Titre | Délocalisations dans les PECO. Retour sur des idées reçues | |
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Auteur | Benaroya François, Valersteinas Bruno | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1048, mars-avril 2005 L'espace baltique | |
Page | 60-73 | |
Annexes | Graphiques | |
Mots-clés (matière) | croissance économique délocalisation emploi investissement étranger relations commerciales | |
Mots-clés (géographie) | France Pays d'Europe centrale et orientale - PECO | |
Résumé |
Les délocalisations d'activités
de production ou de services
vers les PECO suscitent, en
France notamment, bien des
inquiétudes qui ont été encore
avivées par l'élargissement de
l'UE de 2004. Or, une analyse
approfondie de ce phénomène
montre que ces craintes sont
dans bien des cas exagérées.
Afin de pouvoir mesurer leur
importance, il convient d'abord
de définir précisément ce que
sont les délocalisations, souvent
amalgamées à un investissement
ou à une opération de sous-traitance. Etablie sur une telle
base, leur évaluation accrédite
l'idée selon laquelle leur ampleur
à ce jour demeure limitée : 10 %
des investissements français
réalisés dans les PECO, 20 %
dans le cas de l'Allemagne. Si
elles sont plus fréquentes dans
les industries intensives en main d'œuvre peu qualifiée, elles
commencent à toucher des activités de services à plus ou moins
forte valeur ajoutée pour lesquelles les PECO sont relativement
bien placés. Ceux-ci bénéficient,
aux yeux des investisseurs occidentaux, d'un grand nombre
d'atouts, même si le principal
d'entre eux, la faiblesse du coût
du travail, tend progressivement
à s'amenuiser. Les délocalisations leur procurent des avantages non négligeables, et ce,
sans avoir d'impact négatif sur le
marché du travail des pays d'origine, si celui-ci est suffisamment
dynamique. Enfin, l'adhésion de
nouveaux membres à l'UE n'a
pas accéléré les délocalisations
vers ces derniers et devraient
même, au contraire, en limiter
les risques, à condition toutefois
que les politiques adoptées par
Bruxelles n'encouragent pas les
entreprises à procéder à des
déplacements d'activités artificiels.
* Economistes Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Delocalizations in
Central and Eastern
Europe
Old Ideas Revisited
The delocalization of manufacturing or services towards
Central and Eastern Europe is
causing concern, particularly in
France, all the more so with the
2004 EU enlargement. A deeper
analysis of this issue reveals that
these fears are often exaggerated. To assess their importance,
it will first be necessary to determine precisely what delocalizations are as they are often
confused with investments or
sub-contracting operations. On
this basis, the analysis gives
credence to the fact that at present
they are limited : 10 % of French
investments in Central and
Eastern Europe as opposed to
Germany where the figure
reaches 20 %. While they are
more frequent in low-skilled
labor intensive industries, they
are beginning to extend to more
or less high value-added service
industries for which these countries are in a good position. In
the eyes of Western investors,
those possess substantial advantages, even if the main one, low
labor costs, is gradually diminishing. Delocalizations provide
them with substantial gains,
without negative impact on the
country of origin's labor market
if the latter is sufficiently
dynamic. Lastly, the entry of
new EU members has not sped
up delocalizations and should,
on the contrary, limit the risks, as
long as Brussels does not adopt
policies which encourage companies to carry out unwarranted
transfer of activity.
* Economists Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_052_0060 |