Contenu du sommaire : Europe centrale et orientale 2003-2004
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est |
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Numéro | no 1044, juillet-août 2004 |
Titre du numéro | Europe centrale et orientale 2003-2004 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Retrouvailles européennes. Avant-propos - p. 3
- Albanie 2003-2004. Marasme politique et régression sociale - Lhomel Édith p. 4-19 A mesure qu'elle se rapproche de l'Union européenne avec laquelle, en février 2004, elle a entamé des négociations pour la conclusion d'un Accord de stabilisation et d'association, l'Albanie semble paradoxalement s'éloigner de plus en plus des critères européens. L'incapacité des autorités à lutter plus efficacement contre la corruption et le crime organisé leur a d'ailleurs valu un rapport plutôt critique de la Commission en mars 2004. Les conditions à plus d'un titre contestables dans lesquelles se sont déroulées les élections locales d'octobre 2003, auxquelles est venue s'ajouter l'instabilité politique engendrée par les luttes intestines au sein du parti majoritaire, le Parti socialiste albanais, témoignent de la faiblesse d'institutions minées par le clientélisme et les rivalités personnelles. Si le Premier ministre Fatos Nano est parvenu à réaffirmer son autorité face à la fronde menée au sein de l'ex-appareil communiste par son ministre des Affaires étrangères, Ilir Meta, les importantes manifestations survenues en février et en mars 2004 réclamant sa démission résonnent comme un nouvel avertissement. Bien que la croissance économique ait atteint les 6 % en 2003 et que l'inflation ait été divisée par deux par rapport à 2002, ces résultats ne peuvent en aucun cas passer pour des acquis durables dans un pays marqué par les stigmates du sous-développement et à l'agriculture victime d'une libéralisation des échanges prématurée.Albania Political Stagnation and Social Regression Paradoxically, Albania seems increasingly to be moving further away from European criteria as she moves closer to the European Union with which she entered into negotiations on a Stabilization and Association Agreement in February 2004. The incapacity of the authorities to move more efficiently against corruption and organized crime has earned it a critical report from the Commission in March 2004. To the October 2003 local elections which took place under conditions contestable in many ways, may be added the political instability resulting from internal rivalries within the majority Albanian Socialist Party which demonstrate the weakness of institutions undermined by clientelism and personal rivalries. Even though Prime Minister Fatos Nano was able to regain his authority over the rebellion, led by his Minister for Foreign Affairs, Ilir Meta, within this ex-communist apparatus, demonstrations in February and March 2004 calling for his resignation seem to be a new warning. Although economic growth reached 6 % in 2004 and inflation was halved over 2002, these results can in no way pass for sustainable gains in a country marked by the stigmata of underdevelopment and agriculture fallen victim to premature trade liberalization.
- Bosnie-Herzégovine 2003-2004. L'Union européenne, horizon lointain - Roux Michel p. 20-35 Huit ans après les accords de Dayton, le pessimisme l'emporte. En effet, il est difficile d'avoir confiance en l'avenir dans un «protectorat» sur le sort duquel se penchent quatorze gouvernements et quelques agences d'analyse indépendantes, qui proposent des formules miraculeuses pour sortir du système négocié pour ce pays en 1995. Malgré l'échec patent, la perspective de l'intégration euro-atlantique reste néanmoins en ligne de mire. Mais les critères stricts exigés par l'UE ne peuvent pas être remplis sans une profonde réforme de l'administration et de la justice de cette république formée de deux entités, dans lesquelles tentent de cohabiter trois communautés. D'autant que la première exigence de l'Otan est la réunification des forces militaires. Certes, un consensus politique formel existe entre les partis politiques, mais ils ne sont d'accord, ni sur les sacrifices à faire pour satisfaire aux exigences occidentales, ni sur la manière de réformer le système de Dayton, pendant que le Haut Représentant de l'Onu impose, par décrets, des mesures appelées à surmonter des obstacles structurels et mentaux, dont la ville de Mostar reste le symbole. Les découvertes de charniers sont plus fréquentes que les arrestations des criminels de guerre - sauf exceptions ou pour quelques exécutants de second rang - alors que la population se lasse, confrontée à un quotidien pénible et à une économie qui s'enlise. La reconstruction considérée comme achevée, l'aide internationale diminue, alors que les investissements étrangers restent modestes. Le plus dur est à venir : s'attaquer aux sureffectifs des entreprises, ouvrir la voie aux échanges entre les entités et régler les relations intercommunautaires. Reste cependant un sentiment partagé par les trois peuples : le désir d'Europe.Bosnia-Herzegovina The European Union, Far on the Horizon
Eight years after the Dayton Accord, pessimism reigns. It is, in effect, difficult to have confidence in the future in a «protectorate» whose fate depends on fourteen governments and several independent research institutes, which put forward miraculous solutions for emerging from a system negotiated in 1995. Despite the flagrant failure, sights are still on European Atlantic integration. The strict criteria demanded by the European Union cannot be met without thorough administrative and legal reforms in this twopart republic, in which three communities attempt to co-exist. This is compounded by the fact that NATO's first demand is the reunification of the armed forces. Of course, formal political consensus exists between the political parties, but they do not agree on the sacrifices required to meet western demands, or on the way to reform the Dayton system, while the High Commissioner for the United Nations is imposing measures expected to overcome structural and psycho-logical barriers, of which Mostar remains the symbol. The discovery of mass graves is more frequent that the arrest of war criminals, with the exception of several second-ranked persons, while the population, confronting a difficult day-to-day existence and a stagnant economy, is losing hope. As