Titre | Moldavie 2006. La contrainte russe | |
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Auteur | Bon Agnès | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1059, janvier-février 2007 La Russie et les autres pays de la CEI en 2006 | |
Page | 67-78 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | commerce extérieur démocratisation gouvernement pauvreté politique économique politique étrangère relations économiques situation économique situation politique vie politique | |
Mots-clés (géographie) | France Moldavie Russie | |
Mots-clés (organismes) | Union européenne - U.E. | |
Résumé |
Après l'espoir d'une amélioration, engendré en 2005 par un
relatif apaisement politique et
une plus grande implication de
l'Union européenne, la situation
de la Moldavie a de nouveau
suscité, tout au long de l'année
2006, de vives inquiétudes.
Jamais, depuis son accession
à l'indépendance, elle n'avait
semblé autant à la merci de la
Russie. Celle-ci a usé sans coup
férir de l'arme économique, que
ce soit en matière énergétique
avec la majoration brutale du
prix de ses livraisons de gaz, ou
commerciale, avec l'arrêt non
moins abrupt de ses achats de
viande et de vins (premier poste
des exportations moldaves),
provoquant une dégradation
sans précédent des équilibres
extérieurs, dans un pays dont le
niveau de vie est déjà parmi les
plus bas des pays de la CEI.
Moscou entend ainsi peser de
tout son poids sur l'avenir de la
république autoproclamée de
Transnistrie, dont les tendances
séparatistes ont été nettement
confortées par l'issue de plusieurs
consultations électorales (élections législatives puis présidentielle, référendum sauvage sur
l'indépendance). Affaiblie par le
départ de deux de ses composantes, la majorité gouvernementale, emmenée par un Parti
communiste lui-même en butte à
une érosion de son audience,
s'est employée, sans enthousiasme excessif, à satisfaire aux
engagements souscrits dans le
cadre de son Plan d'action signé
avec l'UE en février 2005.
Déterminée à s'impliquer plus
avant dans le règlement du statut
de la Transnistrie, cette dernière
ne semble néanmoins pas en
mesure, ni peut-être même prête,
à soutenir économiquement un
pays qui, depuis l'entrée de la
Roumanie dans l'UE, est devenu
pourtant une pièce maîtresse de
sa Politique de voisinage. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Moldova
The Russian Constraint
After some hopes of improvement in 2005 created by relative
political peace and greater implication on the part of the European Union, Moldova's situation
was again of great concern
throughout 2006. Not since
independence had it been so
heavily at the mercy of Russia
which did not hesitate to wield
its economic weaponry. Whether
in terms of energy with the brutal
increase in gas prices or in terms
of trade with the no less abrupt
halt to meat and wine purchases
(the top two Moldovan exports)
the result was an unprecedented
deterioration in the external
positions in a country whose
standard of living is already
among the lowest in the CIS.
Moscow thus hopes to weigh
heavily on the future of the self-proclaimed Republic of Transnistria, whose separatist trends
were strongly reinforced after
several elections (legislative followed by presidential elections,
and an unrecognized referendum
on independence). Weakened by
the departure of two of its components, the government majority, led by the Communist Party,
its own electorate shrinking,
endeavoured albeit unenthusiastically to fulfil commitments
made within the context of the
Action Plan entered into with the
EU in February 2005. Determined
to implicate itself in normalizing
the status of Transnistria, the
latter is not able or perhaps not
prepared to economically support
a country which, since Rumania's
EU entry, nonetheless plays a key
role in its Neighbourhood Policy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_071_0067 |