| Titre | La question des « effacés » en Slovénie | |
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| Auteur | Hassid Laurent | |
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				Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | 
| Numéro | no 1054, mars-avril 2006 Sociaux-démocrates et populistes dans la nouvelle Europe | |
| Page | 83-92 | |
| Mots-clés (matière) | citoyenneté discrimination minorité nationalisme population étrangère référendum | |
| Mots-clés (géographie) | Slovénie | |
| Résumé | 
					Pourtant très homogène ethniquement (83 % de Slovènes dits 
de souche), ce pays s'est trouvé 
confronté, après l'éclatement de 
la Fédération yougoslave et son 
accession à l'indépendance, à la 
question de savoir qui avait droit 
à la citoyenneté et quel statut 
donner aux personnes originaires 
des ex-républiques yougoslaves 
et qui travaillaient avant 1991 
sur le territoire slovène (notamment des militaires). Les autorités leur accordèrent d'abord de 
façon très libérale la citoyenneté, à condition d'en faire la 
demande dans les six mois, ce 
qui fut le cas pour 78 % d'entre 
eux. Mais, en février 1992, 
furent «effacés» des registres 
nationaux, selon des critères 
demeurés obscurs, les noms de 
18 000 personnes (1 % de la 
population totale) n'ayant pas 
entrepris cette démarche dans les 
délais impartis. Leur cas fit 
ensuite l'objet d'une loi, entrée 
en vigueur fin 1999, mais qui 
sera jugée non conforme par la 
Cour constitutionnelle, saisie par 
l'Association des effacés de 
Ptuj. La Cour décréta également 
que les victimes avaient droit à 
un dédommagement, ce qui 
déclencha de vives polémiques. 
Une autre loi fut adoptée en 
novembre 2003, prévoyant la 
restitution aux effacés de leurs 
droits civiques et matériels, 
contre laquelle l'opposition de 
droite obtint la tenue d'un référendum en avril 2004 : 94 % des 
votants approuvèrent cette position, mais vu la très faible participation, il n'en fut pas tenu 
compte et la loi de 2003 a continué à être appliquée. Source : Éditeur (via Cairn.info) 				 | 
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| Résumé anglais | 
					The “Erased” 
Question in Slovenia 
After the breakup of the Yugoslav Federation and independence, ethnically homogeneous 
Slovenia (83% are ethnic Slovenes) 
confronted the problem of determining who had the right to citizenship and the status of those 
from the ex-Yugoslav republics 
who had worked in Slovenian 
territory (in particular soldiers) 
prior to 1991. The government's 
policy was initially liberal on 
granting citizenship, with the 
provision that the request be 
made within the first six months, 
as was done by 78 % of the person 
concerned. However, in February 
1992,18,000 (1 % of the population) persons who had not taken 
this step within the first six 
months were “erased” from the 
Register of Permanent Residents, 
for reasons which remain 
obscure. A law concerning them 
came into effect at the end of 
1999, but was ruled unconstitutional by the Constitutional 
court, in favor of the Ptuj 
Association of the Erased. The 
Court also ruled that the victims 
had right to compensation, thus 
leading to a sharp polemic. 
Another law was adopted in 
November 2003, calling for the 
restitution of civil and material 
rights to the erased. This was 
opposed by the rightwing opposition which obtained a referendum in April 2004 : 94 % of 
voters approved their stance, but 
in light of weak participation, it 
was not taken into consideration 
and the law voted in 2003 
remains in effect. Source : Éditeur (via Cairn.info) 				 | 
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| Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_062_0083 | 

				
