Titre | La langue russe. Un enjeu dans les relations entre la Russie et son étranger proche | |
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Auteur | Teurtrie David | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1043, mai-juin 2004 Le sud-Caucase | |
Page | 67-75 | |
Mots-clés (matière) | diaspora éducation Etat langue législation média migration minorité linguistique politique culturelle | |
Mots-clés (géographie) | Pays d'Europe centrale et orientale - PECO Russie | |
Résumé |
Contrairement à une idée reçue,
la politique de l'URSS en
matière linguistique ne se
bornait pas, loin s'en faut, à la
russification et se distinguait par
une grande diversité dans son
approche des langues nationales
des républiques. Les Etats indépendants nés de la chute de
l'URSS se sont donc retrouvés
face à un héritage complexe et
souvent contradictoire. Si à la
veille de l'éclatement, 82 % des
Soviétiques, dont 62 % de non-Russes parlaient le russe, le
degré de connaissance de cette
langue était très variable selon
les républiques. Les nouveaux
Etats indépendants se sont évidemment posé comme but de
promouvoir leur langue nationale et de la substituer au russe,
ce qui a poussé un certain
nombre de Russes à émigrer.
Cependant ce mouvement n'a
pas revêtu un caractère massif,
sauf dans les régions de conflits
(Sud-Caucase, Tadjikistan). Ce
n'est qu'avec l'arrivée au pouvoir
de V. Poutine que le gouvernement russe a mis en place de son
côté une politique de soutien à la
langue et à la culture russes dans
l'étranger proche. Il lui a également fallu faire face à la pression des autorités de certaines
républiques de la Fédération de
Russie, comme le Tatarstan,
pour développer le rôle de leur
propre langue. L'accent a été mis
par les autorités russes sur les
principaux vecteurs de la langue
que sont l'enseignement, les
médias, ainsi que l'internet. La
situation du russe est très diversifiée selon les ex-républiques,
allant de l'absence totale de
statut officiel, comme en Azerbaïdjan à celui de langue officielle comme en Biélorussie. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Russian language
A pivotal aspect
in the relations between
Russia and its near
abroad
Contrary to popular belief, the
USSR did not by any means try
to spread the Russian language
but rather its policy was one of
large diversity in terms of the
approach to the national languages
of the republics. Therefore the
independent States born of the
disintegration of the USSR
found themselves faced with a
complex and often contradictory
heritage. If, just before the
collapse of the USSR, 82 % of
Soviet citizens, of whom 62 %
were non-Russians, spoke
Russian, the degree of knowledge
of the language varied greatly
according to the republics. The
new independent States evidently set themselves the objective of promoting their national
language to replace Russian,
which caused a certain number
of Russians to emigrate.
However this movement did not
occur on a massive scale, except
in the regions of conflict (South
Caucasus, Tajikistan). It was not
until V. Putin came to power that
the Russian government decided
to adopt a policy of support for
the Russian language and culture
in the neighbouring regions. It
also had to face up to the pressure applied by the authorities of
certain republics in the Russian
Federation, such as Tatarstan, to
develop the role of their own
languages. The Russian authorities chose to concentrate on the
principal vectors of the language
that are education, the media,
and the Internet. The situation in
terms of the Russian language
differs greatly according to exrepublics, going from a total
absence of official status, as is
the case in Azerbaijan, to that of
an official language as in
Belarus. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_043_0067 |