reconstruction is considered to be over, international aid is declining, while foreign investments remain modest. The hardest is to come : tackling the problem of public companies over-employment, opening the path to trade between the different entities and solving inter-community problems. An albeit distant hope is, however, shared by the three populations : the desire for Europe. - Bulgarie 2003-2004. Embellie économique, amertume à l'égard du pouvoir - Ragaru Nadège p. 36-51 La Bulgarie est arrivée à atteindre ses deux priorités : elle a été admise au sein de l'Otan et est invitée à rejoindre l'UE, si possible en 2007. L'optimisme qu'affichent les milieux d'affaires, après cinq années consécutives de bons résultats économiques, donne à penser que le plus dur de la transition est passé et laisse espérer la mise en place d'une politique sociale. Mais le soutien à Siméon II et à son gouvernement faiblit en raison de conflits de personnes, qui accélèrent la fragmentation d'un groupe créé à la hâte en 2001 et hétérogène dès l'origine, et qui a connu les premières scissions en son sein en 2003. Le trafic d'influence, notamment pour accéder aux ressources des fonds de pré-adhésion, et la corruption pratiquée à tous les niveaux ne font qu'accentuer ce processus de délitement du pouvoir. Les élections municipales de 2003 en apportèrent confirmation, en donnant une large victoire à l'opposition et en renforçant le poids des clientèlismes locaux, avec la victoire de nombreux candidats indépendants ou de membres de partis pléthoriques. Tout semble indiquer que la promesse d'améliorer la vie du plus grand nombre en «800 jours», faite par Siméon II en 2001, reste encore hors de portée pour l'équipe en place. Quelques privatisations sont encore à réaliser dans l'industrie du tabac, les transports et l'énergie, mais de vrais travaux d'Hercule attendent les autorités pour réformer des institutions telles que les services de renseignement et la justice, afin de pouvoir s'attaquer à la criminalité organisée.Bulgaria Economic Improvement but Disappointment with Those in Power Bulgaria has succeeded in reaching its two priorities : she was admitted to NATO and has been invited to join the EU, in 2007 if possible. With the optimism in business circles after five consecutive years of positive economic results, it is likely that the hardest part of the transition is over and that there are hopes for the implementation of a social policy. The support given to Simeon II and his government has declined, however, due to personal conflicts which have accelerated the fragmentation of a diverse group hastily created in 2001, which first began to splinter in 2003. Influence trafficking, particularly for gaining access to pre-membership funds, and corruption at all levels has served to accentuate this disintegration of power. The victory of numerous independent candidates or members of the myriad political parties in the 2003 municipal elections confirmed this by giving a large victory to the opposition and strengthening local clientelism. All seems to show that Simeon II's 2001 promise to improve the lives of the many in «800 days», remains unattainable to those in power. Some privatization must be concluded within the tobacco, transport and energy industries, but the real Herculean task for the authorities is still to reform institutions, such as the intelligence service and the justice system, to be able to tackle organized crime.
- Croatie 2003-2004. Un nouveau candidat à l'Union européenne - Thomas Daniel p. 52-64 La coalition au pouvoir autour du Parti social-démocrate, en dépit de la victoire que représentait pour elle le dépôt de la candidature croate à l'Union européenne, en février 2003, s'est retrouvée très fragilisée à l'automne, au point de provoquer des élections anticipées. Le 23 novembre, le parti nationaliste, HDZ, obtenait la majorité (66 sièges sur 152), contre 34 aux sociaux-démocrates. Nommé Premier ministre, le leader du HDZ, Ivo Sanader, s'attacha à gommer l'image négative, héritée du passé, de son parti, en se tournant résolument vers l'Union européenne et en affirmant la volonté de son pays de coopérer avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougo-slavie. Le 20 avril 2004, la Commission européenne octroyait à la Croatie, par un avis très favorable, le statut de candidat, puis le Conseil européen, réuni les 17 et 18 juin, fixait l'ouverture des négociations au début de 2005. Le nouveau gouvernement a en outre contribué à la normalisation des relations avec les autres Etats ex-yougoslaves. L'intégration à l'Otan n'est, pour l'instant, pas à l'ordre du jour. La Croatie a maintenu une croissance vigoureuse (environ 5 %), avec un faible taux d'inflation (1,8 %), mais l'endettement extérieur reste important et le chômage toujours élevé (16 %). L'économie croate est de plus en plus ouverte, les échanges participant à 70 % du PIB. Si les réformes structurelles marquent le pas, elles devraient être relancées du fait du statut de candidat à l'UE.Croatia A New Candidate for European Union Despite having emerged victorious by submitting the country's candidacy to the European Union in February 2003, the coalition surrounding the social democratic party in power weakened in the autumn to the point of provoking early elections. On November 23, the HDZ, nationalist party, obtained the majority (66 seats out of 152, against 34 for the social democrats). The leader of the HDZ, Ivo Sanader, named prime minister, endeavored to erase the negative image inherited from his party's past by resolutely turning towards the European Union and affirming his country's desire to cooperate with the International Criminal Court for ex-Yugoslavia. On April 20 2004, the European Commission very favorably approved Croatia's candidate status and the European Council meeting on June 17 and 18 decided to begin negotiations in early 2005. The new government has also contributed to normalizing relations with the other countries of the ex-Yugoslavia. For the time being, NATO integration is not in the offing. Croatia has maintained strong growth (approximately 5 %), with a low rate of inflation (1.8 %) although the foreign debt remains large and unemployment is still high (16 %). The Croatian economy is increasingly open, with trade contributing to 70 % of the GDP. While structural plans are in progress, these should be given impetus by the EU candidacy.
