Titre | Tadjikistan 2006. Le grand jeu du Président | |
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Auteur | Rousselot Hélène | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1059, janvier-février 2007 La Russie et les autres pays de la CEI en 2006 | |
Page | 175-186 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie, Tableaux | |
Mots-clés (géographie) | Chine Etats Unis France Iran Russie Tadjikistan | |
Mots-clés (matière) | élections présidentielles énergie gouvernement investissement étranger justice opposition au régime politique économique pouvoir politique régime politique relations extérieures relations politiques répression situation économique | |
Résumé |
Dix ans après la fin de la guerre
civile, le Tadjikistan est un pays
de plus en plus convoité. Sa
situation économique s'améliore
peu à peu et il a réélu en novembre
2006, avec plus de 78 % des
voix, à l'issue d'un scrutin entaché
d'irrégularités, selon l'OSCE, le
président Rakhmonov, en place
depuis 1994. Toute l'année, une
stratégie d'élimination des opposants a été menée et les médias
ont été verrouillés pour empêcher
tout débat, l'accès aux sites
internet ayant même été bloqué
un mois avant le scrutin (3 %
seulement des Tadjiks en sont
équipés). Alors que les principaux
opposants et ex-amis du Président
ont été exposés aux persécutions
judiciaires ou condamnés à la
prison, le pouvoir a favorisé
l'émergence de «nouveaux» partis
politiques, brouillant encore plus
le message de l'opposition et a
adopté une stratégie de marginalisation envers le Parti de la
renaissance islamique, seule formation religieuse existant légalement en Asie centrale. L'opposition a malgré tout réussi à
présenter un candidat, le chef du
Parti social-démocrate, R. Zoirov.
Certains remaniements ministériels sans conséquences ont eu
lieu, visant seulement à accréditer
une image «d'ouverture». Désormais, la politique extérieure se
veut coopérative et «tous azimuts».
En effet, le régime compte sur les
puissances tant régionales que
mondiales pour attirer des investissements, qui demeurent encore
modestes, pour ses infrastructures
et le développement de son énorme
potentiel électrique. Parmi les
premières, figurent notamment le
Kazakhstan et la Turquie. La
Russie quant à elle poursuit, avec
plus ou moins d'obstacles d'ordre
politique et juridique, la défense
de ses intérêts dans l'aluminium et
l'énergie électrique. La Chine est
partie prenante dans les projets
d'infrastructures routières, tout
comme les Etats-Unis, qui verraient bien la création d'un marché
régional de l'énergie, englobant
l'Afghanistan et l'Inde. L'embellie
économique constatée en 2006,
malgré un environnement toujours aussi peu favorable au secteur privé et aux PME, devrait se
poursuivre, ainsi que la réduction de la pauvreté, grâce pour
partie aux transferts des nombreux travailleurs, pour la plupart
illégaux, émigrés en Russie.
Contrairement à la dette extérieure, jugée raisonnable, l'allègement de la dette publique reste
une des priorités. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Tajikistan
The President's Great
Game
Ten years after the end of the
civil war, Tajikistan is an
increasingly desirable country.
Its economic situation is slowly
improving and in November
2006, President Rakhmonov, in
office since 1994, was re-elected
with over 78 % of the vote,
although the OSCE reported
irregularities. Over an entire
year a strategy of eliminating
opponents was carried out and
the media muzzled to prevent
any debate, while internet access
was blocked for one month
before the election (only 3 % of
Tajiks are equipped). Whereas
the main opponents and previous
friends of the president suffered
legal prosecution or were condemned to prison, the government
supported the emergence of “new”
political parties, further confusing the opposition's message,
and adopted a strategy of marginalizing the Islamic Rebirth
Party, the only legal religious
party in Central Asia. However,
the opposition did succeed in
presenting a candidate, the leader
of the social-democratic party,
R.Zoirov. Some insignificant
cabinet reshuffling took place,
aimed only at creating an impression of “openness.” Foreign
policy will now be cooperative
and “comprehensive”. The government is indeed looking to regional and international powers to
attract investments, which are at
present rather modest, in its
infrastructures and the development of its enormous electrical
potential. Kazakhstan and Turkey
are among the former while
Russia, facing various political
and legal obstacles, continues to
defend its interests in aluminium
and electric power. China is
interested in road infrastructure
projects as are the United States,
which would be favourable to a
regional energy market including Afghanistan and India. The
economic improvement noted in
2006 should continue, despite an
environment still unfavourable
to the private sector and SMEs,
along with a reduction in poverty,
mainly thanks to the transfer of
funds from many, mostly illegal,
emigrants living in Russia. Unlike
the foreign debt which remains
reasonable, the reduction in the
public debt remains a priority. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_071_0175 |