Contenu du sommaire : Décentralisation à l'Est
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est |
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Numéro | no 1033, mars 2003 |
Titre du numéro | Décentralisation à l'Est |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Décentralisation à l'Est. Avant-propos - p. 3
- Les rapports centre-régions en Russie. Rééquilibrage et continuité - Raviot Jean-Robert p. 4-15 Dès son accession à la présidence, V. Poutine a inscrit à son programme la réforme du fédéralisme : il s'agissait de réduire l'étendue du pouvoir dont les chefs des administrations régionales s'étaient emparés durant l'ère Eltsine et de rendre conformes au droit fédéral tous les actes régionaux, tâche confiée, parmi d'autres, aux représentants plénipotentiaires du Président dont l'institution a été créée en mai 2000, avec celle de sept grands districts fédéraux. Si l'harmonisation des législations est unanimement considérée comme un succès, la création de représentants du Président suscite des interrogations : certes, ils constituent un rouage indispensable dans le déploiement de l'action du pouvoir central, mais ils ne sont pas parvenus à s'imposer en tant qu'acteurs de poids sur les scènes politiques régionales. Autre sujet de débats, la refonte complète de la division administrative du territoire ne pourra être réalisée que si le Kremlin dispose à la Douma de la majorité des deux tiers requise pour toute réforme constitutionnelle. Pour l'heure, les autorités centrales se bornent à encourager les fusions volontaires d'entités fédérées voisines. Enfin, en dépit de décisions propres à restreindre les prérogatives des chefs d'administration régionale, au nombre desquelles un projet de loi dit Kozak, V. Poutine n'a pas réussi à inverser le rapport de forces qui reste en leur faveur. Ils sont même peut-être encore plus puissants qu'auparavant, car ils ont bien souvent fait alliance avec des magnats locaux de l'industrie ou de la finance, allant jusqu'à les désigner comme leurs représentants au Conseil de la Fédération, depuis qu'une loi leur a retiré le droit d'y siéger. Quant aux tentatives du Kremlin visant à faire élire ses candidats aux scrutins régionaux et locaux, elles ont rarement été fructueuses, ce qui augure mal pour le pouvoir central des résultats des élections législatives de décembre 2003.Center and Regional Relations in Russia Rebalancing and Continuity At his arrival to the Presidency, V. Putin added federal reforms to his program. He is endeavoring to limit the powers allotted to the heads of regional administrations during the Yeltsin era and to bring all regional actions into conformity with federal law, delegating this task, as well as others, to the President's plenipotentiary representatives, an institution created in May 2002, along with seven large federal districts. While everyone considers moves towards legislative uniformity to have been successful, the creation of Presidential representatives remains controversial. They are, of course, an important factor in the deployment of State policy, but they have not been able to weigh heavily on the regional political scene. Another subject of debate is that the complete overhaul of territorial administrative divisions can only pass if the Kremlin obtains a two-thirds majority in the Duma required for constitutional reform. To day, the central authorities continue to encourage voluntary mergers between neighboring regions. Finally, despite decisions aimed at limiting the prerogatives of regional administrative leaders (for example, the so-called Kozak draft law), V. Putin has not been able to change the power relations which remain favorable to them. They are even more powerful than before because they have very often entered into alliances with local industrial or financial magnates to the point of designating them representatives to the Federation Council, as they are no longer allowed to fill this office. The Kremlin's attempts to promote the election of candidates through regional and local balloting are seldom successful which is an adverse omen for the central authorities for the December 2003 legislative elections.
