Titre | Le rock russe. Conquérir une liberté intérieure | |
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Auteur | Bayou Céline | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1058, novembre-décembre 2006 Itinéraires culturels à l'Est | |
Page | 36-46 | |
Mots-clés (matière) | censure création artistique identité nationale idéologie musique révolte système de valeurs | |
Mots-clés (géographie) | Russie | |
Résumé |
Apparu en Union soviétique dès
les années 1960, le rock a d'abord
été assimilé à une contre-culture
décadente par les tenants de
l'idéologie officielle et, partant,
à l'expression, de la part de ses
amateurs, d'une résistance au
régime. Pourtant, les premiers
groupes de rock soviétiques ont
plus traduit une opposition de
forme (l'esthétique rock) que de
fond (des paroles contestataires).
En effet, ce style musical n'a pas
été un outil de dissidence, mais
s'est toujours situé en marge
d'un réel engagement politique.
Il en va de même aujourd'hui :
observateurs attentifs de leur
environnement, les musiciens de
rock russes le décrivent avec un
humour parfois cynique, mais se
gardent de vouloir jouer le rôle
de contre-pouvoir. Poètes avant
que politiques, ils ne situent pas
la rébellion de l'esprit rock dans
l'opposition à un régime qu'ils
apprécient peut-être peu, mais
dont ils ne se sentent pas mission
d'orchestrer la critique. Leur
posture, reflet d'une société en
mutation, en dit pourtant long.
Que ce soit dans leurs choix de
commercialisation de la musique,
dans les thématiques abordées
par leurs textes ou dans le style
musical adopté, les rockers offrent
une palette intéressante de créations, qui révèlent à la fois une
rupture et un héritage : le rock
n'a plus mission de proposer une
évasion hors d'un contexte pesant
comme c'était le cas jusqu'à la
fin de l'URSS, mais il s'inscrit
toujours dans une tradition poétique visant plus à trouver une
liberté intérieure qu'à provoquer
une révolution. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Russian Rock
The Search for Internal
Freedom
Appearing in the Soviet Union
as early as the 1960s, rock was
initially considered to be part of
a decadent counter-culture by the
official ideology, and thus came
to signify resistance to the
regime for its amateurs. The first
Soviet rock groups expressed
this by opposing form (the aesthetics of rock), rather than
through content (protest lyrics).
This style of music was not at
the service of dissidence but was
always on the sidelines of real
political engagement. It is the
same today : attentive observers
of their surroundings, Russian
rock musicians sometimes describe
them with cynical humour, while
careful not to assume the role of
a counter-force. Poets before
politicians, they do not feel that
the rebellious spirit of rock lies
in opposing a regime for which,
while they may not appreciate it,
they do not feel the need to take
the lead in criticizing. However,
their stance, which reflects a
society in transition, speaks for
itself. In their choice of marketing channels, the subject of their
lyrics, or in the musical style
they have chosen, the rockers
provide an interesting palette of
creation which reveals both rupture and legacy : the role of rock
is no longer to provide an escape
from an oppressive environment
as it was up until the collapse of
the USSR, but rather part of a
poetic tradition aimed more at
finding internal freedom than to
start a revolution. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_058_0036 |