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Titre Albanie 2003-2004. Marasme politique et régression sociale
Auteur Lhomel Édith
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1044, juillet-août 2004 Europe centrale et orientale 2003-2004
Page 4-19
Annexes Bibliographie, Chronologie, Tableaux
Mots-clés (géographie)Albanie France
Mots-clés (matière)contestation corruption élections locales mafia mouvement social relations bilatérales situation économique situation sociale vie politique
Résumé A mesure qu'elle se rapproche de l'Union européenne avec laquelle, en février 2004, elle a entamé des négociations pour la conclusion d'un Accord de stabilisation et d'association, l'Albanie semble paradoxalement s'éloigner de plus en plus des critères européens. L'incapacité des autorités à lutter plus efficacement contre la corruption et le crime organisé leur a d'ailleurs valu un rapport plutôt critique de la Commission en mars 2004. Les conditions à plus d'un titre contestables dans lesquelles se sont déroulées les élections locales d'octobre 2003, auxquelles est venue s'ajouter l'instabilité politique engendrée par les luttes intestines au sein du parti majoritaire, le Parti socialiste albanais, témoignent de la faiblesse d'institutions minées par le clientélisme et les rivalités personnelles. Si le Premier ministre Fatos Nano est parvenu à réaffirmer son autorité face à la fronde menée au sein de l'ex-appareil communiste par son ministre des Affaires étrangères, Ilir Meta, les importantes manifestations survenues en février et en mars 2004 réclamant sa démission résonnent comme un nouvel avertissement. Bien que la croissance économique ait atteint les 6 % en 2003 et que l'inflation ait été divisée par deux par rapport à 2002, ces résultats ne peuvent en aucun cas passer pour des acquis durables dans un pays marqué par les stigmates du sous-développement et à l'agriculture victime d'une libéralisation des échanges prématurée.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Albania Political Stagnation and Social Regression Paradoxically, Albania seems increasingly to be moving further away from European criteria as she moves closer to the European Union with which she entered into negotiations on a Stabilization and Association Agreement in February 2004. The incapacity of the authorities to move more efficiently against corruption and organized crime has earned it a critical report from the Commission in March 2004. To the October 2003 local elections which took place under conditions contestable in many ways, may be added the political instability resulting from internal rivalries within the majority Albanian Socialist Party which demonstrate the weakness of institutions undermined by clientelism and personal rivalries. Even though Prime Minister Fatos Nano was able to regain his authority over the rebellion, led by his Minister for Foreign Affairs, Ilir Meta, within this ex-communist apparatus, demonstrations in February and March 2004 calling for his resignation seem to be a new warning. Although economic growth reached 6 % in 2004 and inflation was halved over 2002, these results can in no way pass for sustainable gains in a country marked by the stigmata of underdevelopment and agriculture fallen victim to premature trade liberalization.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_044_0004