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Titre Penser le passé colonial français, entre perspectives historiographiques et résurgence des mémoires
Auteur Sophie Dulucq et Colette Zytnicki
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 86, avril-juin 2005 Varia
Page 59
Résumé Dans le contexte actuel de résurgence de la mémoire coloniale française – et face à l'injonction à un « devoir de mémoire » brandie par certains auteurs médiatiques –, l'article propose un bilan historiographique inscrit dans la longue durée et s'attache à montrer que l'histoire de la colonisation française s'est, dès l'origine, écrite à la marge de la discipline historique sans qu'il faille invoquer une hypothétique volonté d'occultation. Il présente ensuite les voies récentes ouvertes par les chercheurs dans le cadre d'un dialogue scientifique de plus en plus international. Le texte étudie enfin les formes, les enjeux et les limites des exigences mémorielles contemporaines et plaide pour une véritable histoire sociale et culturelle des mémoires plurielles de la colonisation (quels porteurs de mémoire ? quels « lieux de mémoire » ? quels canaux ? quelle reconnaissance institutionnelle ?), histoire qui donnerait une véritable marge de manœuvre aux historiens face aux injonctions de la demande sociale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In the present context of the resurgence of French colonial memory – and faced with the “duty of memory” – brandished by some highly publicized authors, the article discusses a historiographic assessment over time and shows that the history of French colonization has been, right from the beginning, written at the edges of the discipline of history but without the idea of a hypothetical desire for secrecy. The article goes into the new recent directions scholars have opened up in the more and more international scientific dialogue. The article studies the forms, stakes and limits of contemporary memory constraints and calls for a real social and cultural history of the many memories of colonization (what were the carriers of memory ? what were the “memory places” ? what were the channels ? what about institutional recognition ?), a history that would provide historians a real margin of maneuver in relation to the social demand.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_086_0059