- Estonie 2003-2004. Déceptions intérieures, consécrations extérieures - Chalvin Antoine p. 65-80 La coalition arrivée au pouvoir à la suite des élections de mars 2003 et conduite par le parti Res Publica a connu en novembre une grave crise, provoquée par un de ses membres, l'Union populaire, qui critiquait une politique favorable, selon elle, aux seules couches les plus favorisées. Un compromis a cependant été trouvé in extremis avec le report de la baisse de l'impôt sur le revenu. L'image du parti majoritaire a en outre été ternie par des «affaires», puisqu'il avait, en juin 2004, seulement 12 %, d'opinions favorables. Il lui est notamment reproché son absence de politique sociale. Dans ce contexte, les électeurs, du moins les 26,7 % qui se sont déplacés, ont envoyé en juin 2004 au Parlement européen trois représentants du Parti social-démocrate sur les six sièges attribués à l'Estonie. La croissance de l'économie demeure soutenue, avec 4,7 % en 2003, due en grande partie à l'accroissement de la demande intérieure dopée par une forte hausse des salaires réels, dans un contexte de faible inflation. Le corollaire en a été l'augmentation des importations, source du creusement du déficit extérieur. Quant à la progression des investissements directs étrangers, elle a été spectaculaire, puisque leur montant en 2003 à été de 2,5 fois supérieur à celui de 2002. L'adhésion de l'Estonie à l'UE, le 1er mai 2004, a été largement célébrée, mais l'entrée dans l'Otan, le 2 avril, a peut-être soulevé plus d'enthousiasme chez ces atlantistes inconditionnels que sont les Estoniens. Les relations avec la Russie ne sont en effet pas au beau fixe, Moscou instrumentalisant les revendications des russophones en Estonie.Estonia Domestic Disappointment, International Acceptance The Res Publicaled coalition which came to power after the March 2003 elections underwent a serious crisis in November, provoked by one of its members, the Popular Union, which criticized a policy it deemed favorable to only the most comfortable social strata. An in extremis compromise was, however, found with a postponement of the income tax reduction. The image of the majority party was tarnished by «affairs», and in June 2004 only 12 % voted favorably. It has been reproached for its lack of a socially-oriented policy. In this context, the electorate, at least the 26.7 % which went to the polls, sent three social democratic party representatives out of Estonia's six seats to the European Parliament in June 2004. Economic growth remained high in 2003 at 4.7 %, due largely to increased domestic demand given impetus by a sharp rise in real wages within a context of weak inflation. Corollary to this has been an increase in imports, which has increased the foreign debt. Direct foreign investments have progressed spectacularly as these were 2 ½ times higher than in 2002. Estonia's EU membership on May 1,2004 was widely celebrated but its April 2 NATO entry met perhaps even more enthusiasm from the Atlantic-centered Estonians. Relations with Russia are not particularly good as Moscow is taking advantage of the demands of the Russian-speaking population.
