Titre | Les monarchies arabes du Golfe | |
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Auteur | Ghassane Salamé | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 45, no. 4, 1980 | |
Page | 849-865 | |
Résumé |
Les monarchies arabes du Golfe, par Ghassane Salamé
Les monarchies pétrolières de la péninsule arabique semblent démentir les prévisions alarmistes annonçant leur disparition prochaine à la suite des événements de l'Iran et de l'Afghanistan. Néanmoins, des crises souvent sanglantes, estompées par la traditionnelle "torpeur" de la vie politique, frappent ces pays (insurrection à la Mecque, manifestations à Bahreïn, crise institutionnelle des Emirats, expulsions au Koweit). Connaissent-ils déjà, comme en Iran les prémisses d'une contestation d'inspiration religieuse ? Contrairement aux Pahlavi, les monarchies arabes du Golfe n'ont jamais cherché à s'aliéner les milieux traditionalistes dont ils sont issus. De plus, la majorité des citoyens de ces pays sont des Sunnites qui considèrent le courant chiite mobilisé par l'ayatollah Khomeiny comme sectaire, voire hérétique, ce qui a provoqué un mouvement de revendications des communautés chiites. L'élimination systématique des foyers d'opposition laïque et moderniste pousse la population vers les représentants religieux. Il n'en subsiste pas moins de forts courants d'opposition traditionalistes, relayés au sein du pouvoir par des prétendants au trône à la recherche de soutiens extra-familiaux. Une des données actuelles est la tendance des gouvernants à monopoliser le pouvoir aux dépens de l'ensemble du clan qui a assuré leur ascension. Le système clanique de gouvernement en vigueur est critiqué par un nombre croissant de personnes conscientes de l'hermétisme des clans au pouvoir, limitant toute participation des citoyens. Par ailleurs, la guerre irano-irakienne a cristallisé les tensions régionales et divisé les rangs arabes, les monarchies du Golfe, ayant choisi avec plus ou moins d'enthousiasme le camp irakien. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
What future for the Arab monarchies of the Gulf? by Ghassane Salamé
The oil monarchies of the Arabian peninsula seem to belie the alarmist forecasts which declare that they are doomed to disappear following the events in Iran and Afghanistan. Yet these countries are victims of incidents, often violent, toned down by the traditional "torpor" of political life (uprising at Mecca, demonstrations in Bahrein, expulsions in Kuwait). Are these already, as in Iran, the first signs of religion-inspired contestation? As opposed to the Pahlavi dynasty, the Arab monarchies of the Gulf have never sought to alienate the traditionalist group from which they have sprung. Moreover, the large majority of citizens in these countries are Sunnis who consider the Shi'ite movement mobilized by the Ayatollah Khomeiny, both sectarian and heretic. This has provoked a movement of demands on the part of the Shi'ite communities. The systematic elimination of all centres of opposition, both lay and modernist, is driving the population towards religious leaders. Strong traditionalist currents of opposition, however, are at work within the monarchies themselves, which are fostered by claimants to the thrones in search of outside support. There is a tendency at the present time for those who govern to monopolise power at the expense of those who helped their accession. The hermetic system of government in force is criticised by a growing number of persons, conscious of the clans who rule, which thereby limits the participation of the people. Furthermore, the war between Iran and Irak has increased regional tension and divided the Arab ranks, the Gulf monarchies having chosen almost indifferently to side with Irak. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1980_num_45_4_3003 |