- Collectivités locales. De nouveaux modes de gestion en Europe centrale - Maurel Marie-Claude p. 16-27 Les réformes engagées depuis 1990, analysées ici avec comme point d'entrée privilégié les communes rurales et rurales-urbaines, ont peu à peu introduit les principes du modèle institutionnel occidental, inspirés de la Charte de l'autonomie locale, adoptée par le Conseil de l'Europe en 1985. Dans un premier temps, elles n'ont concerné que le niveau communal, pour être appliquées ensuite à d'autres échelons territoriaux. Après un temps d'apprentissage nécessaire, ce modèle est désormais bien implanté, selon des configurations communes ou propres à chaque pays, que ce soit en Hongrie, Pologne ou République tchèque. Partout, les communes sont des entités juridiques qui disposent du droit de propriété, ont des revenus propres et un budget indépendant. Elles ont partout des compétences propres, mais d'autres peuvent leur être déléguées par l'Etat. Elles ont des ressources partagées, propres (peu élevées) et des subventions et dons de l'Etat. Après avoir évoqué le système électoral, montré le renouvellement des élites, le début de la professionnalisation des maires, ce qui suppose leur stabilité, et l'arrivée de nouveaux acteurs du pouvoir sur la scène locale (nouveaux entrepreneurs, «notables», agriculteurs...), l'auteur s'interroge sur le degré réel de participation aux affaires locales : si les votants sont peu nombreux aux élections et les partis politiques peu implantés, elle remarque une véritable renaissance de la vie associative locale, dont les membres s'impliquent fortement, notamment en Pologne, dans la gestion communale.Local Authorities New Management Models in Central Europe Reforms in application since 1990, which have gradually introduced a western institutional model inspired by the European Charter of Local Self-Government adopted by the Council of Europe in 1985, provide the author of this article with an excellent point of departure for analyzing rural and rural-urban municipalities. At first these were applied only at the municipal level but they have subsequently been applied on other territorial levels. After a certain requisite learning period, this model is now well implemented, as a general model or specifically to each country, in Hungary, Poland or the Czech Republic. Within all, the municipalities are legal entities with property rights, their own revenues, and an independent budget. They have their own jurisdictions, but others may be delegated by the government. They have shared as well as private resources (not much), and state subsidies and grants. After discussing the electoral system, the creation of new elites, the beginnings of mayoral professionalism, which requires stability, as well as the arrival of new actors on the local scene (new businessmen, “personalities”, farmers, etc.), the author examines the real degree of participation in local affairs : although there are fewer voters at elections and weak participation in political parties, she notes a real revival in local government involvement, with substantial implication, in particular in Poland, in local affairs.
- La préparation aux Fonds structurels de l'UE. Les exemples de la Pologne et de la Roumanie - Bafoil François, Lhomel Édith p. 28-38 La politique de cohésion économique et sociale de l'Union européenne destinée à réduire les disparités régionales au sein de son territoire (disparités qui s'accroîtront sensiblement avec l'arrivée de dix nouveaux pays membres entre 2004 et 2007) repose sur des financements importants dont l'octroi suppose, pour les Etats et régions bénéficiaires, de respecter un dispositif institutionnel et financier rigoureux. Les exemples de la Pologne et de la Roumanie développés dans cet article s'emploient à mesurer la mobilisation à différents niveaux administratifs (nationaux et régionaux) que cette préparation à l'accueil des Fonds structurels et, dans une moindre mesure, du Fonds de cohésion, nécessite. Dans ce contexte, la question sous-jacente du degré de décentralisation apparaît parmi les plus cruciales mais encore, du moins dans le cas de la Roumanie, loin d'être tranchée. Que l'on pointe, en Pologne, les carences importantes de l'étape de programmation, préalable indispensable à l'identification et au financement de projets de développement, ou que l'on relève, en Roumanie, les obstacles administratifs, financiers ou encore culturels à de bonnes pratiques partenariales, seules à même de permettre la mobilisation de toutes les énergies au service de ces projets, l'ampleur du dispositif comme les délais de son appropriation, apparaissent quelque peu sous-estimés par les autorités européennes comme nationales. Ce constat qui repose sur une observation, particulièrement instructive, conduite dans le cadre de jumelages entre la France et les deux pays concernés, illustre, une fois de plus, la complexité d'un processus d'intégration encore largement inachevé dans les faits.Preparing for European Structural Funds The Examples of Poland and Rumania The policy of economic and social cohesion in the European Union aimed a reducing of regional differences within its borders (differences which will increase significantly with the arrival of the ten new member States between 2004 and 2007) is based on the allocation of substantial financial aid. This requires that all applicant States and regions conform to a rigorous institutional and financial model. The authors of this article use the examples of Poland and Rumania to attempt to measure the degree of involvement required at different administrative levels (national and regional) in order to receive Structural Funds, and to a lesser extent, Cohesion Fund. In this context, the corollary problem of the extent of decentralization is one of the more crucial aspects which, at least in the case of Rumania, is far from resolved. European as well as national authorities seem to have underestimated the scope of the projects as well as appropriation delays : in Poland, there are substantial lacunae at programming level, a prerequisite for identifying and financing development projects; in the case of Rumania, there are administrative, financial, or even cultural obstacles to the good partnership practices required for carrying out these projects. This analysis is the result of particularly instructive observations, made within the context of co-operation programs between France and the countries in question, and is yet another illustration of the complexity of the integration process, which remains largely unachieved.
