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Revue Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT Mir@bel
Numéro tome 105, no 4, octobre-décembre 2021
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  • « De Contemplatione » : Thèse de doctorat, Angelicum, 1920 - Marie-Dominique Chenu p. 537-676 accès réservé
  • Le moment Möhler de la théologie française (1938-1939) - Étienne Fouilloux p. 677-703 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    En 1938-1939, le centenaire de la mort de Johann Adam Möhler provoque en France un retour à l'école théologique de Tübingen piloté par le dominicain Yves Congar, professeur au Saulchoir, et par le jésuite Pierre Chaillet, professeur à Fourvière. Ils y trouvent un recours contre l'ecclésiologie intransigeante, un appui à l'œcuménisme naissant et un rempart contre la menace totalitaire. Au contraire, les théologiens romains voient dans l'œuvre de Möhler une préfiguration du modernisme condamné en 1907. Aussi son livre L'Unité dans l'Église est-il brièvement retiré du commerce en 1939 par le Saint-Office, avant d'inspirer après-guerre l'ecclésiologie du P. Congar. L'épisode est significatif des débats théologiques entre modernisme et Vatican II
    In 1938-1939, the centenary of the death of Johann Adam Möhler provoked a return to the theological school of Tübingen in France led by the Dominican Yves Congar, professor at the Saulchoir, and by the Jesuit Pierre Chaillet, professor at Fourvière. There they find a recourse against intransigent ecclesiology, support for nascent ecumenism and a bulwark against the totalitarian threat. To the contrary, Roman theologians saw in Möhler's work a prefiguration of the modernism condemned in 1907. His book Unity in the Church was therefore briefly withdrawn from commerce in 1939 by the Holy Office, before inspiring post-war the ecclesiology of Fr. Congar. The episode is significant of the theological debates between modernism and Vatican II.
  • Le Père Congar au Saint-Office (1939-1955) - Étienne Fouilloux, Mercè Prats p. 705-732 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Désormais accessible du fait de l'ouverture des archives vaticanes pour le pontificat de Pie XII, le dossier de la Congrégation du Saint-Office sur le Père Congar fait toute la lumière sur les trois passages du théologien devant elle. Le premier, en janvier 1939, concerne Chrétiens désunis qui s'en tire avec un avertissement bénin, mais suffisant pour que la seconde version du livre ne soit jamais publiée. Le second, en 1951-1952, concerne Vraie et fausse réforme dans l'Église qui est interdit de réédition et de traduction. Alors que les deux premiers se sont déroulés en l'absence du Père Congar et à son insu, le troisième voit sa comparution au Saint-Office, en décembre 1954, pour un interrogatoire sur l'ensemble de son œuvre. Deux dominicains français, les Pères Garrigou-Lagrange et Gagnebet ont été mêlés de près à ces différentes procédures. En octobre 1955, le théologien est assigné à Cambridge par le maître général des dominicains, avec soumission à la censure romaine du moindre de ses écrits. Son exil ne finira qu'en décembre 1956 avec son assignation au couvent de Strasbourg.
    Now made accessible by the opening of the Vatican archives for the pontificate of Pius XII, the file of the Congregation of the Holy Office on Father Congar sheds light on the three of the theologian's encounters with it. The first, in January 1939, was about Disunited Christians getting away with a warning that was at once mild, yet sufficient for the second version of the book to never be published. The second, in 1951-1952, concerns True and False Reform in the Church, which is banned from republication and translation. While the first two took place without Father Congar's presence or knowledge, the third sees his appearance at the Holy Office, in December 1954, for an interrogation on all of his work. Two French Dominicans, Fathers Garrigou-Lagrange and Gagnebet were closely involved in these different procedures. In October 1955, the theologian was assigned to Cambridge by the master general of the Dominicans, with submission to Roman censorship of the least of his writings. His exile would only end in December 1956 with his assignment to the priory in Strasbourg.