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Titre La crise irakienne. Positions et réactions dans les pays de la CEI et d'Europe centrale et orientale
Auteur Bayou Céline, Blaha J., Heimerl Daniela, Kahn M., Kamenka Irène, Lhomel Édith, Rucker Laurent
Mir@bel Revue Le Courrier des Pays de l'Est
Numéro no 1033, mars 2003 Décentralisation à l'Est
Page 48-59
Mots-clés (géographie)Biélorussie Irak Pays baltes Pays d'Europe centrale et orientale - PECO Russie Ukraine
Mots-clés (matière)guerre intervention militaire opinion publique
Résumé En l'absence de solution pacifique au désarmement de l'Irak et de majorité au Conseil de sécurité de l'Onu, les Américains et les Britanniques ont fini par imposer unilatéralement la guerre. Rapidement se sont formés deux camps, les gouvernements «pour» et les «contre». Quarante-quatre pays ont soutenu la coalition, parmi lesquels dix-huit pays d'Europe centrale et orientale, qui ont signé des textes officiels de soutien (aux côtés, il est vrai, de certains pays membres de l'UE) avec néanmoins une conviction plus ou moins forte selon les cas. Les positions ont été plus mitigées au sein des douze pays de la CEI : trois se sont prononcés contre aux côtés de la Russie, deux pour, les autres étant plutôt neutres, notamment les pays musulmans. En prenant position, peu se sont interrogés sur le bien-fondé de cette intervention militaire, avec pour prétexte la présence, encore non prouvée, d'armes de destruction massive et chimiques. Nombre d'entre eux ont mis en avant la défense du lien transatlantique et des valeurs démocratiques, leur souci de sécurité, leurs liens historiques ou actuels avec les Etats-Unis, mais les arrière-pensées n'étaient pas absentes, s'agissant de leurs intérêts économiques et de l'apport de l'aide américaine, avec aussi en filigrane l'espoir de toucher des dividendes, d'être invités par Washington à participer à la reconstruction de l'Irak et de bénéficier des effets de la levée du blocus. Quant aux opinions publiques, elles se sont prononcé contre la guerre, sans que les dirigeants n'en tirent vraiment la leçon.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Crisis in Iraq Positions and Reactions in the Countries of the CIS and of Central and Eastern Europe In the absence of peaceful solutions for the disarmament of Iraq and of a majority in the UN Security Council, the Americans and the British finally imposed a war. Two camps formed rapidly, the governments “pro” and “con”. Forty-four countries supported the coalition, including the eighteen countries of Central and Eastern Europe who signed official documents of support (admittedly, along with some EU members), with accordingly greater or lesser conviction. Positions were more mitigated in the twelve countries of the CIS : three supported Russia by taking a negative stance, two were in favor, while the others, notably the Islamic countries, remained to some extent neutral. By assuming a position, few questioned the reasonableness of the war, based on the still undemonstrated existence of chemical and other weapons of mass destruction. Many of them put forward the defense of transatlantic ties and democratic values, security concerns, historical or present links with the United States, although there were ulterior motives such as economic interests, American aid, along with an implicit hope of a payback, to be invited by Washington to participate in the reconstruction of Iraq and to benefit from the lifting of sanctions. Public opinion was against the war although the authorities really did not take this into account.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_033_0048