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Titre Les clans en Azerbaïdjan
Auteur Avioutskii Viatcheslav
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1063, septembre-octobre 2007 Nouveaux Etats membres de l'UE
Rubrique / Thématique
Page 67-79
Annexes Cartes, Tableaux
Mots-clés (géographie)Azerbaïdjan
Mots-clés (matière)géopolitique histoire homme politique manifestation parti politique pouvoir politique régime politique succession politique vie politique
Résumé En Azerbaïdjan, l'échec de l'opposition démocratique à s'imposer comme une force politique qui compte a pour explications, parmi d'autres, les rivalités internes entre clans. Successeurs des khanats, organisés autour des cités marchandes, qui ont dirigé cette partie septentrionale de la Perse jusqu'au début du XIXe siècle, les clans, auxquels ont ensuite été conférées certaines compétences par l'Etat tsariste, puis soviétique, ont toujours pour socle des liens familiaux ou matrimoniaux, mais avec, bien souvent, une extension aux solidarités nées de l'appartenance à une même région, voire aux relations d'affaires. Pour autant, leur existence semble menacée. Les clans du Nakhitchevan, des Arméniens et des Kurdes, qui, à eux trois, représenteraient le tiers de la population azerbaïdjanaise, ont eu en mains, pendant de longues années, les rênes du pays, le partage des tâches entre chacun d'entre eux étant bien défini. Toutefois, cette alliance a éclaté quand fut mise à l'écart par Ilham Aliev, à partir de 2003, le clan des Arméniens pour deux motifs : l'un, non avoué, selon lequel il avait formé une bonne partie de la «vieille garde» ayant entouré son père et dont il voulait se débarrasser pour affirmer son autorité, et l'autre, publiquement affiché, selon lequel ce clan aurait soutenu, voire commandité la prétendue tentative de coup d'Etat de novembre 2005, afin d'évincer son principal rival, issu du Nakhitchevan et dont fait partie la famille Aliev, au pouvoir depuis 1993. Mais l'existence des clans est également menacée par la logique de l'économie de marché, à l'origine de bien des rivalités en leur sein même, qui a ouvert la voie aux acteurs économiques russes, de plus en plus présents, d'autant qu'ils s'avèrent, dans certains cas, plus compétitifs que les Turcs, les Néerlandais ou les Britanniques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Clans in Azerbaijan Clan rivalry is one of the reasons for the democratic opposition's failure to become a political force in Azerbaijan. Successors of the khanates, organized around the market towns, which have ruled this northern part of Persia since the early nineteenth century, the clans, granted power by the Tsarist government, then by the Soviets, have always rested on family or marriage ties, although solidarity was often extended to persons from the same area or to business relations. Despite this, their existence seems to be under threat. Nakhichevan, Armenian and Kurdish clans which together are thought to represent one-third of the Azerbaijani population have long held the reins of power in the country, with a well-defined sharing of tasks. This alliance fell apart after 2003 when Ilham Aliyev excluded the Armenian clan for two reasons : the first, unacknowledged, according to which it had formed a large part of the “old guard” which surrounded his father of which he wished to dispose in order to assert his authority ; the other, publicly espoused, according to which this clan had supported, even ordered the alleged November 2005 attempted coup in order to eliminate its main rival, of Nakhichevan origin to which the Aliyev family, in power since 1993, belonged. Clan existence is also threatened by logic of the market economy, the cause of much of their internal rivalry, which opened the door to an increasing numbers of Russians who in many cases are more competitive than the Turks, Dutch or British.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_075_0067