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Titre Contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. L'Union européenne de nos mérites
Auteur Goulard Sylvie
Mir@bel Revue Pouvoirs
Numéro no 115, 2005/4 La Turquie
Page 139-151
Mots-clés (matière)adhésion candidat citoyen droits de l'homme élargissement
Mots-clés (géographie)Turquie
Mots-clés (organismes)Union européenne - U.E.
Résumé Un débat public sur les frontières de l'Union européenne n'a jamais eu lieu. Les Européens ne savent notamment pas pourquoi l'Europe devrait englober la Turquie. Trop de questions importantes ne sont pas résolues : l'UE n'a pas les institutions requises, elle n'a pas un budget suffisant. Ses politiques seraient donc en péril. À trop s'élargir, l'Union européenne qui était censée renforcer la capacité d'action de ceux qui en composent le cœur, devient subrepticement un outil de stabilisation de sa périphérie. C'est d'autant moins justifié que la promotion des « valeurs européennes », si souvent mises en avant, laisse à désirer : pusillanimes sur le génocide arménien, plus préoccupés de business que de droits des femmes ou de liberté religieuse, peu regardants sur la laïcité, gouvernants et institutions communautaires ne sont plus à la hauteur des exigences morales des Pères fondateurs de l'Europe politique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais There has never been any public debate about the borders of the European Union. In particular, Europeans do not know why Europe should include Turkey. There are too many important unresolved questions : the EU does not have the required institutions, its budget is not sufficient, so Turkey's entry would imperil its policies. By overstretching itself, the European Union, which was supposed to strengthen the ability to act of its core members, is surreptitiously becoming a tool for the stabilization of its periphery. This is all the less justified as the oft-vaunted promotion of “European values” leaves much to be desired : fainthearted about the Armenian genocide ; preoccupied with business rather than with the rights of women or religious freedom; little concerned about secularism, European leaders and institutions no longer live up to the moral demands of the founding fathers of political Europe.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POUV_115_0139