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Titre Chronique des tendances de la société française
Auteur Louis Dirn, Laurence Duboys Fresney, CESEM, Louis Chauvel, Henri Mendras, Marco Oberti, Pascal Vennesson
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 48, 1994
Page 151-175
Mots-clés (matière)étudiant migration militaire opinion publique personne retraitée population situation sociale société - questions sociales université
Mots-clés (géographie)France
Résumé La présente chronique porte sur trois groupes sociaux en transformation : les étudiants, les militaires et les retraités. Elle se termine sur l'évolution du moral des Français en 1993. • Les étudiants ont à nouveau manifesté leur mécontentement en octobre 1993, une enquête sur trois universités explique pourquoi ces manifestations n'ont pas été aussi massives et violentes qu'on aurait pu le craindre dans l'état de délabrement où sont tombées les universités. Des filières sélectives se mettent en place et recrutent des étudiants motivés et actifs, tandis qu'au sein des filières traditionnelles, les étudiants se comportent en consommateurs désabusés. • Les retraités, de plus en plus nombreux et riches, ont tendance à se déplacer et ont ainsi une influence grandissante sur l'économie de certaines régions et l'aménagement du territoire. La région parisienne perd un quart de ses nouveaux retraités chaque année. Les plus aisés se déplacent vers le Sud-Est. Les retraités les plus dépourvus demeurent dans les régions déprimées du Centre et de l'Ouest, en particulier le Limousin. 0 Les armées vivent une mutation profonde : la réduction du budget, la priorité accordée aux hautes technologies, aux renseignements et aux tâches humanitaires conduisent à des interrogations doctrinales. Les contrastes internes entre armées et armes se renforcent, et l'armée de masse perd de sa prééminence, en attendant une décision politique sur le service national. Enfin les flux d'entrée et de sortie font de l'armée une étape de carrière pour la plupart des militaires. • Le moral des Français demeure sombre, malgré un léger regain d'optimisme très récent, dû sans doute au changement de majorité. L'opinion s'est habituée au chômage qu'elle considère comme une donnée stable, en revanche, elle devient plus sensible à l'accroissement des inégalités et à la pauvreté. Signe de pessimisme, le progrès technique est menaçant et créateur de chômage pour les Français les moins instruits.
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1994_num_48_1_1357