Titre | Estonie 2002-2003. Au seuil d'une nouvelle ère ? | |
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Auteur | Chalvin Antoine, Déplanque Juliette | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1036-1037, juin-juillet-août 2003 Europe centrale et orientale 2002-2003 | |
Page | 61-74 | |
Annexes | Bibliographie, Chronologie | |
Mots-clés (matière) | chômage croissance économique élections municipales finances publiques gouvernement parti politique politique économique politique étrangère relations extérieures résultats électoraux situation économique vie politique | |
Mots-clés (géographie) | Estonie Russie | |
Mots-clés (organismes) | Organisation du traité de l'Atlantique Nord - OTAN Union européenne - U.E. | |
Résumé |
Les élections municipales d'octobre
2002 ont préparé le terrain du scrutin
législatif qui devait se tenir six mois
plus tard, le 2 mars 2003. La grande
surprise de la première consultation,
confirmée lors de la seconde, fut la
percée d'un nouveau parti, Res
Publica, fondé en 2001 et qui a fait
de la lutte contre la corruption son
cheval de bataille. Si, en mars 2003,
le Parti du centre, l'une des deux
composantes de la coalition alors au
pouvoir, a réalisé le meilleur score, il
s'est néanmoins retrouvé dans
l'opposition, aucune formation
n'ayant accepté de faire alliance avec
lui. C'est donc autour de Res Publica,
arrivé en deuxième position, que s'est
constituée, avec les forces du Parti de
la réforme et de l'Union populaire,
une nouvelle coalition gouvernementale. Si son programme tente de
concilier baisses d'impôts et politique
sociale, il se garde cependant d'opérer
un choix entre un Etat social à la
scandinave et le modèle américain, ce
qui peut parfois être source de
problèmes. L'option en faveur d'une
orientation sociale de l'économie n'a
d'ailleurs rien d'irréaliste, la croissance demeurant soutenue (plus de
5 %) en dépit de l'atonie de la
demande extérieure. Par ailleurs, la
sage conduite de la politique économique a porté ses fruits : inflation
sous contrôle, finances publiques en
équilibre, baisse continue du chômage,
achèvement des privatisations. Seule
ombre au tableau, un déficit courant
de plus en plus important (12,5 % en
2002), financé, en outre, par le recours
à l'emprunt. C'est donc dans de bonnes
conditions que l'Estonie aborde la
dernière ligne droite avant son entrée
dans l'UE, qui sera consacrée à la
dotation du pays en structures aptes à
gérer les fonds communautaires.
L'opinion semble ne pas avoir d'états
d'âme en ce qui concerne l'intégration à l'Otan (avec laquelle les négociations ont été closes en mars 2003),
celle-ci paraissant à même de conforter
la sécurité nationale et de permettre
une amélioration des relations avec
la Russie, processus qui, certes,
progresse, mais avec lenteur. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Estonia
At the Threshold
of a New Era ?
The October 2002 municipal elections paved the way for the legislatives which took place six months later on 2 March 2003. The big surprise of the first was confirmed by the second : the breakthrough of a new party, the Res Publica, founded in 2001, which made the struggle against corruption its battlecry. While the Center Party, one of two members of the then ruling coalition, had the highest score in March 2003, it nevertheless found itself in the opposition as no other group accepted to form an alliance with it. A new government coalition was formed around the second-ranking Res Publica along with the Reform Party and the Popular Union. While its program endeavors to reconcile reduced taxes and social policy, it has still not decided between a Scandinavian-type welfare state or the American model, which has sometimes caused problems. Opting for a social orientation in the economy is not unrealistic as growth continues (over 5 %), despite sluggish foreign demand. A prudent political economy has borne fruit : public finances are balanced, unemployment continues to drop, and privatizations are coming to term. The only shadow is the continuously increasing current deficit (12.5 % in 2002), financed predominantly by loans. It is thus under favorable conditions that Estonia is taking the final step towards EU entry by providing the country with structures capable of managing community funds. Public opinion does not seem troubled by the NATO integration (negotia- tions ended in March 2003), as this seems to have strengthened national security and allowed for improved relations with Russia, a process which has undoubtedly made progress albeit slowly. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_036_0061 |