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Revue Revue historique Mir@bel
Numéro no 635, juillet 2005
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • L'arc des argentiers, à Rome - A. Daguet-Gagey p. 499 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'arc dit des argentiers, élevé à Rome sur le Forum Boarium, fut offert en 204 à l'empereur Septime Sévère et aux membres de sa famille. L'inscription de l'architrave (CIL VI, 1035 = 31232 = ILS 426) porte la trace des martelages des noms de Géta, fils cadet de l'empereur, de Plautien, préfet du prétoire entre 197 et 205, et de Plautilla, sa fille, par ailleurs épouse de Caracalla. L'auteur revient sur certaines des restitutions jadis proposées par les éditeurs du CIL, suggère de renoncer au titre de comes prêté à Plautien et de lui préférer un titre témoignant de l'étroitesse des liens unissant le préfet du prétoire à la famille impériale. La dédicace prouve que, au moment de sa gravure, Plautien et sa fille avaient encore les faveurs des empereurs. Cette remarque incite à dater l'inauguration du monument du premier semestre de l'année 204.
    The Arcus argentariorum, built in Rome on the Forum Boarium, was offered in 204 AD to the emperor Septimius Severus and the members of his family. The names of Geta, the youngest son of the emperor, of Plautianus, the pretorian prefect between 197 and 205, as well as Plautilla, his daughter and spouse of Caracalla, are hammered on the inscription of the architrave. The author is revisiting a few restitutions proposed a long time ago by the editors of CIL. She suggests to renounce to the title of comes granted to Plautianus in favour of a title illustrating the tight links between the pretorian prefect and the imperial family. The dedication proves that, when engraved, Plautianus and his daughter were still supported by the emperors. This remark conduces to date the inauguration of the monument around the first semester of the year 204.
  • Les Cisterciens et la croisade de Livonie - N. Bourgois p. 521 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les Cisterciens, très actifs dans le processus d'évangélisation en Baltique orientale, ont longtemps été accusés d'être les promoteurs de la mission armée (Schwertmission) en Livonie. Le propos de cet article est d'établir que l'évangélisation forcée de la Livonie est en fait davantage la conséquence des ambitions d'une partie de l'aristocratie danoise et westphalienne que d'une dynamique propre à l'ordre cistercien. À cette occasion, nous corrigeons certaines erreurs véhiculées par l'historiographie : par exemple, le premier évêque d'Estonie, Foulques, n'était pas un cistercien, et les cisterciens Théodoric et Bertold ne sont pas à l'origine des croisades livoniennes, qui commencent sous la direction de Meinard, premier évêque de Livonie.
    The Cistercians, who were very involved in the christianization process in Eastern Baltic, have long been accused of having introduced armed mission (Schwertmission) in Livonia. This article will show that the forced christianization is rather a consequence of the ambitions of some aristocrats from Danemark or Northern Germany. We will point some historical mistakes : the first bishop of Estonia, Fulco, was not a cistercian. The cistercians Theodoricus and Berthold did not launch the Livonian crusades, but Meinhard, first bishop of Livonia, did.
  • Une difficile représentation ? Les portraits de princes calvinistes dans l'Empire allemand à la fin du XVIe siècle - N. Ghermani p. 561 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Si les portraits de princes luthériens de l'Empire allemand foisonnent dès les premiers pas de la Réformation, utilisés dans des stratégies politiques et confessionnels, rares sont en revanche les portraits de princes calvinistes dans l'Empire allemand. Cette pauvreté iconographique qui frappe également les portraits des grands Réformateurs est à relier aux débats spécifiques autour de l'image, non seulement religieuse mais aussi du portrait de soi, soupçonné de nourrir l'orgueil du sujet représenté, voire de susciter l'idolâtrie. Cet article s'interroge sur les difficultés auxquelles se heurtent les princes palatins, convertis au calvinisme – une confession qui ne jouit d'aucune reconnaissance légale dans l'Empire – pour forger leurs propres outils de légitimation, entre 1560 et 1620.
    This article compares the use of portraits by the Lutheran princes and the Calvinist Palatine princes in the German Empire between 1560 and 1620. If the Lutheran princes used to order numerous portraits of themselves as part of political and confessional strategies, this was rarely the case with the Palatine Court. Not only princes but also the most important Reformators were scarcely represented. This iconographical poverty is first to be related to the difficulties the Palatine princes had with constructing their own instruments of political legitimatization. It is also to be linked with the theological debates about religious and profane images and particularly portraits because portraits were suspected to excite the pride of the represented subject or to encourage idolatry.
  • Mélanges