- Hongrie 2003-2004. En bonne santé malgré quelques remous - Petrovic Liliane p. 81-98 La scène politique hongroise a été le théâtre d'une véritable guerre de tranchées entre les deux principales formations, le Parti socialiste et l'Alliance civique, sur fond de scandale financier dit Brokergate. Par ailleurs, les relations se sont détériorées entre l'exécutif et les organismes ne relevant pas de son contrôle, comme la Banque centrale ou l'Office du Procureur général. Le gouvernement de coalition de P. Medgyessy a dû encore durcir les mesures d'austérité, ce qui a affaibli le soutien dont il avait bénéficié pendant la première année de son mandat. De son côté, l'opposition, qui aura 12 députés au Parlement européen (sur 24), a lancé une «Pétition nationale» pour obtenir le vote de mesures sociales. L'entrée dans l'UE est restée la première des priorités, mais la proposition hongroise d'inclure une clause de protection des droits collectifs des minorités dans la Constitution a été rejetée. Quant aux tensions avec les pays voisins, provoquées par l'adoption de la loi sur le statut des Hongrois de l'extérieur, elles se sont apaisées. L'économie a connu une reprise prometteuse des exportations et des investissements, avec une hausse de l'emploi et un faible taux de chômage. Les pronostics des agences de notation et des organisations internationales sont très optimistes pour 2005, même si la crédibilité des autorités est mise à mal du fait de la non-coordination des politiques budgétaire et monétaire. Aussi, l'adoption de l'euro, prévue initialement pour 2008, interviendra sans doute selon un calendrier plus réaliste.Hungary In Good Health with Some Turbulence The Hungarian political scene has set the stage for veritable trench warfare between the two main groups, the Socialist Party and the Civil Alliance, against the backdrop of the so-called «Brokergate» financial scandal. Relations have also deteriorated in the executive and those agencies beyond its control, such as the Central Bank or the Office of the Public Prosecutor. Peter Medgyessy's coalition government was again obliged to reinforce austerity measures, which has weakened the support it enjoyed during his first year in power. On the other hand, the opposition, which will have 12 European Parliament members (out of 24), has initialled a «National Petition» to obtain votes for social measures. EU entry remains the priority, but the Hungarian proposition to include a collective minority rights protection measure in the Constitution was rejected. Following the law on the status of Hungarians abroad, relations are calm with her neighbors. The country has experienced a promising increase in exports and investments with increased employment and a low rate of unemployment. The prognosis from ratings agencies and international organizations are highly optimistic for 2005, although the authorities have lost some credibility due to uncoordinated budgetary and monetary policies. The upcoming change to the Euro expected to take place in 2008 will undoubtedly be put on a more realistic schedule.
- Lettonie 2003-2004. Une fête un peu gâchée - Bayou Céline p. 99-114 L'entrée dans l'Otan le 2 avril et dans l'Union européenne le 1er mai 2004 marque pour la Lettonie le couronnement de ses efforts. Cependant, c'est l'instabilité qui a dominé la scène politique. Le gouvernement de centre droit, formé en novembre 2002, était renversé le 5 février 2004. La réélection sans problème à la Présidence de Vaira Vike-Freiberga, le 20 juin 2003, avait pourtant semblé signifier l'apparition d'un consensus au sein des élites politiques. Le 20 février 2004, elle nommait Premier ministre un Vert, cas unique en Europe. Mais le nouveau gouvernement a vite été en butte à de multiples attaques. Les élections européennes du 12 juin 2004 (taux de participation : 41,2 %) ont marqué, comme dans de nombreux pays, un rejet de l'équipe gouvernementale et ont été considérées comme une victoire des nationalistes, reflétant les inquiétudes de la population, en particulier à propos de la Politique agricole commune. Autre pomme de discorde : les «non-citoyens» russophones, soit un quart de la population, dont le sort est loin d'être réglé, malgré les pressions de l'UE. L'économie affiche toujours une bonne santé, avec un PIB en augmentation de 7,4 % en 2003, grâce aux performances du secteur manufacturier, du bâtiment et du commerce de gros et de détail. La Lettonie peut jouer un rôle majeur dans le transit entre l'Est et l'Ouest, mais pour le moment, il concerne essentiellement l'évacuation des hydrocarbures russes, qui pourrait bien être détournée vers le port russe de Primorsk, avec la montée en charge de ses capacités.Latvia A Party Gone Slightly Sour Its April 2 entry into NATO and into the European Union on May 1,2004, were crowning moments for Latvia. However, the political scene remains unstable. The center-right government formed in November 2002 was unseated on February 5, 2004. The easy re-election of Vaira Vike-Freiberga on June 20, 2003 did point to a consensus among the political élites. On February 20,2004, she named a Green as Prime Minister, a singular case in Europe, but the new government soon became the target of a series of attacks. The June 12,2004 European elections (41.2 % turnout) marked, as in numerous countries, by a rejection of the group in power, were considered to be a nationalist victory, a reflection of the disquiet of the population, in particular with regard to the Common Agricultural Policy. Another bone of contention is the Russian «non-citizens», who count for a quarter of the population, and whose situation, despite EU pressure, is far from settled. Latvia's situation remains positive, with a 7.4 % increase in GDP in 2003, helped by the manufacturing, construction, retail and wholesale trade sectors. Latvia can play a major role in West-East movement, but at this time, she is concerned primarily with transferring Russian oil which could be moved to the Russian port of Primorsk, if its capacity is increased.
