Contenu de l'article

Titre Serbie-et-Monténégro 2002-2003. Quo vadis ?
Auteur Heimerl Daniela
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1036-1037, juin-juillet-août 2003 Europe centrale et orientale 2002-2003
Page 190-205
Mots-clés (matière)assassinat politique croissance économique Etat gouvernement mafia parti politique politique économique privatisation relations extérieures résultats électoraux situation économique situation politique vie politique
Mots-clés (géographie)Kosovo Monténégro Serbie
Résumé En République de Serbie, l'année 2002 a été marquée par l'invalidation des trois tours du scrutin présidentiel faute de la participation d'au moins 50 % des électeurs. En mars 2003, l'assassinat du Premier ministre serbe, Zoran Djindjic, à l'instigation des milieux du crime organisé, en collusion avec certains membres de l'armée et de la Sécurité d'Etat, a provoqué un véritable traumatisme avec, pour première conséquence, l'engagement d'une lutte sans merci contre les mafias et tous ceux qui leur sont liés. Toutefois, si le consensus s'est fait très vite sur le nom du successeur de Z. Djindjic, son bras droit au Parti démocratique, il n'est pas sûr que le nouvel homme fort de Serbie parvienne à faire taire les querelles partisanes, y compris dans son propre camp, et à réaliser les réformes nécessaires, dont l'amendement de la Constitution de la République. La République fédérale de Yougoslavie a, en effet, cessé d'exister le 4 février 2003 avec la création, activement soutenue par l'UE, de la Serbie-et-Monténégro, dont la présidence a été confiée par le nouveau Parlement commun à un Monténégrin, Svetozar Marovic. Mais quelle est la viabilité de ce nouvel Etat, dont les prérogatives sont réduites, sachant que les deux républiques sont autorisées à organiser un référendum sur l'indépendance dans les trois ans à venir ? Par ailleurs, la question du statut du Kosovo, toujours sous tutelle de l'Onu, ne progresse guère, de nombreux litiges entre la province et la capitale serbe n'étant toujours pas réglés. Enfin, la conjoncture économique ne laisse au gouvernement qu'une marge de manœuvre limitée pour à la fois satisfaire les exigences du FMI en matière de réformes structurelles et de réduction du déficit budgétaire et soutenir une croissance vacillante. En dépit de l'aide financière internationale, qui contribue chaque année à la formation de 6 à 8 % du PIB depuis 2000, la situation demeure précaire et les mécontents sont désormais plus nombreux que durant la présidence de S. Milosevic.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Serbia and Montenegro Quo vadis ? In the Republic of Serbia, 2002 was marked by the invalidation of three attempts to elect a president due to a less than 50 % turnout. The March 2003 assassination of the Serbian Prime minister Zoran Djindjic at the instigation of organized crime and in collusion with certain members of the army and State Security was terribly traumatic and immediately resulted in a merciless war on the mafia and its relations. While a rapid agreement was made on Z. Djindjic's successor, his right arm in the Democratic Party, it is uncertain as to whether the new Serbian strongman will be able to silence partisan quarrels, including those within his own camp, and carry out the necessary reforms, such as the amendment of the Republic's Constitution. The Federal Republic of Yugoslavia ceased to exist on February 4th 2003 with the creation of Serbia and Montenegro with active EU support. The new common parliament named the Montenegrin Svetozar Marovic president. There are doubts as to the viability of this new State with reduced prerogatives, knowing that the two republics are allowed to organize a referendum on independence over the next three years. Moreover, the status of Kosovo which remains under UN protection, has made little progress, with numerous disagreements between the province and the Serbian capital remaining undecided. Finally the economic situation has left the government with a limited margin for maneuver to satisfy IMF requirements for structural reforms, reduce the budget deficit and to lend support to sluggish growth. Despite international financial aid, which has contributed annually to 6 % - 8 % of the GDP since 2002, the situation remains precarious and discontentment is higher than during the presidency of S. Milosevic.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_036_0190