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Titre Lituanie 2002-2003. Relever le défi social
Auteur Bertrand Géraldine
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1036-1037, juin-juillet-août 2003 Europe centrale et orientale 2002-2003
Page 107-120
Annexes Chronologie, Tableaux
Mots-clés (matière)commerce extérieur élections présidentielles finances publiques gouvernement parti politique politique économique privatisation production industrielle relations extérieures résultats électoraux situation économique situation sociale système bancaire vie politique
Mots-clés (géographie)Lituanie
Résumé En 2002, la Lituanie a vu ses efforts couronnés par la confirmation de son admission, en 2004, dans l'Otan et dans l'UE. Si la préparation du référendum sur l'adhésion à l'UE a mobilisé l'ensemble des dirigeants du pays, toutes tendances confondues, ce ne fut pas en vain puisque le «oui» l'a emporté à une majorité écrasante, avec un taux de participation fort honorable. Par ailleurs, la Lituanie a su proposer une solution acceptable par Moscou à l'épineuse question de l'enclave de Kaliningrad, moyennant la ratification par la Douma du traité sur les frontières communes, qui dormait depuis 1997, tout en affichant des sentiments pro-atlantistes dans le cadre du groupe des Dix de Vilnius. L'élection inattendue à la magistrature suprême, en janvier 2003, de Rolandas Paksas, contre le Président sortant, V. Adamkus, n'a pas entraîné de changement d'équipe dans l'exécutif et, même si des controverses ont éclaté à la suite des élections municipales de décembre 2002, un certain modus vivendi s'est installé entre, d'une part, le chef de l'Etat, qui se dit à droite et dont le parti cherche à devenir une force de l'opposition, et d'autre part, un gouvernement de centre gauche. La politique économique, conduite par ce dernier, ne prête en effet guère à la critique : la croissance, forte et durable, s'observe dans tous les secteurs de l'économie, l'inflation est faible et le chômage en régression, les déficits du budget de l'Etat et de la balance des transactions courantes portent sur des montants peu importants, et qui plus est, en recul. Enfin, la Lituanie s'est vu décerner le statut d'économie de marché par les Etats-Unis en février 2003 (la même démarche a été faite par l'UE en 2001), ce qui devrait lui ouvrir de nouveaux marchés. Mais les réalisations du gouvernement sont moins probantes dans deux domaines : les privatisations qui ont pris un certain retard et, surtout, le niveau de vie de la population qui demeure globalement bas, la Berd allant jusqu'à estimer que 22,5 % des Lituaniens sont frappés par la pauvreté.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Lithuania Meeting the Social Challenge In 2002, Lithuania's efforts were rewarded by its 2004 admission to NATO and the EU. Preparations for the EU membership referendum which occupied all of the country's leaders, were not in vain as there was a landslide for the “Yes”, with a very respectable turnout. Lithuania was able to find a solution acceptable to Moscow on the sensitive issue of Kaliningrad while continuing to maintain a pro-Atlantic stance within the Vilnius Group of Ten, as the Duma ratified the common border treaty which had been on hold since 1997. The unexpected January 2002 election of Rolandas Paksas to the presidency over the incumbent V. Adamkus, did not result in any changes in government, despite the controversies which broke out after the December 2002 municipal elections. A certain modus vivendi was reached between the head of State, who considers himself to be rightwing and whose party hopes to become an opposition force, on one hand, and the center-left government, on the other. Economic policy, led by the latter, merits little criticism : strong and lasting growth has been observed in all sectors of the economy, inflation is low and unemployment on the decline. State budget and current transaction deficits do not concern great sums and are falling. Lithuania also was named a market economy by the United States in February 2003 (as did the EU in 2001), which should open up new markets. Government success is less evident in two areas : privatizations have slowed down and, more importantly, the standard of living of the population remains generally low. The EBRD estimates that 22.5 % of Lithuanians live in poverty.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_036_0107