Titre | Immigration et élargissement de l'Union européenne. Une harmonisation des politiques à plusieurs vitesses | |
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Auteur | Lhomel Édith | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1060, mars-avril 2007 Les politiques d'immigration à l'Est | |
Page | 4-24 | |
Annexes | Graphiques, Tableaux | |
Mots-clés (géographie) | Bulgarie Hongrie Pologne Roumanie | |
Mots-clés (matière) | clandestinité droit d'asile élargissement immigration liberté de circulation main d'oeuvre marché du travail politique de l'immigration | |
Mots-clés (organismes) | Union européenne - U.E. | |
Résumé |
Depuis la signature des accords
de Schengen en 1985, les instances de l'UE se sont employées à
harmoniser les législations et
politiques nationales de chacun
des Etats membres en matière
d'immigration et d'asile. Cette
«communautarisation» a fait un
pas important l'année même
où adhéraient dix nouveaux
membres, le 1er mai 2004. Ceux-ci, tout comme la Roumanie et la
Bulgarie en 2007, auront dû au
préalable sécuriser au mieux
leurs frontières extérieures.
Leurs ressortissants devront
néanmoins patienter jusqu'en
2008 pour circuler en toute
liberté à l'intérieur de l'UE et
jusqu'en 2011 pour accéder sans
restriction au marché du travail
de la totalité des Etats membres.
Ce souci croissant de l'UE de
contrôler les flux migratoires en
provenance du Sud comme de
l'Est et de lutter contre l'immigration illégale, au risque de
réduire le droit d'asile à une
peau de chagrin, l'a également
conduite à externaliser la gestion
de ces flux migratoires au nom
d'un nécessaire «partage du
fardeau». La multiplication de
centres d'accueil et de rétention
dans et hors l'UE en est une des
illustrations, de même que les
signatures d'accords de réadmission sont devenues le préalable
incontournable à la négociation
d'Accords de stabilisation et
d'association avec les pays ayant
vocation à adhérer (Balkans
occidentaux) ainsi qu'à celle des
Plans d'action, outil de mise en
œuvre de la Politique européenne de voisinage (Ukraine,
Biélorussie, Moldavie, Etats du
Caucase). Les instances européennes assortissent cette politique de plus en plus restrictive
d'une logistique placée sous leur
tutelle (Agence Frontex à
Varsovie, équipes d'intervention
rapide aux frontières) et d'un
soutien financier diversifié.
Dans ce contexte, l'appui du
Haut Commissariat pour les
réfugiés des Nations unies, est
également parfois critiqué pour
sa passivité à l'égard de ce qui
équivaut aux yeux de certains
observateurs et ONG à une
atteinte aux engagements internationaux, et avant tout à la
Convention de Genève sur les
réfugiés de 1951. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Immigration
and Enlargement
of the European
Union
Varying Rates of Policies
Harmonization
Since the signing of the
Schengen agreements in 1985,
EU authorities have been working on harmonizing each country's legislation and national
policies on immigration and asylum. This “communitarisation”
was a milestone during the year
marked by the May 1,2004
entry of ten new members. These
were preliminarily obliged, as
were Romania and Bulgaria in
2007, to secure their external
borders as far as possible. Their
citizens must, however, wait
until 2008 to circulate with complete freedom inside the EU and
until 2011 for unrestricted access
to the labor market throughout
the member states. The EU's
growing concern with controlling the flow of migration from
the south and east and to battle
illegal immigration, which risks
reducing the right of asylum to a
minimum, has also led it to
externalize the management of
this flow of migrants as a necessary “sharing of the burden”.
One illustration of this is the
increase in detention and reception centers in and outside of the
EU, and the signing of readmission agreements has become a
requisite precondition for the
negotiation of Stabilization and
Association Agreements with
applicant countries (west Balkans),
as well as for the Plans of
Action, a tool in the implementation of the European Neighbourhood Policy (Ukraine,
Belarus, Moldavia, and the
Caucasus countries). The European authorities have matched
this increasingly restrictive
policy with supporting bodies
under their supervision (Warsawbased Frontex, rapid intervention teams at the borders) and
with diversified financial support. In this context, the support
of the United Nations High
Commissioner for Refugees has
sometimes come under criticism
for its passivity with regard to
what some observers and NGOs
consider to be an attack on international commitments, with the
1951 Geneva Refugee Convention leading the list. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_072_0004 |