et la nécessité de proportionner l'érosion glaciaire à la vitesse des glaciers. La glace immobile, même sur de grandes épaisseurs, paraît peu ou pas disposée à laisser sur le relief une marque personnelle. La glace en mouvement — comme l'eau en mouvement — aménage des chenaux (les auges), à son calibre; des vallées suspendues. Ces traits s'expliquent sans difficulté, et le sont depuis un demi-siècle, par le volume ou si l'on veut, par l'encombrement, du courant en mouvement. Pour l'action de la vitesse (qui justifie aussi aisément les verrous et les ombilics), un certain nombre d'arguments, qui peuvent être regardés comme décisifs, ont été réunis par l'auteur. C'est le cœur de cette étude. Enfin, les cirques sorti1 présentes comme des formes marginales,. L'épaisseur de la glace étant faible, près de la crête origine des glaciers, un processus d'érosion superficielle distinct, depuis longtemps étudié, peut intervenir. Il tend à l'épanouissement de formes d'érosion glaciaire supérieures et souvent superficielles. Les formes d'érosion glaciaire sont inaptes à nous renseigner sur les épisodes des glaciations; à peine capables de nous fixer sur l'altitude du névé lors de la glaciation la plus étendue. Les renseignements d'ordre chronologique doivent être demandés aux moraines, qui nous documentent non seulement par leur forme, mais surtout par leur contenu.
  • L'élevage et le milieu naturel - Paul Veyret p. 8 pages accès libre avec résumé
    Veyret Paul. L'élevage et le milieu naturel. In: Revue de géographie alpine, tome 40, n°1, 1952. pp. 125-132.
  • Un exemple d'industrie dispersée en milieu rural : deux vallées du Bas-Dauphiné : la Bièvre et le Liers (1 fig.) - Paule Bernard p. 25 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — Entre l'industrie alpestre qui doit sa force et ses caractères à l'abondance des kilowatts et la puissante industrie lyonnaise, deux vallées du Bas-Dauphiné, la Bièvre et le Liers offrent l'exemple d'une activité industrielle en milieu rural aussi variée que dispersée. Aucune condition naturelle favorable ne peut expliquer l'expansion et la prospérité de cette industrie en milieu rural. La nécessité de se suffire, la surcharge démographique, les aptitudes industrielles des habitants, la proximité de Lyon, peuvent rendre compte de révolution dans le passé. Dans le présent, l'existence de locaux disponibles, la décentralisation de puissantes industries, pour échapper d'abord à l'occupation, puis aux troubles sociaux et aux zones de salaires, expliquent l'implantation d'industries métallurgiques nouvelles. Ainsi, cette zone de contact entre les Alpes et la région rhodanienne est-elle animée d'une vie industrielle fort active : industries issues de l'activité agricole (moulins, laiteries, liqueurs, tonnelleries, taillanderies), persistance d'industries du passé liées à une main-d'œuvre abondante et habile (textiles, chaussures), usines récentes de métallurgie différenciée (compas, embranchements ferroviaires, chaînes de bicyclette). Les bâtiments industriels sont dispersés dans les villages et hameaux, ce qui assure à ces deux plaines du Bas-Dauphiné une économie équilibrée, une symbiose entre agriculture et industrie et de ce fait, un certain équilibre démographique.
  • Tendances nouvelles de l'agriculture en Valloire - Fernand Gréaume p. 23 pages accès libre avec résumé
    Résumé. — La Valloire qui prolonge à l'Ouest la Bièvre et constitue avec elle une large dépression ouverte dans le Bas-Dauphiné depuis la cluse de Grenoble jusqu'au Rhône, s'oppose par son caractère rural à la Bièvre plus industrielle,. Il a donc paru intéressant à la Rédaction de la Revue de Géographie Alpine de présenter dans un même fascicule ces deux tendances économiques d'une même unité géographique. L'auteur montre que depuis la guerre de 1914-18, l'agriculture de la Valloire s'est spécialisée. L'Ouest, aux sols ingrats, longtemps déshérité, a trouvé une source de profits d'abord dans la sériciculture (deuxième moitié du XIXe siècle) et surtout, actuellement, dans la culture fruitière (pêchers, abricotiers, fraisiers). A l'Est, au contraire, le blé devient la culture prédominante accompagnée de plantes industrielles (tabac, betteraves de distillerie). Mais ces deux secteurs agricoles témoignent l'un et Vautre d'un même souci d'adaptation aux exigences de l'agriculture moderne (emploi intensif d'engrais chimiques, utilisation de machines de plus en plus perfectionnées, silos modernes, équipement pour le traitement des arbres, organisation de la vente des fruits' selon un mode corporatif. La Valloire nous fournit donc en Bas-Dauphiné un exemple d'adaptation et de réussite agricole, comme la Bièvre nous1 offre un échantillon d'industrie dispersée en pleine campagne.
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