Titre | « Nous ne prendrons jamais le maquis ». Entrepreneurs et politique en Tunisie | |
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Auteur | Hibou Béatrice | |
Revue | Politix | |
Numéro | vol. 21, no 84, 2008 Hommes d'affaires en politique | |
Page | 115-141 | |
Résumé |
A partir du cas tunisien, cet article récuse les idées d'une « entrée en politique » spécifique et circonstancielle des entrepreneurs et d'une « politisation » de ceux-ci, pour défendre celle du caractère fondamentalement politique des entrepreneurs. Les relations entre entrepreneurs et politique ne se réduisent pas aux jeux politiciens et aux aléas de la vie politique stricto sensu, pas même aux normalisations politiques. Les entrepreneurs sont toujours politiques en ce sens qu'ils s'insèrent dans les relations de pouvoir, qu'ils participent aux conflits, aux compromis entre acteurs en présence, qu'ils participent aux rapports de force et ce faisant façonnent aussi le politique. Dans des régimes autoritaires comme la Tunisie, toutes les stratégies d'accommodements ou de distanciation des entrepreneurs ne sont pas politiques en ce sens que leur positionnement ne relève ni de l'adhésion et de l'engagement total, ni de l'opposition frontale ; mais l'adhésion partielle et la prise en compte des contraintes, de l'intérêt personnel et de la violence latente ou l'expression d'un mécontentement sont politiques au sens large du terme dans la mesure où ils reflètent des positionnements, des rapports de force et des stratégies qui, in fine, dessinent les contours des relations de pouvoir. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
“We will not go underground”. Entrepreneur and politics in Tunisia From the Tunisian case study, this article discusses the idea of a specific and circumstantial “entry in politics” of entrepreneurs, of a “politisation” of entrepreneurs. It defends the idea that entrepreneurs are always political. Relations between entrepreneurs and politics cannot be reduced neither to politician games and uncertainties of political life stricto sensu, nor to the process of political normalisation. Entrepreneurs are always political because they fit into power relations, they participate in conflicts, compromises between actors, and they are part of balance of power and, then, also shape the political. In authoritarian regimes as is Tunisia, all strategies of accommodation, arrangement and distance are not political in a restricted sense: the entrepreneurs do not totally subscribe or contrast with the regime. But the fact that entrepreneur partially subscribe and take into account constraints, personal interest and latent violence or that they express discontent is political in the general sense of the word: doing so, entrepreneurs show positions, balances of power, strategies and perceptions that ultimately draw the outlines of power relations. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_084_0115 |