- Lituanie 2003-2004 . Imperturbable en dépit du scandale au sommet de l'Etat - Bertrand Géraldine p. 115-130 Rétrospectivement, les Lituaniens considéreront certainement comme les deux événements majeurs de la période 2003-2004 l'adhésion de leur pays à l'Union européenne et à l'Otan, même si «l'affaire Paksas» a davantage occupé le devant de la scène politique intérieure. En effet, après une longue procédure, le Président lituanien était destitué le 6 avril 2004, pour violation de la Constitution et divulgation d'informations portant atteinte à la sécurité de l'Etat. C'est le vétéran de la politique lituanienne, Valdas Adamkus, soutenu par la droite, qui était alors élu à une faible majorité. Les élections européennes étant couplées avec l'élection présidentielle, les Lituaniens se sont davantage déplacés que dans la moyenne des pays européens, avec un taux de participation de 48,38 %. La nouvelle formation d'opposition, de gauche, le Parti du Travail, avec 30 % des voix, a remporté 5 des 13 sièges à pourvoir. Le nouveau Président a affirmé la continuité de la politique étrangère et présenté un projet ambitieux visant à faire de Vilnius la capitale d'une grande région englobant l'Europe du Nord et baltique. La Lituanie a réalisé en 2003 le plus fort taux de croissance du continent européen (9 %), tirée par la consommation. La déflation a atteint - 1,2 %, grâce au renforcement de l'euro (auquel le litas est arrimé depuis février 2002) face au dollar. Mais le principal handicap du pays réside dans le déficit de sa balance commerciale.Lithuania Unshakable despite a Scandal at the Head of State The Lithuanians will look back to their country's membership in the European Union and NATO as the two major events of 2003-2004, even if the «Paksas Affair» took precedence on the domestic political scene. After a long trial, the Lithuanian president was effectively impeached on April 6,2004 for having violated the Constitution and divulging information jeopardizing state security. The rightwing favored veteran of Lithuanian politics, Valdas Adamkus, was elected with a narrow majority. As the European elections took place with the Presidential election, on the average more Lithuanians voted than European countries, with a 48.38 % turnout. The new opposition leftist labor party took 5 out of 13 seats with 30 % of the vote. The new President affirmed the continuity of foreign policy and presented an ambitious project to make Vilnius the capital of a large region encompassing northern Europe and the Baltic. Lithuania registered the highest growth rate in Europe (9 %) in 2003, pushed up by consumption. Deflation was at - 1.2 % due to a stronger Euro (to which the litas has been linked since February 2002), against the dollar. The country's main macroeconomic handicap remains its trading deficit.
- Macédoine 2003-2004. Retour précaire vers la normalité ? - Ragaru Nadège, Slim Assen p. 131-146 La Macédoine tente pas à pas de mettre en œuvre les accords d'Ohrid de 2001, pour préserver la coexistence intercommunautaire et renforcer la protection des droits de la minorité albanaise, tout en sachant que les dissensions sont toujours prêtes à resurgir. La dernière étape, décentralisation et redécoupage territorial, ne sera pas la plus facile à franchir, d'autant que la coalition au pouvoir (excommunistes et ex-combattants albanais) n'a guère la confiance de la population. Le pays attend surtout à présent des signes d'encouragement de la part de l'UE et de l'Otan en vue d'un arrimage aux structures euroatlantiques. La ratification en février 2004 de l'Accord de stabilisation et d'association signé avec Bruxelles va déjà lui permettre de bénéficier de nouveaux programmes communautaires et de crédibiliser tant auprès des Macédoniens slaves qu'albanais, la perspective européenne. Dans le domaine économique, règne l'austérité budgétaire et monétaire, alors que l'accélération du processus de privatisation et la fermeture des anciennes entreprises d'Etat ont limité les bénéfices de la légère reprise économique de 2003. Le chômage frôle les 36 %, que ce soit dans la population majoritaire ou minoritaire. La situation sécuritaire constitue une sérieuse source d'inquiétude. En 2003, la collecte des armes s'est soldée par un échec total : à peine un peu plus de 1 % ont été remises aux autorités.Macedonia Precarious Return to Normalcy ? Ever aware that disagreements could crop up at any moment, Macedonia is gradually endeavoring to implement the 2001 Ohrid accord to preserve intercommunity co-existence and to strengthen Albanian minority rights. The last step, decentralization and territorial redistribution, will not be an easy one to carry out, all the more so as the coalition in power (excommunists and Albanian ex-fighters) does not have much public confidence. The country is, above all, awaiting encouraging signs from the EU and NATO to associate it with Euro-Atlantic structures. The ratification of the February 2004 Stabilization and Association Agreement signed with Brussels has already enabled Macedonia to benefit from new community programs and to render the European outlook credible to all Macedonians, Slaves and Albanians alike. Economically, budgetary and monetary austerity reigns, while an accelerated privatization process and the closure of old State companies has limited profits earned from the slight 2003 economic recovery. Unemployment is around 36 % in the majority as well as minority population. The security situation remains disquieting. The 2003 arms collection was a total failure : just over 1 % were handed over to the authorities.
