Titre | L'Organisation de coopération de Shanghai. Ambitions et intérêts russes | |
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Auteur | Facon Isabelle | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1055, mai-juin 2006 La Russie et son étranger proche | |
Page | 26-37 | |
Annexes | Bibliographie, Schémas | |
Mots-clés (géographie) | Chine Kazakhstan Kirghizstan Russie Tadjikistan | |
Mots-clés (matière) | coopération diplomatie institutions politiques organisation régionale relations diplomatiques | |
Résumé |
Le Forum de Shanghai, créé en
1996 à l'initiative de la Russie et
de la Chine, réunissant autour
d'elles le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan, avait pour
objectif de contribuer à la stabilisation de l'Asie centrale ex-soviétique, notamment dans les
régions frontalières. En 2001,
après l'adhésion de l'Ouzbékistan, il a changé de statut pour
devenir l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). En
2004, la Mongolie en devient
observateur, suivie en 2005, par
l'Inde, l'Iran et le Pakistan. A
mesure que l'OCS prenait de
l'envergure, et à l'initiative de la
Russie, de nouvelles «missions»
lui ont été assignées. Bien souvent
d'ailleurs de concert avec la
Chine, c'est en effet pour la
Russie une tribune pour dénoncer
l'hégémonisme des Etats-Unis et
défendre l'idée de multipolarité
incarnée par cette organisation,
par opposition à l'ordre international unipolaire voulu par ces
derniers. Face à eux encore,
l'OCS permet à Moscou de faire
montre de sa prééminence en
Asie centrale, en fédérant autour
d'elle quatre pays qu'elle estime
être dans sa zone d'influence,
après y avoir néanmoins tacitement accepté l'installation de
bases militaires américaines à la
suite des attentats de septembre
2001. Or, elle y parvient d'autant
mieux que les régimes autoritaires locaux sont fort agacés des
critiques occidentales émises à
leur encontre et, par ailleurs,
redoutent d'être victimes de
«révolutions de couleur» plus ou
moins organisées en sous-main
par Washington, comme cela
aurait été le cas en Géorgie et en
Ukraine, selon les insinuations
de Moscou. Enfin, l'OCS est
pour le Kremlin un moyen d'observer de près l'expansion de
l'influence chinoise en Asie
centrale et de tenter de la contenir;
pour ce faire, il s'emploie à
«spécialiser» l'Organisation du
traité de sécurité collective,
instaurée dans le cadre de la CEI
et dont la Chine n'est pas membre,
dans les affaires de sécurité en
Asie centrale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Shanghai
Cooperation
Organization
Russian Ambitions
and Interests
The Shanghai Forum, created in
1996 at the initiative of Russia
and China and joined by
Kazakhstan, Kyrgyzstan and
Tajikistan, aims to contribute to
stabilizing ex-Soviet Central
Asia, in particular in the border
areas. It changed its statutes,
becoming the Shanghai Cooperation Organization (SCO), after
Uzbekistan joined in 2001.
Mongolia entered with observer
status in 2004, followed by
India, Iran and Pakistan in 2005.
As the SCO grew in size, it took
on new “missions” at Russia's
instigation. Very often in cooperation with China, it has become
a Russian platform for denouncing United States hegemonism
and for defending the multipolarity inherent with this organization in opposition to the
latter's desire for a unilateral
international order. The SCO has
made it possible for Moscow to
demonstrate her pre-eminence in
Central Asia by federating four
countries it considers to be
within its sphere of influence,
albeit after having tacitly accepted
the installation of American
military bases following the
September 2001 attacks. It is
more successful in this now that
the local authoritarian regimes
are extremely annoyed by Western
criticism and fear becoming the
targets of “colored revolutions”
more or less underwritten by
Washington, as Moscow has
insinuated with regard to
Georgia and the Ukraine. Lastly,
the SCO provides the Kremlin
with means for closely monitoring the expansion of Chinese
influence in Central Asia and for
endeavouring to contain it ; to
this end, it is working to “specialize” the Collective Security Treaty
Organization, founded with the
CIS framework, of which China
is not a member, in Central Asia
security issues. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_063_0026 |