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Titre La crise d'identité culturelle du monde arabe
Auteur Fouad Ajami
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 52, no. 2, 1987
Rubrique / Thématique
Iran-irak : la diplomatie du conflit
Page 389-396
Mots-clés (matière)identité culturelle panarabisme
Mots-clés (géographie)Proche Orient
Résumé Depuis la défaite face à Israël en 1967, le monde arabe dans sa recherche d'une éventuelle renaissance a été l'objet de trois tentatives. La première a été conduite de 1967 à 1973 par le mouvement palestinien qui s'est donné pour objectif l'émancipation de la société arabe dans son ensemble. Cette première illusion s'est soldée par le tragique écrasement des Palestiniens en Jordanie et au Liban. La deuxième, celle de 1973, aurait dû être incarnée par les Etats pétroliers conservateurs, mais ceux-ci, surpris par les rentes pétrolières, n'ont pas su concilier la tradition et la modernité (l'américanisation). La troisième tentative est iranienne et islamique. Elle se caractérise par la volonté de contrer l'influence occidentale et de répliquer au nationalisme arabe et à la suprématie sunnite. Quel constat aujourd'hui ? La révolution iranienne n'a pas réussi à mobiliser « les exclus de la vie politique arabe ». En aucun cas, elle ne peut s'identifier au progrès, mais elle exprime plutôt un mouvement de régression.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The Silence in Arab Culture, by Fouad Ajami Three attempts have been made to reconstitute Arab political life in the aftermath of the defeat to Israël in 1967. The first was undertaken between 1967 and 1973 by the Palestinian movement. Its objective was the emancipation of Arab society in its totality. This first illusion ended by the tragic crushing of Palestinians in Jordan and Lebanon. The second, that of 1973, should have been embodied by conservative petro-States. But surprised by oil revenues, they were unable to reconcile tradition and modernism (americanization). The third attempt is Iranian and Islamic. It is characterized by the will to counter Western influence and to retort Arab nationalism and Sunnite supremacy. What can be said today? The Iranian revolution did not succeed to mobilize those « excluded from Arab politics ». She cannot be identified with progress; rather, she expresses a regression movement.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1987_num_52_2_3673