- Les finances locales en Pologne. Une réorganisation bien engagée - Godek Magdalena p. 39-46 La Pologne a engagé la décentralisation de ses finances publiques et créé trois échelons administratifs : les communes (2 489), les départements (373) et les régions (16). Les premières élections libres ont eu lieu dès 1990 dans les premières et en 1999 dans les autres. En ce qui concerne les finances locales, le principe fondateur est le suivant : hormis leurs ressources propres, les collectivités locales disposent de ressources financières pour assumer les missions qui leur ont été transférées par l'Etat. Elles ont la possibilité d'avoir un compte en banque, de solliciter un crédit sous certaines conditions (en réalité les communes polonaises sont peu endettées) d'émettre des obligations sur les marchés nationaux et internationaux. Des mécanismes de contrôle ont été créés, avec des chambres régionales des comptes. Malgré tout ce dispositif, cette réforme s'annonce laborieuse et complexe, au point que dans certains cas, le fonctionnement autonome et efficace des collectivités locales est même impossible : pléthore des textes, manque de formation de ceux qui doivent les faire appliquer, situations non prévues par le législateur et donc vides juridiques. Mais l'obstacle majeur est le manque patent de ressources, avec une forte baisse de l'investissement et une situation très détériorée, notamment dans les hôpitaux et les écoles.Local Finances in Poland A Well Managed Reorganization Poland began decentralizing its public financing, creating three administrative levels : the municipalities (2,489) ; the districts (373) ; the regions (16). The first free elections took place in the 1990s in the former and in 1999 in the latter. The basic principle of local financing : in addition to their own resources, local authorities may be granted financial resources for carrying out missions transferred to them by the government. They may have bank accounts, apply for credit under certain conditions (in reality Polish municipalities have few debts), and issue shares on the national and international markets. Control mechanisms have been set up along with regional audit offices. Yet, this reform seems to be laborious and complex to the extent that in certain cases the independent and efficient functioning of local authorities is even impossible : overabundance of texts, lack of training on the part of those who should be applying them, situations unforeseen by the legislator and thus without legal backup. The major obstacle is, however, the patent lack of resources with a sharp decline in investments and a deterioration in the situation, particularly of hospitals and schools.
