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Titre Mobiliser « la vie fragile ». Les communistes et les chômeurs dans les années 1930
Auteur Pierru Emmanuel
Mir@bel Revue Sociétés contemporaines
Numéro no 65, 2007 La précarité mobilisée
Page 113-145
Résumé Cet article revient sur les tentatives, orchestrées par les organes communismes internationaux, pour mobiliser les chômeurs dans l'entre-deux-guerres. Leur stratégie est de les inscrire massivement dans une perspective révolutionnaire internationale, grâce à la tactique « classe contre classe » qui doit conduire à l'effondrement du capitalisme. Les chômeurs sont, à ce moment, politiquement réhabilités comme une « avant garde révolutionnaire » de première ordre. Ils s'inscrivent aussi dans un moment de redéfinition des qualités du « bon » militant communiste susceptible d'être capable d'entraîner dans la lutte les masses prolétarisées. En dépit des directives émanant de l'IC et de l'ISR, et hormis quelques pays (comme l'Allemagne), cet objectif de mobiliser massivement les chômeurs restera, pour l'essentiel, un voeu politique pieux. Le cas français le montre de manière exemplaire. Cette expérience politique dévoile en effet les difficultés qu'il y a à mobiliser largement et durablement les chômeurs. Elle révèle surtout les relations complexes, ambivalentes car empreintes de défiance et de stigmatisation(s), entre les populations économiquement vulnérabilisées et leurs soutiens externes (dont l'engagement n'est pas seulement « par conscience » mais aussi motivé par des considérations éminemment stratégiques). En ce sens, ce retour historique sur les difficultés et apories rencontrées par ces mobilisations des années 1930 fait écho aux débats actuels, trop vite considérés comme « nouveaux », sur les mouvements de « sans », d'« exclus » ou encore de « précaires ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais To make a virtue of necessity. Job insecurity of journalists in two radio and television public companiesFrance 3 television channel and Radio France are two of the biggest precarious journalists employers. Numerous journalists working for these two state-owned companies have a short-term contract with a predetermined termination date. This mass of precarious journalists contributes to filling permanent positions said to be temporary. How can such a situation, characterized with important political and financial constraints and that may not be entirely law abiding, not result in mobilizations? Why does no one protest while many ought to, like the national companies, the State, trade unions? Why do theses high educational and economic capital individuals accept and carry on supporting these systems? Part of the answers may be that these systems generate interests to take part that make "exit" and "voice" quite expensive for the precarious people who enter it.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOCO_065_0113