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Revue | Politiques et management public |
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Numéro | vol. 24, no 1, mars 2006 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- "De la régionalisation à la concurrence régulée. Analyse économique et juridique de la future organisation du transport ferroviaire régional de voyageurs" - Laure Gauthier-Lescop et Julien Lévêque p. 1
- "Du bon usage de l'expertise dans les politiques éducatives" - Guy Lapostolle p. 29 Les experts sont des acteurs qui participent à la construction des décisions politiques relatives à l'école. Ils permettent aux politiques de s'approprier les connaissances scientifiques susceptibles de guider leurs actions. Ils contribuent aussi, par les débats qu'ils organisent avec un public nombreux et divers, à une certaine forme de validation des connaissances scientifiques, tout en « complétant » le processus démocratique qui conduit à la décision. Néanmoins, leurs recommandations, de même que celles des scientifiques, sont peu prises en considération. Vraisemblablement parce que les politiques sont plus soucieux de l'impact médiatique des décisions qu'ils prennent que de l'efficacité qu'elles peuvent avoir. Cependant, il serait abusif de conclure que la présence de ces acteurs est vaine. Au contraire, ils sont bien souvent instrumentalisés. Leurs travaux servent de « ballons d'essai » et leurs recommandations peuvent aussi conférer une caution scientifique à des arguments qui sont originellement de nature idéologique. En somme, le ministre semble être celui des protagonistes de la décision qui peut tirer le meilleur parti de la présence de l'expert, car au final, ses choix peuvent se parer de tous les signes qui distinguent la science de l'idéologie.
- "La performance publique entre l'économique et le politique. Le cas des musées" - Pascal Ughetto p. 55 Les administrations publiques sont soumises, de façon croissante, à une demande de comptes sur leur efficacité et leur efficience. L'interrogation sur la dépense publique et la valeur qu'elle permet de créer peut, au-delà d'acceptations trop strictement économiques, avoir une légitimité politique. Pour cela, il faut distinguer un esprit économique d'un esprit gestionnaire et ne pas assimiler d'emblée l'économique, le gestionnaire, le technique, purement opposé au politique. Pris comme terrain d'analyse, les musées territoriaux révèlent que l'esprit gestionnaire y a progressé mais sans s'émanciper des obligations politiques, et que certains acteurs des musées et de la tutelle conçoivent l'usage des dépenses et la création de valeur, non comme des problèmes théoriques mais inspirés par l'action.
- "Le recours stratégique à l'idée de justice dans la gestion déléguée de service public : le cas d'un complexe aquatique" - Cédric Richet et Bastien Soulé p. 79 Cette recherche vise à développer une compréhension affinée de la gestion déléguée de service public des complexes aquatiques de sport-loisirs. Elle s'attache notamment à identifier les logiques d'action d'intervenants nombreux et disparates (communes, sociétés privées, architectes et entreprises du bâtiment, associations, éducateurs sportifs et enseignants) qui se rassemblent pour concourir à un projet commun d'intérêt général : l'apprentissage et le perfectionnement de la natation, mais aussi la détente et le jeu. L'ensemble produit une indéniable complexité sociale, souvent ignorée en tant que telle et parfois génératrice d'effets non désirés. En découvrant, par l'intermédiaire d'une étude de cas, les intérêts sectoriels des personnes engagées dans ce processus et leurs justifications plurielles, il est possible de mieux comprendre les origines des difficultés inhérentes à ce mode de gestion particulier.
- "De l'évolution pragmatique du droit face aux réalités économiques. La concurrence des droits sur le domaine public" - Stéphanie Souche p. 99 .