Titre | Espagne : démocratie entre parenthèses ? | |
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Auteur | Jonathan Story | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 46, no. 3, 1981 | |
Page | 611-624 | |
Résumé |
Espagne : démocratie entre parenthèses ? par Jonathan Story
La démission surprise du premier ministre, Suarez, en janvier 1981, suivie du coup d'Etat manqué du 23 février, fit ressortir la fragilité de la démocratie espagnole. La tentation de former une "grande droite" qui ferait face aux nombreuses difficultés économiques, partisanes, régionales ou militaires, se traduisit en juin 1980 par une redistribution des priorités de politique étrangère. Etant donné que les négociations avec la CEE s'enlisaient, le gouvernement de Suarez décida de donner la priorité à l'entrée de l'Espagne dans l'OTAN. L'appartenance à l'OTAN paraissait, en effet, un moyen de consolider la monarchie parlementaire à travers une réconciliation avec le roi, les partis politiques et les forces armées se regroupant autour de la Constitution ou de la politique étrangère. Ce choix de politique étrangère pourrait, à court terme, servir des intérêts partisans mais risque d'aggraver les fissures d'une politique espagnole déjà bien déchirée. Les partis de gauche, en particulier le PSOE, et quelques partis régionaux, sont hostiles à l'entrée de Espagne dans l'OTAN. Il s'agit, en fait, de définir une politique étrangère pour l'Espagne qui contribuerait à la consolidation de la monarchie parlementaire. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Spain: Democracy in Parentheses? by Jonathan Story
The resignation of Prime Minister Suarez in January 1981, followed by the attempted coup of February 23, highlighted the fragility of the Spanish democracy. The temptation to form a "great right" to deal with the multiple difficulties confronting Spain - economic, party political struggles, regional demands or military - resulted in June 1980 in a revision of foreign policy priorities. As negotia tions with the EEC bogged down, the Suarez government gave priority to entry to NATO. Membership in NATO appeared a way of consolidating the parliamentary monarchy by a reconciliation between the king, the political parties and the armed forces around the Constitution or around foreign policy. Such a policy could serve short term partisan interests, but risks adding one more cleavage to the multiple tensions afflicting Spanish politics. The left parties, particularly the PSOE, and some regional parties, are hostile to Spanish entry to NATO. What is required is the definition of a foreign policy for Spain that contributes to consolidating the parliamentary monarchy. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1981_num_46_3_3066 |