- Pologne 2003-2004. La croissance compromise par l'instabilité politique - p. 147-167 La période 2003-2004 a été marquée par la plus grave crise de la représentation politique que la Pologne ait connue depuis la chute du communisme, entraînant la démission du Premier ministre, Leszek Miller, le 2 mai, le lendemain de l'entrée dans l'UE. Les incertitudes découlant de la reprise de l'acquis communautaire ont en effet provoqué de fortes tensions politiques, entraînant la montée des courants et partis populistes, à la faveur des inquiétudes de catégories de population s'estimant menacées par l'adhésion à l'UE, comme les paysans. Ce sentiment s'est exprimé lors des élections européennes de juin 2004 sous la forme d'un taux d'abstention record (près de 80 %). La Pologne s'est fortement impliquée dans le conflit irakien, malgré la désapprobation de la population, manifestant son penchant atlantiste. Elle s'est en outre signalée par son opposition au projet de Constitution européenne, en tandem avec l'Espagne. Sur le plan économique, 2003 doit être plutôt considérée comme une période de transition, mais le premier semestre 2004 a été marqué par des réussites non négligeables, avec le redémarrage de l'économie réelle (+ 3,8 %). La croissance a été principalement soutenue par la consommation et surtout les exportations (+ 24,9 %), ce qui a permis aux entreprises de poursuivre leur consolidation financière. La réussite du rattrapage n'est toutefois pas entièrement assurée, en raison de l'instabilité politique. Le niveau élevé du taux de chômage vient pas ailleurs renforcer les inquiétudes.Poland Growth Compromised by Political Instability 2003-2004 marked the most serious political crisis that Poland has experienced since the fall of communism, resulting in the May 2 resignation of Prime Minister Leszek Miller the day after the country's entry into the EU. Uncertainties resulting from the adoption of the Community acquis caused sharp political tensions, resulting in a rise in nationalist trends and parties fostering the concerns of those categories of the population, such as the peasants, who feel threatened by EU membership. These feelings were expressed during the June 2004 European elections with a record abstention rate (nearly 80 %). Poland got heavily involved in the Iraq conflict despite popular disapproval, reflecting its penchant for the Atlantic region. Poland has also demonstrated opposition to the European Constitution project, as has Spain. On the economic level, 2003 may be seen as a transitional period, while the first half of 2004 showed substantial results with the recovery of the real economy (+ 3.8 %). Growth was maintained by consumption and, above all, by exports (+ 24.9 %), which enabled companies to continue their financial consolidation. With the political instability, it is not entirely sure whether the recovery will succeed. High unemployment is contributing to a feeling of insecurity.
- République tchèque 2003-2004. A plein régime, sans visibilité politique - Blaha Jaroslav p. 168-184 L'année 2003 a vu l'affaiblissement continu du principal parti de la coalition gouvernementale, le CSSD (Parti socialdémocrate), dont la crise interne a été la cause d'abord de l'échec de son candidat à l'élection présidentielle, puis d'une déroute aux élections européennes, ce qui a entraîné la chute du gouvernement de V. Spidla en juin 2004, remplacé par S. Gross. Tout indique que cette crise est loin d'être terminée. Quant au Président, V. Klaus, sans sortir des limites que lui impose la Constitution, il compte bien être un acteur incontournable de la vie politique. La réforme de la fiscalité et celle, plus vaste et plus risquée, de «l'Etatprovidence» ont tenu le devant de la scène, sur fond de réduction du déficit budgétaire chronique et de l'allègement de la dette publique. Les privatisations de quelques actifs de qualité ont été les bienvenues pour le budget, tout comme les résultats très satisfaisants obtenus dans la construction, ainsi que dans bon nombre de secteurs manufacturiers. Cependant, le déficit de la balance commerciale s'est maintenu au niveau de 2002. Par ailleurs, un débat a été engagé sur le rôle des investissements étrangers, dans la mesure où ils ne participent guère au transfert des hautes technologies nécessaires. Si l'entrée dans l'UE est chose faite depuis le 1er mai 2004, l'administration devra effectuer des efforts d'adaptation et prendre en mains des dossiers délicats, comme celui de l'environnement. La diplomatie tchèque pratique un «doux lobbying» en faveur d'un réchauffement des liens transatlantiques. Avec l'Allemagne et l'Autriche, le passé continue à s'inviter, mais les dynamiques des eurorégions parviennent à mobiliser les énergies vers des projets d'utilité commune.Czech Republic In Full Swing without Political Visibility The main party of the national coalition, the CSSD (Social Democratic Party), steadily declined in 2003, as an internal crisis resulted in its candidate losing the presidential election followed by the failure in the European elections, which caused V. Spidla's government to fall in June 2004 and his replacement by Stanislav Gross. To all indications, the crisis is far from over. As far as the Constitution permits, V. Klaus plans to remain an ever-present player on the political scene. Fiscal reform and that of the more comprehensive and risky «welfare state» have come to the forefront against a backdrop of a reduction of the budget deficit and the public debt. Privatization of several important companies were a welcome help to the budget, as were the very satisfactory results in construction and in a substantial number of manufacturing sectors. The trade deficit remained at 2002 levels. A debate is taking place on the role of foreign investments that don't lead to the required technology transfers. While the country has been in the EU since May 1, 2004, the administration must undertake adaptation measures and deal with certain thorny problems, such as the environment. Czech diplomacy practices «gentle lobbying» hoping to encourage more congenial trans-Atlantic relations. Past links with Germany and Austria remain in the forefront but Euroregional dynamics are starting to mobilize energy towards common goals.
