Titre | L'Egypte du président Moubarak | |
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Auteur | Gudrun Krämer | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 48, no. 3, 1983 | |
Rubrique / Thématique | Proche-Orient : l'année de la Syrie ? |
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Page | 633-646 | |
Mots-clés (matière) | diplomatie politique intérieure relations internationales vie politique | |
Mots-clés (géographie) | Egypte | |
Résumé |
Après une période d'isolation résultant du traité de paix séparé avec Israël, l'Egypte s'est de nouveau, et surtout après la restitution du Sinaï, manifestée dans la région arabo-islamique. Le rôle militaire et politique de l'Egypte s'est accru aux yeux du camp arabe prooccidental et la position de ses adversaires du « front du refus et de la confrontation » s'est affaiblie à la suite des changements de rapports de force provoqués par la guerre Irak-Iran et l'invasion israélienne du Liban. Après la mort de Sadate, on s'attendait en Egypte comme dans la région arabe à une révision de la politique du Caire à l'intérieur comme vers l'extérieur. Ainsi on croyait que Hosni Moubarak allait prendre ses distances envers la ligne de Sadate, c'est-à-dire l'ouverture libérale-capitaliste et la démocratisation formelle des structures politiques, accompagnées du rapprochement avec les Etats-Unis et la normalisation des rapports avec Israël. La ligne de Moubarak était l'objet de spéculations tout à fait contradictoires. Le Président a cependant imposé un « style nouveau », qui ne mettait pas en cause les principes sur lesquels reposait la politique de son prédécesseur, mais qui cherchait à gagner une plus grande liberté d'action dans le cadre des possibilités existantes. Contrairement à l'attente générale, le retour du Sinaï n'a pas donné lieu à une réorientation fondamentale. Mais, malgré l'affirmation répétée de la continuité et de la stabilité, on peut discerner de nouveaux éléments à l'intérieur, comme surtout dans la politique extérieure, et qui méritent une analyse approfondie. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Mubarak's Egypt, by Gudrun Kràmer
After a period of isolation resulting from her peace treaty with Israël, Egypt seems to be reasserting herself once more in the Arab world, especially since the restitution of the Sinai. Her military and political roles have gained importance in the eyes of pro-Western Arab countries and the position of her adversaries ― those who refuse compro mise and seek confrontation ― has weakened as a result of changes in relative strength brought about by the Irak-Iran war and by the Israeli invasion of Lebanon. After death, both Egypt and the other Arab countries expected to see change of internal and external policy. It was thought that Hosny Mubarak would not follow Sadat's line towards liberal capitalism and strict démocratisation of political structures coupled with rapprochement towards the United States and return to normal relations with Israel. There was much contradictory speculation about what line would be. He has, in fact, imposed « new style » and though this does not question the basic principles of policy, it does lean towards a more flexible interpretation. Contrary to expectations the return of Sinai did not provoke fundamental change of direction. However, in spite of repeated assurances of stability and continuity, new elements are discernible within the government, especially as regards foreign policy, and these are worth analysing carefully. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1983_num_48_3_3333 |