Contenu du sommaire
Revue | Revue d'économie industrielle |
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Numéro | no 176, 4ème trimestre 2021 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- In Memoriam – Jacques de Bandt - p. 1
- Hommage à Jean-Marie Chevalier - Patrice Geoffron, Sophie Meritet p. 2
- La résilience des territoires français face à la crise : une première évaluation de l'ampleur du choc - Lara Abdel Fattah, Mounir Amdaoud p. 9-42 Cet article cherche à mesurer l'impact de la crise sanitaire de la Covid-19 sur l'emploi local en France métropolitaine. En partant d'une vaste littérature sur la résilience économique et des premières données locales disponibles sur le nombre de suppressions d'emplois, nous mettons en évidence, d'une part, les différences de résilience des zones d'emploi face à la crise et, d'autre part, les facteurs explicatifs clefs à l'origine de ces disparités. Les premiers résultats économétriques montrent une influence significative de la densité, du niveau de l'emploi dans l'industrie, de la structure productive ainsi que de la dynamique entrepreneuriale du territoire. En revanche, aucune relation n'est trouvée entre les zones d'emploi présentant des niveaux importants de surmortalité et celles qui ont le plus enregistré de pertes d'emplois. Classification JEL : R11, R12, E24.This article seeks to measure the impact of COVID-19 health crisis on local employment in metropolitan France. Based on an extensive literature on economic resilience and the first available local data on the number of job losses, we highlight, on the one hand, the differences in the resilience of employment areas in the face of the crisis and, on the other hand, the key explanatory factors behind these disparities. The first econometric results show a significant influence of the density, the level of employment in industry, the productive structure, and the entrepreneurial dynamics of the territory.However, no relationship was found between employment areas with high levels of excess mortality and those with the most job losses. JEL classification: R11, R12, E24.
- Oligopoles avec entrées et types d'entrants aléatoires - Romain Biard, Marc Deschamps p. 43-87 Il existe des situations au cours desquelles des personnes physiques ou morales, identiques ou pas, sont en situation d'interactions renouvelées et où, à chaque période, de nouvelles personnes, identiques ou pas, peuvent arriver. Personne ne sachant ex ante combien il y aura de personnes à chaque période. En économie industrielle cela peut correspondre aux situations d'oligopoles avec entrées et types d'entrants aléatoires. L'une des questions que peuvent alors se poser les personnes présentes au départ est de connaître le paiement final qu'elles peuvent espérer obtenir à la fin d'un certain nombre de périodes. De même, lorsqu'une personne arrive à une période donnée, elle peut vouloir connaître le paiement final qu'elle peut espérer obtenir. Afin d'apporter des éléments de réponse à ces questions nous proposons une modélisation en horizon fini et en horizon infini. Nous illustrons ensuite l'intérêt que pourrait avoir cette demière en économie industrielle en développant le cas du duopole de Cournot, puis un exemple schématique d'un marché de taxis.Classification JEL : L13, C71, K20, L51, L91, D45.There may exist situations where identical (or nonidentical) persons are in renewed interactions and where, at each period, new identical (or nonidentical) persons may arrive. These are situations where no one knows ex ante how many persons will be present at each period. In industrial organization it can correspond to oligopolies with random entries and types of producers. One may wonder, for example, what final income incumbents may expect to obtain at the end of a certain number of periods. We propose a finite and infinite horizon modeling to provide an answer to this question. Then, we illustrate how this could interest industrial organization by developing the case of the Cournot duopoly, followed by a simplified example of a taxi market.JEL classification: L13, C71, K20, L51, L91, D45.
- La coopétition en R&D : une étude à partir de données de co-inventions - Didier Lebert, François-Xavier Meunier p. 89-127 La coopétition est la simultanéité des interactions de concurrence et de coopération entre entreprises. En matière de R&D, la coopétition est quelquefois révélée par les co-dépôts de brevets. Nous étendons les études classiques sur le sujet en introduisant le concept de coopétition réticulaire, qui comprend la coopération intra-sectorielle bilatérale ainsi que l'ensemble des autres relations de coopérations en R&D que les acteurs concernés déploient. Cela permet de caractériser la coopétition à l'échelle des industries. Nous montrons que ce qui distingue ces industries, ce ne sont pas nécessairement les intensités de recours à cette forme de relations, mais les structures qu'elles prennent. Nous utilisons la base conceptuelle et la typologie de Bouvier-Patron (2011) pour caractériser ces structures et nous proposons une méthode reposant sur la théorie des réseaux pour leur identification, représentation et analyse. Nous appliquons cette méthode aux industries pharmaceutique et automobile sur la période 2011-2016 en utilisant des données de brevets issues des bases COR&DIP et PATSTAT.Classification JEL : L10, O32.Coopetition is the simultaneity of competitive and cooperative interactions between firms. In R&D, coopetition is sometimes revealed by co-patenting. We extend the classical studies on the subject by introducing the concept of reticular coopetition, which includes bilateral intra-industry cooperation as well as all the other R&D cooperation relationships that the actors concerned deploy. This allows us to characterize coopetition at the industry level. We show that what distinguishes these industries are not necessarily the intensities of recourse to this form of relationship, but the structures they take. We use the conceptual basis and typology of Bouvier-Patron (2011) to characterize these structures and we propose a method based on network theory for their identification, representation and analysis. We apply this method to the pharmaceutical and automotive industries over the period 2011-2016 using patent data from the COR&DIP and PATSTAT databases.JEL classification: L10, O32.
- Market share transparency, signaling and welfare: Cournot and Bertrand - David Spector p. 129-167 Lorsque la demande agrégée est stochastique et que le coût de chaque entreprise est une information privée, la disponibilité de données sur les parts de marché augmente la précision de l'information dont chaque entreprise dispose sur les coûts de ses concurrents ; elle peut par ailleurs induire comportement de « signaling ». La prise en compte de ces deux effets conduit aux résultats suivants : dans le cas d'une concurrence en quantités avec un bien homogène, la disponibilité de données sur les parts de marché a un effet total positif sur le bien-être total et ambigu sur celui des consommateurs. Dans le cas d'une concurrence en prix avec des produits différenciés et substituables, son effet sur le surplus des consommateurs est négatif, et l'effet sur le surplus total est ambigu. Si l'amplitude des chocs de coût est petite, l'effet principal de la disponibilité des données de part de marché résulte du comportement de « signaling » induit, plus que de l'augmentation de la précision de l'information. Dans ce cas, son signe est dépourvu d'ambiguité : l'effet sur le surplus des consommateurs comme sur le surplus total est positif dans le cas de la concurrence en quantités et négatif dans le cas de la concurrence en prix.Classification JEL : C73, D82, L13.When demand is noisy and firms' costs are private information, the availability of market share data increases the accuracy of each firm's information, and it creates incentives for signaling. Taking both effects into account, we find that under quantity competition with a homogeneous good, the availability of market share data has a positive impact on total surplus and an ambiguous one on consumer surplus. Under price competition with differentiated substitutes, it has a negative impact on consumer surplus and an ambiguous one on total surplus. If the cost difference is small, the effect of first-period signaling dominates the effect of second-period full information. Accordingly, in this case, the availability of market share data causes total and consumer surplus to increase in the case of quantity competition and to decrease in the case of price competition.JEL classification: C73, D82, L13.
- Les banques françaises face à l'émergence des FinTechs de paiement et de crédit : dynamique réglementaire et changement technique - Nicolas Bédu, Caroline Granier, Léo Malherbe, Matthieu Montalban p. 169-206