Titre | Ecrivains roumains et engagement | |
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Auteur | Hinckel Laure, Lhomel Édith | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1058, novembre-décembre 2006 Itinéraires culturels à l'Est | |
Page | 56-64 | |
Mots-clés (matière) | censure écrivain idéologie littérature militantisme politique culturelle | |
Mots-clés (géographie) | Roumanie | |
Résumé |
N'ayant eu d'autre alternative
pour publier, durant les cinquante
années de communisme, que de
composer avec la censure, la
majorité des écrivains roumains
se sont pliés à cette contrainte
avec plus ou moins de docilité.
Certains préférèrent se «retirer»,
soit en abandonnant leur vocation, soit en s'exilant. Les bouleversements que la Roumanie a
connus à partir de décembre
1989 les ont, peut-être plus, dans
un premier temps, que le citoyen
ordinaire, vivement interpellés.
Plusieurs sont descendus dans
l'arène politique, remisant pour
un temps leurs travaux littéraires
pour assumer de hautes responsabilités. D'autres, au contraire,
ont mis leur plume et leur notoriété au service d'une démocratisation pour le moins contrariée,
qui, au sein d'associations, qui,
dans les médias. A la veille de
l'entrée dans l'Union européenne (janvier 2007), l'engagement politique direct n'est plus
de mise, même si le délicat travail
de mémoire via l'ouverture récente
des archives est loin de laisser
indifférents nombre d'intellectuels, dont des écrivains : mais
c'est en portant sur une société
toujours marquée par de nombreux tabous, un regard acéré et,
aussi, en s'interrogeant sans a
priori et surtout sans contrainte,
sur une identité et une histoire
nationales soumises par leurs
aînés à des relectures idéologiquement biaisées, que de jeunes
auteurs apparaissent aujourd'hui,
parfois à leur corps défendant,
comme des «spectateurs engagés». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Romanian Writers
and Involvement
Under the last fifty years of
Communism with no other alternative than to work under censorship if they wished to publish,
the majority of Rumanian writers
submitted with varying degrees
of docility. Some preferred to
“withdraw”, either by abandoning their vocation or choosing
exile. The upheavals that Romania
experienced beginning in December 1989 were a greater challenge for them, at least initially,
than for the ordinary citizens.
Several descended into the political arena, temporarily suspending their work to take on
high-level responsibilities. Others,
on the other hand, put their pens
and their fame to the service of
a, for the least, resisted democratization in associations and in the
media. Just before its entry into
the European Union (January
2007), direct political engagement
is no longer fashionable, even if
many intellectuals, including
writers, are hardly indifferent to
the sensitive memories emerging
through the recent opening of the
archives : however, in a society
which is still tainted by numerous taboos, in casting a critical
eye or questioning without preconceived notions and without
constraint a national identity and
history that their elders subjected
to an ideologically deformed
reinterpretation, the young writers
emerging today seem, often to
their peers, to be “engaged onlookers”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_058_0056 |