Titre | Ukraine 2004. L'heure des choix | |
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Auteur | Dubien Arnaud, Duchêne Gérard | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1047, janvier-février 2005 La Russie et les autres pays de la CEI en 2004 | |
Page | 37-60 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | crise politique déréglementation élections présidentielles politique budgétaire pouvoir politique privatisation réforme relations économiques situation économique vie politique | |
Mots-clés (géographie) | France Ukraine | |
Résumé |
L'entrée en fonction, le 23 janvier
2005, de V. Iouchtchenko, candidat de l'opposition, a mis un
terme à la crise politique née de
la contestation dans la rue, des
résultats du deuxième tour, pour
fraudes avérées. Situation inédite :
un autre deuxième tour eut lieu,
organisé sous haute surveillance
internationale, après que fut
trouvé un compromis inattendu
autant qu'ambigu, entre le
pouvoir et l'opposition, et
auquel participèrent des acteurs
étrangers : Pologne, Lituanie,
Union européenne, sans compter
les interférences des Etats-Unis
et du Canada, pays dans lequel
réside une importante diaspora
ukrainienne. La défaite du candidat
du pouvoir, l'ex-Premier ministre,
V. Ianoukovitch, soutenu ouvertement par V. Poutine, va-t-elle
signifier un changement radical
de la politique ukrainienne, tant
intérieure qu'extérieure ? L'auteur
attire l'attention sur le danger
d'analyses binaires, opposant,
entre autres, un camp dit pro-européen, à un autre, dit pro-russe : la situation est loin d'être
aussi simpliste, surtout si l'on
sait que les deux candidats ont
pratiqué, en tant que Premiers
ministres, la même politique
économique, et qui a porté ses
fruits. Ce qui amène à s'interroger
sur les raisons profondes qui ont
fait descendre la population dans
la rue. Un déficit de démocratie
? En 2004, l'Ukraine a obtenu,
en termes de PIB, les meilleurs
résultats (+ 12 %) depuis l'indépendance, tant dans l'industrie,
l'agriculture, que le bâtiment,
croissance imputable au dynamisme de la demande extérieure
et domestique. Son solde commercial est positif et son principal client reste la Russie. La
consommation a bénéficié des
fortes hausses des revenus (+ 15 %
par an de 1999 à 2004) et notamment des salaires, ce qui traduit
une meilleure gestion des entreprises, résultant des réformes
structurelles engagées. Un indicateur incontestable de la bonne
santé de l'économie ukrainienne
est sans doute la hausse continue
des investissements directs étrangers, soit 1,5 milliard de dollars
en 2004. Points noirs à l'horizon
néanmoins : l'entrée dans l'UE
de 8 pays d'Europe centrale et
orientale, avec un quota d'exportations sidérurgiques à la baisse,
imposé par Bruxelles, l'inflation
latente, la remontée de la «dollarisation», les réformes agraire,
fiscale (TVA) et du secteur
financier (notamment de la
Caisse d'épargne), la poursuite
des privatisations et la remise en
cause d'anciennes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Ukraine
A Time to Choose
Opposition candidate V. Yushchenko's accession to power on
January 23rd 2005, ended a
political crisis originating from
street protests against fraudulent
second-ballot results. A hitherto
unheard of situation : another
second ballot took place under
close international surveillance,
once an as unexpected as
ambiguous compromise between
the authorities and the opposition was agreed to with foreign
participation : Poland, Lithuania,
the European Union, notwithstanding interference from the
United States and Canada, the
latter with a large Ukranian
diaspora. We may ask if the
defeat of ex-Prime minister
V. Yanukovych, the candidate
put forward by the powers in
place and openly supported by
V. Putin, signifies a radical
change in Ukrainian domestic
and foreign policies. The author
draws our attention to the dangers of black and white analysis,
opposing, among other aspects, a
so-called pro-European camp to
another so-called pro-Russian
camp : the situation is far from
simple, particularly when one
considers that the two candidates, as prime ministers, carried
out the same economic policies,
which reaped certain benefits.
This inclines us to enquire as to
the deep reasons which caused
the people to take to the streets.
A lack of democracy ? Ukraine
obtained the best GDP results
(+12 %) since independence, in
industry, as well as in agriculture
and construction which can be
attributed to a dynamic foreign
and domestic demand. It has a
positive balance of trade and its
main client is still Russia.
Consumption has benefited from
the sharp rise in income (+ 15 %
annually between 1999 and
2004) and in wages in particular,
which reflects improved company management resulting
from structural reforms undertaken. An indisputable indicator
of a healthy Ukrainian economy
is undoubtedly the continued
increase in direct foreign investment, at 1.5 billion dollars in
2004. There are, however, some
clouds on the horizon: the entry
of 8 central and eastern European countries into the EU, with
a Brussels-imposed decline in
steel exports, latent inflation, the
rise in “dollarization,” agrarian,
fiscal (VAT) and financial sector
reforms (in particular the Savings
Bank) as well as continued
privatizations and a reassessment
of those previously undertaken. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_051_0037 |