Titre | Les réfugiés en Bosnie-Herzégovine | |
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Auteur | Delisse François-Xavier | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1033, mars 2003 Décentralisation à l'Est | |
Page | 60-70 | |
Mots-clés (géographie) | Bosnie Herzégovine | |
Mots-clés (matière) | camp enfant exil guerre histoire réfugié relations ethniques | |
Résumé |
A la suite de la guerre en 1992-1995
en Bosnie-Herzégovine, près de la
moitié de la population, soit quelque
2 millions de personnes ont été
contraintes d'abandonner leur domicile pour se réfugier à l'étranger ou
s'installer dans une autre partie du
pays. Or, leur retour, prévu et organisé par l'annexe 7 des accords de
paix de Dayton et auquel œuvrent de
conserve de nombreuses organisations, dont le Haut Commissariat des
Nations unies pour les réfugiés
(HCR), ne s'effectue pas facilement.
A l'animosité entre Bochniaques,
Serbes et Croates se sont, en effet,
ajoutées la partialité des autorités des
deux entités composant la République
qui ne se sont préoccupées, durant les
premières années de l'après-guerre,
que du sort de certaines communautés,
et l'impossibilité pour nombre de
réfugiés et de personnes déplacées de
réintégrer leur logement, soit qu'il ait
été détruit, soit qu'ils soit occupé par
d'autres. La décrispation des relations
interethniques qui s'observe dans le
pays depuis le début de la décennie,
la remise en état d'un certain nombre
de logements par des ONG et le
PNUD et, surtout, l'entrée en vigueur
début 2000 de la loi PLIP, qui définit
les conditions dans lesquelles la
propriété de biens immobiliers peut
être revendiquée, ainsi que les
démarches à effectuer pour faire
valoir ses droits, ont véritablement
fait décoller le processus des retours,
celui-ci concernant également des
Bosniaques qui appartiennent à des
communautés numériquement minoritaires et qui ont pu néanmoins se
réinstaller chez eux. Fin janvier 2003,
selon le HCR, 1 million de réfugiés
et de personnes déplacées avaient
regagné leur domicile, ou tout au
moins leur région d'origine. De l'avis
de tous, ces mouvements devraient
être achevés en 2006, mais n'est-il pas
à craindre que ne soient laissées pour
compte les quelque 3 000 personnes
qui vivent dans les 45 camps disséminés sur le territoire et qui sont
d'ores et déjà abandonnées de tous ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Refugees in
Bosnia-Herzegovina
Following the 1992-1995 war,
nearly half of the inhabitants of
Bosnia-Herzegovina, or some
2 million persons, were obliged
to leave their homes and find
refuge overseas or in another
part of the country. Their return,
planned for and organized by
appendix 7 of the Dayton peace
accords under the auspices of
many organizations, including
the United Nations High
Commission for Refugees, has
not been easy. The animosity
between Bosnians, Serbs and
Croatians, compounded by the
partiality on the part of the
authorities in the two states of
Republic in charge of the first
post-war years, made it impossible for the numerous refugees
and displaced persons of some
communities to return to their
homes, as these had either
been destroyed or occupied by
others. The easing up of interethnic relations since the
beginning of this decade, the
refurbishing of a some housing
by the NGO and the UNDP, as
well as the PLIP law which came
into force in early 2000, and
which laid down conditions for
reclaiming previously-owned
real estate as well as for claims
procedures, also enabled
Bosnians from numerically
minority communities to return
to their homes. According to the
HCR, by January 2003,1 million
refugees and displaced
persons had returned to their
homes, or at least to their region
of origin. All believe that these
movements will end by 2006,
but the 3000 persons who live
in the 45 camps spread out over
the country, at present abandoned by all remain a serious
concern. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_033_0060 |