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Titre L'économie de la Grande-Bretagne et la politique de Mme Thatcher
Auteur Peter M. Oppenheimer
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 46, no. 3, 1981
Page 593-610
Résumé L'économie de la Grande-Bretagne et la politique de Mme Thatcher, par Peter M. Oppenheimer La Grande-Bretagne connaît depuis plus de vingt-cinq ans des difficultés économiques et une croissance plus faible que celle de ses partenaires, ce qui l'a reléguée au rang de pays le plus pauvre de l'Europe du Nord-Ouest (exception faite de l'Irlande). Certes les difficultés d'aujourd'hui ne lui sont pas propres et la plupart des pays industrialisés sont frappés par la conjonction de l'inflation et du chômage, en même temps que par un ralentissement des gains de productivité. Mais l'Angleterre affronte une crise plus profonde et plus durable qui conduit souvent ses gouvernements à choisir des solutions radicales. Après les excès keynésiens des gouvernements travaillistes, Mme Thatcher compte aujourd'hui sur les vertus du monétarisme, la réduction du rôle de l'Etat et des mesures fiscales d'inspiration supplyside pour assainir l'économie britannique. Mais cette thérapeutique draconienne entamée en mai 1979 a apparemment aggravé la récession britannique sans obtenir des résultats sensibles sur le front de l'inflation, au moins avant le début de l'année 1981. Cet échec tient en partie aux aspects contradictoires de la politique effectivement mise en oeuvre par Mme Thatcher. Si les indicateurs économiques (en particulier l'inflation) semblent marquer une amélioration au début de l'année 1981, la situation de l'économie britannique reste néanmoins critique, et les profits tirés de l'économie britannique de la production pétrolière en mer du Nord restent discutables.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais United Kingdom's Economy and Mrs. Thatcher's Policy, by Peter M. Oppenheimer For over twenty-five years, the United Kingdom has been struggling with economic difficulties and with a lower growth than its partners. As a result the country is now the poorest among the North Western European countries (with the exception of Ireland). To be sure, the United Kingdom is not alone to be ailing and most of the industrialised countries suffer from the conjunction of inflation and unemployment, as well as from the slowing down of gains of productivity. But because the crisis they have to face is deeper and enduring, British leaders are often inclined to choose radical solutions. Previous labour governments have been indulging in an excess of Keynesianism; today, in order to cure the "British disease", Mrs. Thatcher relies on the virtues of monetarism, on the reduction of the state's role and on supply-side economics. But this drastic therapy which was started in May of 1979 has obviously worsened recession without yielding any tangible results in the of inflation, at least until the beginning of 1981. This failure is partly due to the contradictory aspects of the policy effectively implemented by Mrs. Thatcher. If the economic indicators (particularly inflation) now seem to show signs of improvement, the state of the British economy remains nevertheless critical while the use made of the profits drawn from oil production in the North Sea remains controversial.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1981_num_46_3_3065