Titre | L'engagement politique en Europe centrale | |
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Auteur | Devaux Sandrine | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1054, mars-avril 2006 Sociaux-démocrates et populistes dans la nouvelle Europe | |
Page | 52-60 | |
Annexes | Bibliographie | |
Mots-clés (matière) | citoyenneté militantisme parti politique participation politique politisation | |
Mots-clés (géographie) | Europe centrale | |
Résumé |
Comment passer du système de
parti quasi unique avec sa nébuleuse d'organisations affidées au
multipartisme sur fond de compétition électorale ? L'adaptation
fut extrêmement rapide, les
partis libéraux, démocrates chrétiens ou nationalistes ayant eu
peu de peine à se constituer. La
dite rupture de 1989 a-t-elle été
aussi nette qu'il y paraît ? Des
partis «historiques» ont refait
surface et le Parti communiste
tchèque et morave se porte bien.
Comment assumer le passé tout
en se positionnant dans le nouveau contexte socio-économique ? Les sociaux-démocrates
ont fait la preuve que c'était possible. Les mouvements civiques
ayant existé dans la vague de
contestation pré-1989 ou nés
depuis pouvaient-ils perdurer
sans entrer dans le jeu politique
institutionnalisé, auparavant tant
honni ? Dans ce cas, il semble
que non, les partis ayant accaparé la vie politique, phénomène
qualifié de partisanisation. Cet
article fournit ainsi quelques
pistes de réflexion pour comprendre la recomposition des
paysages politiques tchèques,
allemands des nouveaux Länder
ou polonais, mais sans que l'engagement des citoyens soit explicité et analysé, les recherches et
enquêtes sociologiques à cet
égard étant très rares. On a constaté en général un faible nombre
de personnes encartées, mais un
net renouvellement et rajeunissement des élus et responsables
politiques, grâce notamment aux
organisations de jeunesse et unions
de jeunes des différents partis.
Au fil du temps, les méthodes se
sont faites plus managériales, les
«experts» sont apparus au nom
de l'efficacité et les partis se sont
fortement «professionnalisés»,
expliquant le peu de participation électorale. De ce fait, on
assiste à l'émergence de «novices»,
qui, sans aucune activité dans le
passé, représentent les actuels
déçus et trahis de la transition
économique, ou réclament une
démocratie plus participative. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Political Militancy
in Central Europe
How does one move from a near
one-party system with its cluster
of affiliated organizations, to a
multi-party system based on
electoral competition ? Adaptation was very rapid, as the liberal,
christian democratic and nationalist parties had little trouble in
forming. Was the so-called rupture of 1989 as clear-cut as it
seems ? The «historical» parties
have resurfaced and the
Bohemian-Moravian Communist
Party is doing well. How does
account for the past while positioning oneself in the new socio-economic context ? The social
democrats have proved it possible.
Can the civic movements which
came to being in the pre-1989
wave of protest or those formed
since survive without entering
into the previously despised
institutionalized political arena ?
In this case, the answer appears
to be in the negative as these parties monopolized political life, a
phenomenon referred as “partisanization”. This article provides
some insight into understanding
the reorganization of the Czech,
new German Länder and Polish
political landscapes while refraining from explaining and analyzing the involvement of their
citizens as sociological research
and surveys on the subject are
sparse. In general, few people
have joined political parties but
there has been a clear renewal
and rejuvenation of elected officials and political leaders, due,
in particular, to youth organizations and associations within
parties. Over time, methods
became more “managerial”,
“experts” came to the fore in the
name of efficiency and the parties were strongly “professionalized,” which explains the low
voter turnout. We are, thus, witnessing the emergence of “beginners”, who, lacking past activity,
represent those currently disappointed and betrayed by the economic transition, or who claim
greater participative democracy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_062_0052 |