Titre | La peinture contemporaine est-européenne. Le clair-obscur | |
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Auteur | Vargin Olivier | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1058, novembre-décembre 2006 Itinéraires culturels à l'Est | |
Page | 9-17 | |
Mots-clés (matière) | art création artistique idéologie média peinture | |
Mots-clés (géographie) | Pays d'Europe centrale et orientale - PECO | |
Résumé |
La peinture est-européenne, libérée
de l'oppression de la période
communiste, connaît un essor
sans précédent, en adoptant la
forme mystérieuse du clair-obscur,
qui reflète bien le contexte politique, économique et socio-culturel qui prévaut en Europe
centrale depuis la chute du mur
de Berlin. Très hétérogène sur le
plan esthétique, elle a recouvré à
la fois son exigence du temps
(avec une aptitude à capter
l'éphémère) et le souci de la
réalité ordinaire (rendant idéaux
des sujets triviaux). Soucieuse
de se préserver de toute tentation
politique, elle se divise cependant entre engagement, témoignage et désaffection. Après la
disparition des institutions académiques, est apparu un réseau
de galeries privées, avec la formation d'un véritable marché de
l'art, mais encore peu intégré au
marché international, sur lequel
les peintres de l'Est ont des cotes
encore très faibles. Le mécénat
temporaire de l'Open Society
Institute (Fondation Soros) a
accompagné ces changements,
permettant la création de dix-sept centres d'art contemporain,
devenus indépendants et bénéficiant entre autres de la politique
culturelle de l'Union européenne. Les peintres ne sont toutefois pas plus épargnés par la
précarité que le reste de la population et la plupart d'entre eux,
qui bénéficiaient sous le régime
socialiste d'un revenu minimum
et de garanties sociales, sont à
présent contraints d'exercer une
seconde activité. En outre, si le
vœu le plus cher d'un grand
nombre d'artistes demeure l'intégration au marché de la peinture, celle-ci ne doit pas se faire
au détriment de la création et de
leur identité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Contemporary East
European Painting
Chiaroscuro
Released from the oppression of
the Communist period, Eastern
European painting is making
unprecedented strides by adopting
the mysterious technique of
chiaroscuro which reflects the
political, economic and socio-cultural context prevailing in
Central Europe since the fall of
the Berlin wall. Aesthetically
very heterogeneous, it deals both
with temporal aspects (a capacity for capturing the ephemeral)
and the concerns of day-to-day
reality (idealizing trivial subjects).
Careful to resist political temptation, it, does, however, differentiate between engagement, testimony and disaffection. Once the
academic institutions no longer
existed, a network of private galleries appeared with the emergence of a real art market, albeit
little integrated into the international market where Eastern
European painters are still not
highly regarded. These changes
were accompanied by the temporary patronage of the Open
Society Institute (Soros Foundation) with the creation of seventeen contemporary art centers,
now independent and benefiting
inter alia from the European
Union's cultural program. Painters
are not spared the precarity
confronting the rest of the population, and most, who were
assured a minimum income and
social protection under the
socialist system, must now hold
a second job. While the most
cherished hope of many artists is
still to integrate into the painting
market, this must not occur to
the detriment of their creativity
and identity. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_058_0009 |