- Roumanie 2003-2004. Sur la dernière ligne droite ? - Lhomel Édith p. 185-201 Les événements et évolutions intervenus en 2003 et au premier semestre de 2004 ont montré combien les dynamiques internes dépendent désormais étroitement du processus d'intégration à l'UE et des relations avec Bruxelles. Ils rendent également compte, a contrario, des résistances et des effets pervers qu'un tel processus peut engendrer. Il en fut ainsi des amendements à la Constitution soumis à référendum en octobre 2003 comme des différents remous et remaniements intervenus dans le gouvernement qui, tout en s'inscrivant dans le droit fil des préconisations de l'UE, illustrent la capacité de récupération et de louvoiement du Parti social démocrate majoritaire pour renforcer son emprise. Celui-ci aura néanmoins connu un sérieux et surprenant revers lors des élections locales de juin 2004 ; le succès remporté par l'opposition dans un nombre non négligeable de mairies amène, dans la perspective des élections législatives et présidentielle de l'automne, à quelques interrogations. L'impact du processus d'intégration est encore plus prégnant sur le plan économique avec, en positif, une croissance vigoureuse, un nouveau recul de l'inflation, une franche accélération des privatisations et la montée en puissance des investissements étrangers, mais en négatif, un nouveau creusement du déficit commercial et le risque croissant de voir l'agriculture devenir la grande perdante de l'adhésion. Après son entrée officielle dans l'Otan en 2004, la Roumanie apparaît en bonne position pour parachever d'ici à 2007 son intégration euro-atlantique.Romania The Final Stretch ? The events and developments of 2003 and the first half of 2004 have shown the extent to which internal dynamics now depend heavily on the EU integration process and relations with Brussels. They also reveal, a contrario, the resistance and perverse effects this process can generate. Such was the case of the constitutional amendments submitted during the October 2003 referendum as well as the turmoil and changes within the government which, while adhering to EU recommendations, demonstrated the majority Social Democratic Party's capacity for bouncing back and maneuvering to strengthen its hold. It did, nonetheless, experience a serious and surprising upset during the June 2004 local elections ; the opposition's success in a large number of municipalities has led to some conjecture about the autumn legislative and presidential elections. The impact of the integration process weighs more heavily on the economic level with, on the positive side, vigorous growth, a new decline in inflation, a clear acceleration of privatization and the rise in substantial foreign investments, and, on the negative side, a new deepening of the trade deficit and a growing risk of agriculture becoming the big loser with membership. After its official entry into NATO in 2004, Rumania appears to be in a good position for reaching in European-Atlantic integration between now and 2007.
- Serbie-et-Monténégro 2003-2004. Entre la tentation nationaliste et la raison démocratique - Heimerl Daniela p. 202-219 La Serbie et le Monténégro sont les deux entités d'un Etat commun, mis en place par la volonté européenne en février 2003. L'incertitude quant au bon fonctionnement de cette construction étatique a persisté en 2003 et 2004, sur le plan à la fois politique et économique. Le gouvernement Kostunica, issu des élections législatives du 28 décembre 2003, s'est engagé à préserver cette union, mais son sort se pose avec acuité, comme celui du Kosovo, enjeu majeur pour la République de Serbie. La province s'est enfoncée dans une spirale de violence en 2003 et 2004, face à laquelle la Minuk et l'Otan ont semblé impuissantes. Par ailleurs, en Serbie comme au Monténégro, la stabilité politique intérieure pose également problème. Le gouvernement Kostunica n'a pas de problème de légitimité, mais il lui manque le soutien de la population et du Parlement. C'est l'inverse pour les autorités monténégrines, qui doivent faire face à des accusations de corruption et d'implications dans le crime organisé. Enfin, le redressement économique tarde à venir, aggravant le malaise social qui se reflète dans le succès relatif des partis politiques radicaux lors des consultations électorales.Serbiaand
Montenegro Between Nationalist Temptation and Democratic Sense Serbia and Montenegro are two parts of a common state created by Europe in February 2003. Questions as to the feasibility of such a state on both economic and political levels continued in 2003 and 2004. The Kostunica government which came to power with the December 28, 2003 elections has promised to preserve this union, but its future is seriously in question, as is that of Kosovo, which is of major importance for the Serb Republic. It fell into a spiral of violence in 2003 and 2004 and UNMIK and NATO seem to be powerless. Moreover, in Serbia as well as in Montenegro, domestic political stability is also problematic. The Kostunica government does not have a problem of legitimacy but it does lack popular and parliamentary support. On the other hand, the Montenegran authorities can count on legislative and popular support but are exposed to questions of legitimacy in the light of accusations of corruption and implication in organized crime. Finally, economic recovery is slow in coming, aggravating the social malaise which is reflected in the relative success of radical political parties during various elections. - Slovaquie 2003-2004. Dans l'antichambre de la prospérité - Blaha Jaroslav p. 220-234 Le gouvernement de coalition de centre droit a poursuivi en 2003 une politique d'austérité et des réformes radicales. Mais à l'approche des échéances électorales prévues pour 2004 (présidentielle, européennes, et éventuellement législatives