Titre | La politique turque dans les Balkans. Volonté d'intégration, risque de marginalisation | |
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Auteur | Toumarkine Alexandre | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1039, octobre 2003 Balkans | |
Page | 40-51 | |
Annexes | Tableaux | |
Mots-clés (géographie) | Balkans Grèce Turquie | |
Mots-clés (matière) | coopération coopération militaire intégration économique relations politiques situation économique situation politique | |
Mots-clés (organismes) | Organisation du traité de l'Atlantique Nord - OTAN | |
Résumé |
Candidate à l'entrée dans l'UE, la
Turquie s'est engagée dans une politique ambitieuse dans les Balkans
dans les années 1990, en tentant de
s'inspirer de celle menée avec succès
par Mustafa Kemal dans les années
1920. Ankara souhaite être un acteur
à part entière de la construction de la
paix en ex-Yougoslavie et de l'intégration des Balkans dans l'Union
européenne. A cette fin, la Turquie a
opéré un rapprochement avec la
Grèce et a participé à toutes les structures de coopération régionale visant
à créer un espace de sécurité dans les
Balkans. Sur le plan des relations
bilatérales, les espoirs turcs ont
souvent été déçus. La Turquie est un
partenaire économique de second
ordre des Etats balkaniques et la
coopération militaire demeure
limitée. La diplomatie a également
obtenu des résultats mitigés dans ses
relations avec les Etats de l'ex-Yougoslavie. Elle a suivi une politique prudente pendant les conflits qui
ont rythmé les années 1990 en
refusant de s'engager plus avant dans
une solidarité musulmane, comme l'y
incitaient les médias et l'opinion
publique turque. Ankara n'est pas
toujours parvenue à défendre les
intérêts des minorités turques. En fait,
la politique turque dans les Balkans
est empreinte de contradictions,
produit de ses contraintes, notamment
sa relation avec les Etats-Unis, de ses
ambitions – devenir une puissance
régionale face à la Grèce et entrer dans
l'UE – et de ses moyens limités. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Turkish Policy
in the Balkans
Desire for Integration,
Risks of Marginalization
A candidate for EU membership, Turkey entered into an
ambitious Balkans policy in the
1990s taking inspiration from
the success of Mustafa Kemal
in the 1920s. Ankara wishes to
play a full role in building peace
in ex-Yugoslavia and in the
integration of the Balkans into
the European Union. To his end,
Turkey has undergone a rapprochement with Greece and
participated in all the regional
cooperation structures aimed at
creating security in the Balkans.
In terms of bilateral relations,
Turkey has often been
disappointed. She is a secondranked economic partner with
the Balkan states and military
cooperation remains limited.
Diplomatic success in the
states of the ex-Yugoslavia has
been mitigated. Turkey kept to
a prudent policy during the
1990s conflict and, despite
incitement from the media and
Turkish public opinion, refused
to enter fully into Islamic
solidarity. Ankara has not
always been able to defend
minority Turkish interests. In
fact, Turkey's Balkans policy is
riddled with contradictions,
caused by its constraints, in
particular its relations with the
United States, its ambitions to
become a regional power
matching that of Greece and to
enter the EU as well its limited
means. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_039_0040 |