- La crise irakienne. Positions et réactions dans les pays de la CEI et d'Europe centrale et orientale - Bayou Céline, Blaha J., Heimerl Daniela, Kahn M., Kamenka Irène, Lhomel Édith, Rucker Laurent p. 48-59 En l'absence de solution pacifique au désarmement de l'Irak et de majorité au Conseil de sécurité de l'Onu, les Américains et les Britanniques ont fini par imposer unilatéralement la guerre. Rapidement se sont formés deux camps, les gouvernements «pour» et les «contre». Quarante-quatre pays ont soutenu la coalition, parmi lesquels dix-huit pays d'Europe centrale et orientale, qui ont signé des textes officiels de soutien (aux côtés, il est vrai, de certains pays membres de l'UE) avec néanmoins une conviction plus ou moins forte selon les cas. Les positions ont été plus mitigées au sein des douze pays de la CEI : trois se sont prononcés contre aux côtés de la Russie, deux pour, les autres étant plutôt neutres, notamment les pays musulmans. En prenant position, peu se sont interrogés sur le bien-fondé de cette intervention militaire, avec pour prétexte la présence, encore non prouvée, d'armes de destruction massive et chimiques. Nombre d'entre eux ont mis en avant la défense du lien transatlantique et des valeurs démocratiques, leur souci de sécurité, leurs liens historiques ou actuels avec les Etats-Unis, mais les arrière-pensées n'étaient pas absentes, s'agissant de leurs intérêts économiques et de l'apport de l'aide américaine, avec aussi en filigrane l'espoir de toucher des dividendes, d'être invités par Washington à participer à la reconstruction de l'Irak et de bénéficier des effets de la levée du blocus. Quant aux opinions publiques, elles se sont prononcé contre la guerre, sans que les dirigeants n'en tirent vraiment la leçon.The Crisis in Iraq Positions and Reactions in the Countries of the CIS and of Central and Eastern Europe In the absence of peaceful solutions for the disarmament of Iraq and of a majority in the UN Security Council, the Americans and the British finally imposed a war. Two camps formed rapidly, the governments “pro” and “con”. Forty-four countries supported the coalition, including the eighteen countries of Central and Eastern Europe who signed official documents of support (admittedly, along with some EU members), with accordingly greater or lesser conviction. Positions were more mitigated in the twelve countries of the CIS : three supported Russia by taking a negative stance, two were in favor, while the others, notably the Islamic countries, remained to some extent neutral. By assuming a position, few questioned the reasonableness of the war, based on the still undemonstrated existence of chemical and other weapons of mass destruction. Many of them put forward the defense of transatlantic ties and democratic values, security concerns, historical or present links with the United States, although there were ulterior motives such as economic interests, American aid, along with an implicit hope of a payback, to be invited by Washington to participate in the reconstruction of Iraq and to benefit from the lifting of sanctions. Public opinion was against the war although the authorities really did not take this into account.
- Les réfugiés en Bosnie-Herzégovine - Delisse François-Xavier p. 60-70 A la suite de la guerre en 1992-1995 en Bosnie-Herzégovine, près de la moitié de la population, soit quelque 2 millions de personnes ont été contraintes d'abandonner leur domicile pour se réfugier à l'étranger ou s'installer dans une autre partie du pays. Or, leur retour, prévu et organisé par l'annexe 7 des accords de paix de Dayton et auquel œuvrent de conserve de nombreuses organisations, dont le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ne s'effectue pas facilement. A l'animosité entre Bochniaques, Serbes et Croates se sont, en effet, ajoutées la partialité des autorités des deux entités composant la République qui ne se sont préoccupées, durant les premières années de l'après-guerre, que du sort de certaines communautés, et l'impossibilité pour nombre de réfugiés et de personnes déplacées de réintégrer leur logement, soit qu'il ait été détruit, soit qu'ils soit occupé par d'autres. La décrispation des relations interethniques qui s'observe dans le pays depuis le début de la décennie, la remise en état d'un certain nombre de logements par des ONG et le PNUD et, surtout, l'entrée en vigueur début 2000 de la loi PLIP, qui définit les conditions dans lesquelles la propriété de biens immobiliers peut être revendiquée, ainsi que les démarches à effectuer pour faire valoir ses droits, ont véritablement fait décoller le processus des retours, celui-ci concernant également des Bosniaques qui appartiennent à des communautés numériquement minoritaires et qui ont pu néanmoins se réinstaller chez eux. Fin janvier 