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Titre Kazakhstan 2004. Sur une pente dangereuse
Auteur Kahn Michèle
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1047, janvier-février 2005 La Russie et les autres pays de la CEI en 2004
Page 138-151
Annexes Bibliographie, Chronologie, Tableaux
Mots-clés (matière)élections législatives extrémisme gouvernement loi média politique économique politique étrangère pouvoir politique régime politique relations économiques relations extérieures situation politique
Mots-clés (géographie)France Kazakhstan
Résumé Le principal événement politique de l'année 2004 au Kazakhstan a été les élections législatives des 19 septembre et 3 octobre. Grâce à la loi électorale adoptée en 2002, qui a permis de faire barrage à plusieurs partis d'opposition et à un processus électoral dénoncé comme opaque par les observateurs internationaux, le président Nazarbaiev a réussi à mettre en place un Parlement aux ordres de l'exécutif. En dépit d'une reculade sur une loi réglementant l'activité des médias particulièrement critiquée par la communauté internationale et l'opposition, et de quelques remaniements et démissions dans l'équipe au pouvoir, qui relèvent davantage du jeu de chaises musicales que de véritables changements politiques, rien ne bouge au sommet de l'Etat et le Président a déclaré son intention de se représenter à l'élection de 2006. Quant à la lutte contre l'islamisme, elle permet de donner des gages aux Etats-Unis, tandis que le Kazakhstan, en butte à de nombreuses critiques à l'Ouest pour son absence de progrès dans la voie démocratique, a accentué son rapprochement avec la Russie. Il a en effet rejoint un groupe formé par cette dernière et sept autres pays de la CEI réclamant la redéfinition du rôle de l'OSCE, ce qui compromet ses projets d'occuper la présidence tournante de cette organisation en 2009. Sur le plan économique, la croissance est toujours aussi vigoureuse, tirée par le secteur des hydrocarbures et par l'investissement étranger, mais aussi par la consommation intérieure. En effet, le niveau de vie moyen est parmi les plus élevés dans les pays de la CEI après la Russie. Le problème majeur est toujours de diversifier l'industrie, essentiellement basée, en dehors du pétrole et du gaz, sur l'extraction et la première transformation des métaux, qui constituent également l'essentiel des exportations. Le gouvernement observe une politique de rigueur en matière budgétaire et la Banque centrale s'efforce de contenir l'appréciation de la monnaie nationale, le tengué. Les réformes structurelles demeurent encore au milieu du gué et l'afflux considérable des investissements étrangers semble effrayer les dirigeants et susciter chez eux une réaction de repli.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Kazakhstan On a Dangerous Incline The Editorial Staff For Kazakhstan, the main political event of 2004 was the September 19th and October 3rd legislative elections. A voting law adopted in 2002 made it possible to block several opposition parties and an electoral process which international observers consider to be obscure, enabled President Nazarbayev to establish an Executive-controlled Parliament. Despite a backtrack on a law regulating media activity, highly criticized by the international community and the opposition, a cabinet reshuffle and some resignations, more a case of musical chairs than real political change, nothing has altered for the government and the President has declared his intention to become a candidate in 2006. The struggle against Islamism has put Kazakhstan in good stead with the United States, while, with substantial criticism from the West on a lack democratic progress, she is moving closer towards Russia. It has, in effect, joined a group formed by the latter and seven other countries of the CIS in calling for a redefinition of the role of the OSCE, which is compromising its plans for occupying the rotating presidency of this organization in 2009. On the economic level, growth remains strong, supported by the petroleum sector and foreign investments, but also by domestic consumption. The standard of living is actually very high in the CIS after Russia. The major problem remains the diversification of industry, which, excluding oil and gas, is based essentially on the mining and processing of metals, the country's main exports. The government remains stringent on the budget and the Central Bank is working to contain any inflation of the national currency, the tenge. Structural reforms remain at a standstill and the substantial influx of investments seems to frighten the leadership and to incite a withdrawal reaction.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_051_0138