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Titre The Mystery of the Routine The Darwinian Destiny of An Evolutionary Theory of Economic Change -
Auteur Geoffrey M. Hodgson
Mir@bel Revue Revue économique
Numéro vol. 54, no 2, mars 2003
Rubrique / Thématique
La théorie évolutionniste du changement économique vingt ans après
Page 355
Résumé Les trois principes centraux de l'approche darwiniste sont présents dans l'ouvrage de Nelson et Winter (1982) : la sélection, la variété et l'héritage. Ce article s'interroge sur leur statut : la mise en œuvre de ces concepts reste-t-elle purement analogique ? Suppose-t-elle au contraire une articulation forte entre évolution sociale et mutation biologique ? Comment expliquer qu'en dépit de leurs références darwinistes, Nelson et Winter décrivent leur théorie comme « lamarckiste » ? Cette approche « lamarckiste » est mise en relation avec les faiblesses que présentent les définitions du concept central de routine chez ces auteurs : l'argument développé ici est que l'analyse d'une routine doit mettre l'accent sur les génotypes plutôt que sur les comportements et les phénotypes. Conformément à l'approche développée par Winter (1987), on défend l'idée que l'utilisation des concepts darwinistes en économie s'appuie sur des principes généraux communs aux systèmes biologiques et sociaux. Cela permet de considérer la routine comme un « réplicateur » au sens de la littérature récente consacrée à l'évolution culturelle. Cette approche ontologique, inspirée des principes darwinistes, conduit alors à discuter les mécanismes de réplication en tant que source de variété et comme processus de sélection. Classification JEL : B25, B52, D20, D83
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The three core Darwinian principles of variety, inheritance and selection are found in Nelson and Winter's Evolutionary Theory of Economic Change (1982). Is the application of these core Darwinian principles purely analogical, or does it also relate to ontological communalities between social and biological evolution? Why do Nelson and Winter describe their theory as “Lamarckian” despite this strong Darwinian content? This “Lamarckian” inclination is related to their imperfect and inconsistent definitions of their core concept of “routine”. It is argued here that a routine must be treated as a genotype rather than a (behavioural) phenotype. Following Winter (1987), it is also argued that the use of Darwinian principles in economics relates to general features that are common to both social and biological systems. This permits consideration of the routine as a replicator in a broad Darwinian analysis. A definition of replication is taken from the recent literature on cultural evolution and applied to the key concepts of (individual) habit and (organisational) routine. An ontologically-grounded Darwinian and evolutionary economics leads us to a more detailed discussion of the mechanisms of replication, as well as the sources of variety and the processes of selection.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECO_542_0355