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Titre Arménie 2003. Une stabilisation sans profit pour la société
Auteur Kahn Michèle
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1041, janvier-février 2004 La Russie et les autres pays de la CEI en 2003
Page 94-106
Annexes Chronologie, Tableaux
Mots-clés (géographie)Arménie France
Mots-clés (matière)croissance économique élection parti politique politique étrangère politique monétaire relations bilatérales situation économique vie politique
Résumé L'année 2003 a été avant tout électorale. Le scrutin présidentiel du 19 février et du 5 mars et les élections législatives du 25 mars ont certes été émaillés d'irrégularités, mais celles-ci ne semblent pas avoir modifié le sens des résultats et le président Kotcharian, réélu et assuré d'une majorité au Parlement, en sort finalement conforté. En politique étrangère, on assiste à un renforcement de l'alliance avec la Russie, qui demeure aux yeux des Arméniens le principal rempart contre les "ennemis" turc et azerbaïdjanais. Par ailleurs, l'Arménie a intérêt à ménager les Etats-Unis d'où lui parvient une aide conséquente, en particulier par le canal de la puissante diaspora arménienne et, si elle s'est opposée à l'intervention américano-britannique en Irak, elle a cependant déclaré soutenir la lutte anti-terroriste. Ses bonnes relations avec l'Iran irritent certes Washington, mais elle n'a guère le choix de ses alliances régionales, puisque deux de ses voisins, la Turquie et l'Azerbaïdjan, lui imposent toujours un blocus en raison du conflit du Haut-Karabakh. La solution de celui-ci n'a pas avancé d'un pouce en 2003, les présidents des deux pays protagonistes, l'Arménie et l'Azerbaïdjan étant en campagne électorale. L'Arménie a enregistré de très bons résultats macroéconomiques qui lui ont valu un satisfecit des organisations financière internationales : une croissance record (15,2 % au cours des trois premiers trimestres de 2003), des exportations et des investissements directs étrangers en progression, une inflation maîtrisée, une monnaie stable, une dette réduite, un déficit budgétaire limité. Malheureusement, ce tableau idyllique est "gâté" par la lenteur des réformes structurelles et, surtout, par la situation toujours précaire de la population. En effet, le nombre des foyers dont les revenus se situent en dessous du seuil de pauvreté, bien qu'en diminution, atteint tout de même environ 50 %.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Armenia Stability with Little Benefit for the People 2003 was an election year. The February 19th and March 5th presidential elections and the 25th march legislative elections were, of course, dotted with irregularities, although these seem not to have altered the outcome but rather to have reinforced President Kocharian who was re-elected and assured a parliamentary majority. In terms of foreign policy, there was a strengthening of the alliance with Russia, which Armenians believe to be their main protector against their Turkish and Azerbaijani "enemies". Moreover, it is in Armenian interests to tread softly with the United States which provides a considerable amount of aid, through the powerful Armenian diaspora in particular. Although opposed to the Anglo-American intervention in Iraq, Armenia did, however, claim to support the war on terrorism. Of course, good relations with Iran irritates Washington, but Armenia has little choice in terms of regional alliances with neighboring Turkey and Azerbaijan continuing their blockade over the conflict in Upper Karabagh. The situation did not budge an inch in 2003 as the two major protagonists, Armenia and Azerbaijan, were in the midst of electoral campaign. Armenia posted very good macroeconomic results which earned it a satisfactory mark from international financial organizations : record growth (15.2 % for the first three quarters of 2003), increased exports and direct foreign investments, controlled inflation, stable currency, reduced debt, limited budget deficit. Unfortunately, this idyllic picture has been "spoiled" by the slowness of structural reforms and, above all, by the continuing precariousness of the population. In effect, the number of households whose income places them below the poverty line, while declining, still remains at about 50 %.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_041_0094