2003, selon le HCR, 1 million de réfugiés et de personnes déplacées avaient regagné leur domicile, ou tout au moins leur région d'origine. De l'avis de tous, ces mouvements devraient être achevés en 2006, mais n'est-il pas à craindre que ne soient laissées pour compte les quelque 3 000 personnes qui vivent dans les 45 camps disséminés sur le territoire et qui sont d'ores et déjà abandonnées de tous ?Refugees in Bosnia-Herzegovina Following the 1992-1995 war, nearly half of the inhabitants of Bosnia-Herzegovina, or some 2 million persons, were obliged to leave their homes and find refuge overseas or in another part of the country. Their return, planned for and organized by appendix 7 of the Dayton peace accords under the auspices of many organizations, including the United Nations High Commission for Refugees, has not been easy. The animosity between Bosnians, Serbs and Croatians, compounded by the partiality on the part of the authorities in the two states of Republic in charge of the first post-war years, made it impossible for the numerous refugees and displaced persons of some communities to return to their homes, as these had either been destroyed or occupied by others. The easing up of interethnic relations since the beginning of this decade, the refurbishing of a some housing by the NGO and the UNDP, as well as the PLIP law which came into force in early 2000, and which laid down conditions for reclaiming previously-owned real estate as well as for claims procedures, also enabled Bosnians from numerically minority communities to return to their homes. According to the HCR, by January 2003,1 million refugees and displaced persons had returned to their homes, or at least to their region of origin. All believe that these movements will end by 2006, but the 3000 persons who live in the 45 camps spread out over the country, at present abandoned by all remain a serious concern.
- Le droit de la concurrence en Russie. De nouvelles dispositions - Brunot Patrick p. 71-75 Parmi les blocages que craignent le plus les investisseurs étrangers, et sans doute certains Russes eux-mêmes, les entraves à la concurrence, sous ses diverses formes, viennent en bonne place et font partie de l'insécurité juridique, si souvent dénoncée. Pour y remédier, une nouvelle loi d'octobre 2002 est venue compléter et améliorer le texte de 1991, plusieurs fois amendé depuis. Elle comporte d'importantes innovations. Mais son succès dépendra des modalités d'interprétation et d'application de ces nouvelles dispositions par l'administration, ainsi que de la volonté des autorités nationales, régionales et locales de laisser jouer les mécanismes de marché. Ce qui est loin d'être gagné quand il s'agit de produits stratégiques comme le gaz, l'électricité ou le pétrole. Généralement les plaintes déposées jusque là, s'agissant du marché des biens, concernent le plus souvent l'exécution des contrats de fourniture, les prix, les refus d'approvisionnement ou l'imposition de conditions discriminatoires. Deux problèmes majeurs vont par ailleurs se poser aux juridictions compétentes : l'administration pratique de la preuve et la définition réelle du contenu de la concurrence. Ce nouveau texte est là pour les mettre sur la piste, qu'il s'agisse du contrôle de la position dominante, des limites à l'interventionnisme de l'Etat, des formes de la concurrence déloyale, du contrôle par le ministère anti-monopole ou des sanctions prévues selon les cas.Competition Law in Russia New Conditions Among the stumbling blocks feared by foreign investors and undoubtedly by some Russians, obstacles to competition in its various forms are of central importance and part of the much discussed legal insecurity. To remedy this, the new law of October 2002 has completed and improved the 1991 text, itself amended many times. It contains important changes. Its success will depend, however, on how it is interpreted and applied by the administration as well as on the will of national, regional and local authorities to allow market forces to operate. This is far from given where strategic products, such as gas, electricity and petroleum, are concerned. In general, the complaints filed to date concern the commodities market, most often involving supply contracts, pricing, refusal to deliver or discriminatory procedures. The competent jurisdictions will be obliged to deal with two major problems : producing proof and defining competition. This new law will act as a guide in regulating the power of the dominant players, the limits of state intervention, unfair competition, anti-trust ministry jurisdiction, as well as penalties depending on the case.
- Portrait. Lukoil : une major russe - Rucker Laurent p. 76-78
- Repères. L'Est et l'Union européenne (mars 2003) - Rucker Laurent p. 79-80
- Entendu et lu - p. 81-83