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Titre Etude empirique de l'effet Laffer en France au cours des années 1980
Auteur Philippe Lacoude
Mir@bel Revue Revue française d'économie
Numéro vol. 10, no. 4, 1995
Page 101-156
Résumé Après les Etats-Unis, les pays européens sont entrés dans l'ère de l'enseignement supérieur de masse. Le phénomène qui a débuté en France dans les années soixante a pris une ampleur toute particulière ces dernières années en ne cessant de s'amplifier: près de la moitié des jeunes des générations concernées fréquente aujourd'hui les établissements d'enseignement supérieur contre à peine un cinquième au début des années quatre- vingt et l'élévation prévisible des taux de poursuite d'études parmi les bacheliers ne laisse augurer aucune inflexion de cette tendance à l'horizon de la fin du siècle. Un des problèmes fondamentaux qui se trouve soulevé dans un tel contexte et compte tenu de la situation actuelle de l'emploi est bien évidemment celui des perspectives d'emploi pour cette main-d'œuvre hautement qualifiée. Si jusqu'au début des années quatre- vingt-dix, un certain optimisme était justifié eu égard à la situation des jeunes diplômés sur le marché du travail, il n'en est plus de même aujourd'hui et les études prospectives ne sont pas de nature à faire disparaître les craintes que l'on peut formuler en ce domaine. La question du sur-investissement éducatif doit alors être posée et avec elle, celle de la régulation de l'output de l'appareil de formation. Est-il souhaitable d'enrayer la course aux diplômes ? Pour répondre, il faut garder à l'esprit que l'efficacité de l'appareil éducatif doit être appréciée non seulement sur la base de sa dimension fonctionnelle explicite i.e. fournir des qualifications au système productif, mais aussi à l'aune de sa fonction implicite: assurer la paix sociale en satisfaisant une demande d'éducation qui s'exprime dans le corps social comme la revendication du libre exercice du droit à la poursuite d'études.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Regularly, governments had to face economic crisis, which bring about decreasing tax returns. This paper aims to examine whether a policy of tax increase is the best way to restore the budget balance. As a matter of fact, the tax system exercise effects on human action. If the burden is increasing, the individuals might have incentives to sell less taxed marketable work at the expense of other occupations. The tax returns might then vary in inverse ratio of the tax level. This principle, known for more than two centuries, may be called the "Laffer effect", by the name of the economist who "rediscovered" it in 1978. After reviewing the theoretical grounds which establish that effect, i.e. the substitutions between work and leisure on one hand, and present and future consumption on the other, we survey some foreign examples of tax changes. To conclude, we give an original interpretation of some recent economic data, that tend to prove an increase in tax returns following the French reforms of the tax schedule in 1987.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1995_num_10_4_992