Titre | Pour une réforme du financement de la Sécurité sociale | |
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Auteur | Henri Sterdyniak, Pierre Villa | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 67, 1998 Revue de l'OFCE n°67 | |
Rubrique / Thématique | Les perspectives pour 1998-1999 |
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Page | 155-205 | |
Annexes | Bibliographie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | charges sociales contribution sociale généralisée - C.S.G. dépenses sociales financement impôt prestation sociale protection sociale réforme sécurité sociale | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Résumé |
La réforme du financement de la Sécurité sociale est nécessaire en France. Elle devrait favoriser l'emploi en diminuant le poids des prélèvements portant sur le travail. Elle rendrait plus logique notre structure fiscale en faisant financer l'ensemble des prestations universelles ou de solidarité par des impôts assis sur tous les revenus des ménages ou des entreprises, et non plus par des cotisations assises spécifiquement sur les revenus d'activité. Pour réduire le poids des charges sociales, certains préconisent une forte baisse des dépenses de protection sociale. Depuis 1983, les problèmes récurrents de financement de la Sécurité sociale s'expliquent par la mollesse de la croissance et non par une dérive des dépenses. Il n'existe pas de réforme miracle qui permettrait de faire rapidement des économies importantes, sans frapper certaines couches de la population. La réforme devrait distinguer les impôts et les cotisations sociales, seules ces dernières ouvrant des droits. Elle a déjà été mise en oeuvre par la transformation des cotisations maladie salariés en CSG, ce qui augmenté le poids pesant sur les retraités et les revenus du capital et réduit celui portant sur les salariés. Des réformes similaires ont été proposées pour les cotisations employeurs. Leur baisse est une réforme souhaitable en période de chômage de masse. Mais il serait illusoire de la compenser par une hausse de la TVA. Il serait dangereux de la compenser par une hausse de la CSG ou une baisse des prestations sociales car un tel transfert pèserait sur la demande.Deux projets s'opposent : réduire les cotisations sociales sur l'ensemble des salaires, ce qui impose de faire contribuer le profit en élargissant l'assiette des cotisations à la valeur ajoutée, ou réduire les cotisations des seuls bas salaires. Les études macroéconomiques amènent à deux conclusions simples ; l'élargissement de l'assiette se justifie dans une situation de chômage keynésien ; la baisse des cotisations employeurs doit être ciblée sur les salariés non-qualifiés si effectivement les salariés qualifiés sont en situation de plein-emploi. Le rapport Chadelat préconise d'élargir l'assiette des cotisations sociales, mais suggère un mécanisme de modulation difficile à mettre en oeuvre ; le rapport Malinvaud propose de financer la baisse des cotisations sur les bas salaires par une hausse des cotisations sur les salaires élevés, en faisant le pari que dans dix ans le plein-emploi sera rétabli en France, sauf pour une frange de travailleurs non-qualifiés. La réforme que nous proposons finalement consiste en la fusion des cotisations salariés et employeurs pour les prestations retraites, le financement des prestations maladie et famille par une CSG-ménages assise sur tous leurs revenus et une CSG-entreprises assise sur la valeur ajoutée avec une exonération de la partie des salaires inférieure au SMIC. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The case for reform of the social security financing in France Henri Sterdyniak and Pierre Villa In order to reduce the social contributions paid by labour income and to favour employment without reducing the level of social benefits, France needs a reform of social security financing. All universal or solidarity benefits must be financed by a tax based on ail households or firms incomes. Employées' contributions have already been replaced by an universal proportional tax. As regards employers' contributions, two projects have been suggested. A reduction of contributions on all wages compensated by a tax on capital income could induce firms to use more labour and less capital. A progressive contribution could reduce non-qualified salaries unemployment. According to macro econometric keynesian models, the first reform could increase the level of employment by 600 000 but according to general equilibrium models, the impact would be nil on employment and négative on GDP. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1998_num_67_1_1520 |