Titre | La dérive contestataire en Roumanie et en Bulgarie | |
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Auteur | Capelle-Pogacean Antonela, Ragaru Nadège | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1054, mars-avril 2006 Sociaux-démocrates et populistes dans la nouvelle Europe | |
Page | 44-51 | |
Mots-clés (matière) | antisémitisme contestation corruption extrême droite extrémisme nationalisme parti politique racisme vie politique | |
Mots-clés (géographie) | Bulgarie Roumanie | |
Résumé |
Apparu en Roumanie dès 1991
et en 2005 seulement en Bulgarie,
le phénomène national-populiste
présente dans ces deux pays
similitudes et différences. Les
partis Romania Mare (PRM,
Grande Roumanie) et Ataka
(Attaque), dirigés respectivement par le poète Vadim Tudor
et par le journaliste Volen
Siderov, au charisme et à la virulence comparables, adoptent une
posture anti-système, dénonçant
les échec du post-communisme,
le délitement de l'Etat, de l'ancien
ordre social, l'impéritie et la corruption des élites au pouvoir... Et
de fait, ils font écho aux déceptions et aux frustrations d'une
partie non négligeable de l'électorat (13 % environ en Roumanie,
9 % en Bulgarie). Mais tandis
que le PRM insiste davantage
sur les thèmes nationalistes,
Ataka a fait des conséquences
sociales des réformes économiques son fonds de commerce.
Par ailleurs, les sentiments antioccidentaux sont nettement plus
vifs dans le parti extrémiste
roumain que chez son homologue bulgare. Enfin, si tous
deux mettent en exergue le danger
que feraient courir à la nation les
minorités (magyare en Roumanie,
turque en Bulgarie, rom dans les
deux pays), le discours du PRM
est fortement empreint d'irrédentisme, alors que les arguments d'Ataka relèvent plutôt du
registre défensif. De même, l'antisémitisme occupe une place
importante dans la rhétorique du
premier, phénomène récurrent
depuis le milieu du XIXe siècle,
tandis que chez le second il est
généralement associé à la dénonciation de la politique américaine, «otage d'un lobby juif». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Radicalization
of Romanian and
Bulgarian Protest
Movements
The national populist phenomenon which appeared in Romania
in 1991 and only in 2005 in
Bulgaria, bears similarities and
differences within these two
countries. The parties, Romania
Mare (PRM, Greater Romania)
and Ataka, led respectively by
the poet Vadim Tudor and the
journalist Volen Siderov with
comparable charisma and virulence, have adopted an antisystem stance, denouncing the
failure of post-Communism, the
weakening of the State, of the
old social order, the incompetence and corruption of the
power élites, etc. In fact, they
reflect the disappointments and
frustrations of a non negligible
part of the electorate (approximately 13 % in Romania, 9 % in
Bulgaria). But while PRM is
more concerned with a nationalist agenda, Ataka focuses on the
social consequences of economic reforms. Anti-Western
sentiment is clearly stronger in
the Romanian extremist party
than in its Bulgarian counterpart.
Lastly, while both dwell on the
danger posed by national
minorities (Hungarians in
Romania, Turks in Bulgaria,
Roms in both countries), the
PRM's language is strongly irredentist while Ataka's is of a
more defensive nature. Similarly, anti-Semitism holds an
important place in the rhetoric of
the former, a recurring phenomenon since the middle of the 19th
century, while for the latter, this
is generally associated to the
denunciation of American policy
as a “hostage of the Jewish lobby”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_062_0044 |