Titre | L'interférence de l'Europe | |
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Auteur | Marre Béatrice | |
Revue | Pouvoirs | |
Numéro | no 99, 2001/4 La nouvelle Ve République | |
Page | 135-150 | |
Mots-clés (matière) | Cinquième République constitution construction européenne histoire pouvoir politique | |
Mots-clés (géographie) | Europe France | |
Mots-clés (organismes) | Union européenne - U.E. | |
Résumé |
La Constitution du 5 octobre 1958 ne faisait aucune mention de l'Europe, pourtant née à Rome le 25 mars 1957. Pendant trente-cinq ans, la construction européenne fut l'affaire des diplomates et des fonctionnaires, jusqu'au jour où le déficit démocratique réveilla les Parlements (1979), et où le traité de Maastricht de 1992 rendit incontournable son entrée dans la Constitution. L'Europe conforta en apparence les traits saillants de la Ve République : bicéphalisme de l'exécutif, abaissement du Parlement, centralisme. Mais la réalité est tout autre : le pouvoir est ailleurs en raison de l'extension continue des transferts de compétence, puis de souveraineté, de l'émergence d'une société européenne, et, plus récemment, de l'envahissement de la mondialisation. On peut donc considérer que l'inscription institutionnelle de l'Europe dans la Ve République, tardive et faible, ne rend aucun compte de sa place réelle dans la nouvelle République : l'Europe est aujourd'hui l'avenir de la France dans le monde. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Constitution ratified on October 5, 1958 did not mention Europe, although the latter had been created in Rome on March 25, 1957. For 35 years, the construction of Europe was the domain of diplomats and civil servants, until the democratic deficit awakened the Parliaments (in 1979) and the Treaty of Maastricht, signed in 1992, made its entry into the Constitution inevitable.Apparently, Europe has strengthened the dominant traits of the Fifth Republic : a two-headed executive, a weak parliament, and a great centralization of power. But reality is quite different : power resides elsewhere due to the permanent transfers of competence and of sovereignty, to the emergence of a European society and, more recently, to the growing globalization. One may therefore consider that the belated and limited institutional inscription of Europe in the Fifth Republic does not give a true account of its real place in the new Republic. Today Europe represents the future of France in the world. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POUV_099_0135 |