Titre | Les Juifs de Lettonie. De l'oubli à la mémoire | |
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Auteur | Lévy Luc | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1061, mai-juin 2007 La Russie dans la mondialisation | |
Page | 76-84 | |
Mots-clés (matière) | culture deuxième guerre mondiale histoire identité nationale juif mémoire | |
Mots-clés (géographie) | Lettonie | |
Résumé |
Représentant 5 % de la population durant la première période
d'indépendance de l'entre-deux-guerres, la communauté juive
lettone a indéniablement contribué au XXe siècle à la construction d'un Etat européen moderne.
Elle a, en particulier, fortement
participé à son développement
artistique et intellectuel. La
Shoah a porté un coup d'arrêt à
cette symbiose, en anéantissant
quasiment la totalité de cette
population. Celle-ci s'est progressivement reconstituée durant
les années d'après-guerre, une
«vie» juive plus ouverte qu'ailleurs en URSS s'étant développée
en Lettonie soviétique après la
déstalinisation. Depuis le recouvrement de l'indépendance, en
1991, cette communauté a retrouvé
un certain poids au sein de la
société civile, alors que le pays
était confronté, sans y être vraiment préparé, à de nouveaux
défis et enjeux, liés en particulier
à sa réinsertion en Europe : ceux
relatifs à des mémoires historiques discordantes à l'Est et à
l'Ouest, traitant avec des approches
différentes le martyrologe du
communisme et les crimes du
nazisme. A cet égard, l'ex-Présidente, V. Vike-Freiberga, a joué
un rôle essentiel pour amener les
Lettons à comprendre que leur
mémoire de la Shoah est partie
intégrante de leur identité nationale et non concurrente de leur
mémoire du communisme. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Jews in the History
of the Building
of Latvia
From Forgetting
to Remembering
5 % of the population during the
first era of independence between
the wars, there is no doubt that
Latvia's Jewish community
contributed to the building the
modern twentieth-century European Latvian nation. It was
heavily involved in the country's
artistic and intellectual development. The Shoah was a crushing
blow to this symbiosis, as nearly
the entire population was wiped
out. It was progressively recreated
during the post-war years when,
after de-Stalinization, Jewish
“life” in Soviet Latvia was freer
than elsewhere in the USSR.
With the return to independence
in 1991, the community regained
a certain influence in civil society,
as the relatively unprepared
country was confronted with
new challenges and issues linked,
in particular, to its reintegration
in Europe : those relating to differing historical experiences in
the East and the West, differing
ways of dealing with martyrology of the communist era and
Nazi crimes. In this respect, the
former president, V. Vike-Freiberga,
played a crucial role in helping
Latvians to understand that the
Shoah experience is an integral
part of their national identity and
does not exclude their experience
of Communism. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_073_0076 |