Titre | L'enseignement primaire supérieur des garçons en France, 1918-1942 | |
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Auteur | Jean-Pierre Briand, Jean-Michel Chapoulie | |
Revue | Actes de la recherche en sciences sociales | |
Numéro | vol. 39, no. 1, 1981 | |
Page | 87-111 | |
Résumé |
L'enseignement primaire supérieur des garçons en France (1918-1942). L'article étudie les différents facteurs institutionnels à l'origine du développement de l'enseignement primaire supérieur entre 1918 et 1942 et montre comment l'offre de places par les établissements assurant ce type d'études a pu rencontrer les dispositions à l'égard de la scolarisation prolongée de certaines catégories d'élèves issus des classes moyennes et populaires. Pour disposer d'un nombre suffisant d'instituteurs, et pour favoriser les écoles publiques par rapport aux écoles privées, la direction de l'enseignement primaire et les inspecteurs d'académie ont accepté, et parfois suscité, les créations d'Ecoles primaires supérieures et de Cours complémentaires, d'ailleurs peu coûteuses pour le budget de l'Etat. Les nécessités de la gestion quotidienne des établissements, les intérêts de carrières et parfois les intérêts matériels des directeurs d'EPS et de CC les incitaient à s'intéresser activement au recrutement des établissements dont ils avaient la responsabilité ; leur expérience d'anciens élèves du primaire supérieur, comme celle des instituteurs, principaux conseillers des familles populaires et moyennes pour l'orientation scolaire de leurs enfants, leur faisait par ailleurs clairement apercevoir les profits sociaux corrélatifs à ce type de scolarisation. Presque toutes les conditions administratives et sociales du fonctionnement de l'enseignement primaire supérieur favorisaient donc son développement. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
«Higher Primary» Education for Boys in France, 1918-1942. This article studies the various institutional factors behind the development of «higher primary» schooling in France between 1918 and 1942, and shows how the supply of places in institutions providing this type of education combined with the dispositions of certain categories of lower-middle class and working class pupils towards extended schooling. In order to have sufficient primary teachers and to favour State schools in preference to private schools, the Primary School Department of the Ministry of Education and the regional inspectorates accepted and sometimes encouraged the setting-up of «Higher Primary Schools» and «Complementary Courses», which also had the advantage of making only small demands on State finance. The requirements of day-to-day school management, their career interests, and sometimes their material interests, led the HPS and CC head-masters to take active interest in recruitment to their institutions. Moreover, their experience as former HPS pupils, like that of the teachers, who were the main advisers of lower-middle and working class families as regards their children's education, made them them very conscious of the social advantages connected with this type of schooling. Thus, almost all the administrative and social conditions in which Higher Primary Education operated worked in favour of its development. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1981_num_39_1_2126 |