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Titre L'Agence France-Presse en guerre d'Algérie
Auteur Barabara Vignaux
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 83, juillet-septembre 2004 Guerre d'Algérie
Rubrique / Thématique
Dossier : La guerre d'Algérie
Page 121
Résumé Situation paradoxale que celle de l'Agence France-Presse durant la guerre d'Algérie : alors que la liberté de la presse subit de multiples violations en France, elle se voit offrir un statut libéral. En 1957, en effet, elle cesse d'être un établissement public étroitement soumis à la tutelle de l'État, comme le stipule l'ordonnance fondatrice du 30 septembre 1944, pour devenir un organisme dont les caractéristiques empruntent à la fois à la société commerciale, à l'agence officielle et à la coopérative de presse. Ce changement entraîne une modification sensible de sa couverture de la guerre d'Algérie, sujet délicat par excellence : de tonalité très officielle au début, les dépêches accordent peu à peu une part croissante aux activités et aux hommes du FLN et du GPRA, puis de l'OAS. La couverture du conflit de l'AFP devient ainsi plus équilibré avec le temps. Parallèlement, le directeur général de l'Agence (1954-1975), Jean Marin, mobilise son aura de journaliste et ses relations politiques pour négocier des marges de manœuvre croissantes face à la tentation permanente du pouvoir d'asservir l'AFP.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Paradoxical situation of Agence France-presse during the Algerian war : while freedom of the press was sorely violated in France, it was granted a liberal status. In 1957, it stopped being a public establishment under tight guardianship of the state, as the founding ordinance stipulated on September 30, 1944, and became an organization with characteristics of a business, an official agency and a press cooperative. This change brought about a noticeable difference in the coverage of the Algerian war, a particularly delicate subject. The tone was highly official at the beginning, but more and more space was given over to the activities and men of the FLN and the GPRA, and then the OAS. The AFP's coverage of the war thus became more balanced. At the same time, the head of the Agency (1954-1975), Jean Marin, used his journalist's aura and political relations to negotiate greater margins of manœuvre when faced with the permanent temptation of the authorities to control the AFP.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_083_0121