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Titre Politiques de croissance en Europe - Un problème d'action collective
Auteur Jacques Le Cacheux
Mir@bel Revue Revue économique
Numéro vol. 56, no 3, mai 2005 Développements récents de l'analyse économique - LIIIe congrès annuel de l'Association française de science économique 2004
Rubrique / Thématique
Développements récents de l'analyse économique - LIIIe congrès annuel de l'Association française de science économique 2004
 Croissance et fluctuations
Page 705
Résumé Les fondements de la coordination des politiques économiques, notamment des politiques budgétaires et monétaire, dans l'Union européenne sont liés à l'existence d'interdépendances – externalités et éventuellement biens collectifs – entre États membres. Parce que l'objectif était principalement de contenir les externalités négatives, les institutions mises en place dans l'union monétaire sont essentiellement constituées de règles, telles que le Pacte de stabilité et de croissance (psc). Il est pourtant probable que les externalités positives et les biens collectifs sont également présents dans une union monétaire, et que les règles budgétaires choisies nuisent au choix des politiques qui les favoriseraient. En revanche, la logique de l'action collective suggère que, dans une union monétaire constituée d'un nombre important d'États relativement hétérogènes et de différentes tailles, les stratégies non coopératives et les comportements opportunistes l'emportent au détriment de la coordination et politiques coopératives. Et les réformes institutionnelles introduites dans le traité constitutionnel européen, loin d'y porter remède, renforce le règne des règles et les possibilités de blocage des petits États.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The rationale for coordinating economic policies, and notably fiscal and monetary policies, in the European Union (eu) rests on the existence of interdependencies – spillovers and possibly collective goods – amongst member states. Insofar as the main objective of the initial institutional setting of monetary union was to contain negative spillovers, institutions mostly consist of rules, such as the Stability and Growth Pact (sgp). It is however likely that positive spillovers and publics goods also arise as a consequence of monetary unification, and that existing fiscal rules do hamper the policies that would strengthen them. Conversely, the logic of collective action suggests that, in a monetary union made of many countries that differ in a number of respects including size, non-cooperative strategies and free-riding will tend to dominate and prevent coordination and cooperative policies, even in areas where countries share common goals. The institutional reforms contained in the new constitutional treaty do not appear to remedy these shortcomings, but instead to reinforce the empire of the rule and strengthen the opportunities for small states to stall the decision-making process.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECO_563_0705