Titre | L'échec du modèle yougoslave à la lumière de la réunification allemande | |
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Auteur | Joseph Krulic | |
Revue | Hermès (Cognition, Communication, Politique) | |
Numéro | no 51, 2008 L'épreuve de la diversité culturelle | |
Rubrique / Thématique | L'épreuve de la diversité culturelle III. La diversité vécue |
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Page | 91 | |
Résumé |
La désagrégation de la Yougoslavie, simultanée dans ses phases décisives (1990-1992) avec la réunification allemande, permet de mesurer les facteurs d'une unification consentie d'un espace politique. Contrairement à l'espace germanique, la Yougoslavie n'a connu d'union politique que de 1918 à 1941 et de 1945 à 1991. La coupure entre les catholiques du Nord-Ouest et les orthodoxes du Sud-Est (même si elle est limitée sur le plan du dogme) a enraciné pendant quinze siècles une séparation politique, qui a été aggravée par l'occupation ottomane de l'aire orthodoxe. Cette opposition n'a pas pu être surmontée malgré la volonté d'élites intellectuelles (surtout au XIXe siècle) et politiques (au XXe siècle) d'élaborer un monde commun. Contrairement au cas allemand, où une langue commune (formalisée par Martin Luther) et un passé commun ont neutralisé la coupure catholiques/protestants et l'épisode communiste à l'Est, l'absence de références historiques communes a invalidé politiquement la similitude des langues serbe et croate. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Break-up of the Yugoslav Ideal in the Light of German Reunification A comparison between the break-up of the former Yugoslavia and the unification of Germany, in which the decisive phases occurred more or less at the same time, (1990 for Germany, 1991-1992 for Yugoslavia), offers an opportunity to assess the factors involved in the consensual unification of a political area. Unlike the German area, Yugoslavia only formed a political unit from 1918 to 1941 and again from 1945 to 1991. The divide between Catholics in the north-west and Orthodox Christians in the south-east, though limited in terms of dogma, worsened a political divide that had been entrenched by fifteen centuries of Ottoman rule in the Orthodox area, despite the desires of the elites, both intellectual (especially in the 19th century) and political (in the 20th century) to develop a common sphere. Contrary to the case in Germany, where a common language (formalised by Martin Luther) and a common past neutralised both the Catholic/Protestant divide and the Communist period in East Germany, the lack of a common sphere of historical reference made the similarity between the Serbian and Croat languages politically invalid. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_051_0089 |