anticipées), cet élan a été freiné avec l'apparition des premiers différends sur plusieurs choix économiques et de société entre libéraux et chrétiens-démocrates. Ces divergences ont fragilisé le soutien parlementaire du gouvernement Dzurinda. Ce fut l'occasion pour ses opposants, le HZDS de V. Meciar et Smer de R. Fico de chercher à en tirer profit, en tentant, mais sans succès, de provoquer des élections anticipées. Le scrutin présidentiel a mis en évidence l'instabilité persistante de la scène politique slovaque, avec la victoire surprise au second tour d'un outsider, Ivan Gasparovic, alors que V. Meciar avait été vainqueur au premier. L'Europe fut absente des débats, tout comme l'électeur slovaque des urnes, le 13 juin, avec un taux de participation aux élections européennes de 16,96 % ! L'économie a connu une embellie, les entreprises ayant engrangé de substantiels profits dans le secteur de l'automobile, des produits métalliques et de la transformation du bois. Mais, l'inflation est revenue et les salaires réels sont en baisse. Le gouvernement s'est décidé à vendre des entreprises stratégiques, mais les investissements directs étrangers ont marqué le pas. Un débat est d'ailleurs en cours sur leur excessive concentration dans l'industrie automobile.Slovakia Prosperity's Backroom In 2003, the center right coalition kept to its program of austerity and radical reform. With the approach of the 2004 elections (presidential, European, and possible early legislative elections), its momentum declined as the first disagreements between the liberals and Christian democrats on several economic and social issues began to appear. These divergences weakened parliamentary support for the Dzurinda government. It gave the opposition, V. Meciar's HZDS and R. Fico's SMER, the opportunity to benefit, albeit unsuccessfully, by attempting to provoke early elections. The presidential election evidenced the persistent instability of the Slovak political scene, with surprise second round victory of an outsider, Ivan Gasparovic, when V. Meciar had won the first. Europe was not a subject of debate, and was seemingly unimportant for the Slovaks, with only 16.96 % voting in the June 13 European elections. The economy has recovered, with companies earning substantial profits in the automobile, metal products and wood processing sectors. Inflation has, however, returned and real wages are down. The government has decided to sell strategic enterprises but direct foreign investments have slowed. A debate is underway on their excessive concentration in the automobile industry.
- Slovénie 2003-2004. Oui à l'Europe, sans illusions - Beaumelou Fabienne, Planinsec Urska p. 235-247 Parmi les pays devenus membres de l'Union européenne et de l'Otan en 2004, la Slovénie présente une particularité. En effet, le 23 mars 2003, les électeurs durent répondre à deux questions : 90 % dirent «oui» à l'UE et 66 % à l'Otan. Le taux de participation fut de plus de 60 %, niveau rarement atteint ces dernières années. Par contre, 28,35 % seulement des Slovènes se sont déplacés pour élire leurs sept députés européens. Ce scrutin a en outre réservé une surprise : le LDS (Démocratie libérale de Slovénie, parti de gauche qui domine la scène politique depuis l'indépendance) a été devancé par Nouvelle Slovénie-Parti chrétien du peuple (NSi) qui a obtenu 23,6 % des voix. En politique extérieure, en dépit de relations parfois tendues avec la Croatie résultant de différends sur les zones de pêche et la gestion de la centrale de Krsko, la Slovénie a amorcé une lente reconstruction de ses relations avec les Etats issus de la Yougoslavie. En dépit d'une situation économique plus favorable que celle d'autres pays de la région, une partie de la population demeure confrontée à des problèmes de pauvreté et les citoyens ont pu exprimer leur mécontentement à l'égard du gouvernement lors de cinq référendums organisés depuis janvier 2003. La croissance a connu une légère baisse (2,3 % contre 2,9 % en 2002), bien supérieure cependant à la moyenne européenne, estimée à 0,7 %, mais l'inflation se maintient encore à un niveau élevé, soit 5,7 % en 2003. Le taux de chômage est relativement bas, avec 6,7 %. Quant au déficit budgétaire, il s'est chiffré à 1,4 % du PIB, alors que l'objectif était de 1 %.Slovenia Yes to Europe but without Illusions Slovenia was special among the countries entering the EU and NATO in 2004. On March 23, 2003 people were asked to respond to two questions : 90 % said «Yes» to the EU and 66 % to NATO. Voter turnout was over 60 %, a level rarely reached in the last years. On the other hand, only 28.35 % turned out to elect their seven European MPs. Moreover, the election had a surprise in store : the LDS (the left-wing Liberal Democracy of Slovenia party which has dominated the political scene since independence) was surpassed by the New Slovenia-People's Christian Party (NSi) which obtained 23.6 % of the vote. In foreign affairs, Slovenia began slowly to rebuild relations with the ex-Yugoslavia countries, despite sometimes tense relations with Croatia over differences on ecological protection and fishing limits and the management of the Krsko power station. Despite an economic situation which is more favorable than that of the other countries in the region, part of the population is still confronting problems of poverty and its citizens expressed their dissatisfaction with the government during the five referendums organized since January 2003. Growth declined slightly (2.3 % against 2.9 % in 2002), although it is well above the European average estimated at 0.7 %, but inflation remains high at 5.7 % in 2003. Unemployment is relatively low at 6.7 %. The budget deficit counts for 1.4 % of the GDP, while the objective was 1 %.
Jalons
Repères
- L'Est et l'Union européenne. Juin-Juillet 2004 - Rucker Laurent p. 255-256